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"David Bowie" : si vous l'avez "loupé" à Paris et si vous passez par Barcelone, ne le manquez pas...
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Corentin De Penanster

Corentin De Penanster

Corentin De Penanster est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »
EXPOSITION
DAVID BOWIE
Museu des Disseny
Barcelone
INFORMATIONS
Lundi : 16h–20h
Mardi à jeudi : 10h–20h
Vendredi - samedi : 10h–21h
Dimanche : 10h–20h
Museu del Disseny
Plaza de las Glóries Catalanes 37-38
Barcelona
THEME
L’une des plus belles réussites de la « Victoria and Albert Museum » s’est installée depuis le 25 mai 2017 au musée du design de Barcelone, et ceci jusqu’au 25 septembre prochain, avant sa sédentarisation à New-York. L’exposition a déjà attiré 1.5 million de personnes lors de sa tournée mondiale.
Il s’agit d’une rétrospective, dite « définitive », de la carrière de la star londonienne, dans laquelle Bowie lui-même s’est investi avant sa mort.
Le concept de cette présentation est de prouver à quel point l’artiste, chanteur, musicien, acteur, aux mille facettes, a su s’inspirer de l’art, de la mode, du design pour se créer son propre univers et devenir à son tour et dans tous les domaines susmentionnés une source d’inspiration toujours d’actualité.
Ses longueurs d’avance, son corps-spectacle, sa musique à géométrie variable, ses masques, ses apparences sexuelles ambigües, sa provenance terrestre ou extraterrestre, sont autant de paramètres audacieux et imprévisibles que l’exposition aborde et retrace de bout en bout. Elle montre et explore également les connexions entre l’art et le design, mais surtout les interconnexions entre le design graphique et la mode. Les témoignages d’artistes, ayant collaboré avec la star, nous présentent un homme conscient de la richesse des rapports humains lors du processus de création en équipe.
La promenade à travers ces cinq décennies se termine par une succession de « lives » projetés sur quatre murs tapissés d’une toile translucide, laquelle laisse apercevoir, entre deux passages de micro d’une époque à l’autre, ses tenues de scène placées dans des niches. Spectaculaire !
POINTS FORTS
Voyage fabuleux dans le Londres underground des années soixante et soixante-dix tout en flirtant avec les décennies suivantes.
Bowie est un artiste complet, libre et pas seulement chanteur : il est acteur (une projection retrace sa carrière cinématographique par une succession d’extraits bien choisis). Il mime en tenue de ce qui deviendra l’une de ses identités de scène, « le Pierrot ». Il travaille en coopération avec des designers de mode, et devient ainsi le propre mannequin de ses créations quelque peu graphiques. Il coopère avec d’autres artistes (Klaus Nomi, Iggy Pop…).
On se rend compte au fur et à mesure de notre « promenade » dans le temps, de tous les univers que Bowie a arpentés, modelés, magnifiés, transcendés pour devenir à son tour un puits créatif sans fond, source d’inspiration pour les générations actuelles et à venir.
Les textes de ses chansons sont très engagés. Souvent à double sens, ils servent la cause des femmes et, à demi mots, celle des junkies… On connaît aussi les propres excès de la star !
POINTS FAIBLES
Tous les cartels de l’expo sont en anglais, catalan et castillan, il vous faudra donc parler l’une de ces trois langues pour suivre « l’histoire » déroulée.
Un audiophone vous est remis à l’entrée pour suivre les projections ambiantes en anglais. Il vous faudra deviner qui parle et sur quel écran tant ils sont nombreux.
L’incessant flux de paroles crachées par nos écouteurs, peut compromettre la lecture des cartels.
Le prix de presque 20€ est assez élevé, me semble-t-il. Y aller plutôt en semaine de manière à bénéficier d’un tarif plus abordable (14,50€). De surcroît, il n’y a qu’une caisse à l’accueil. La réservation par le net est possible pour éviter l’éventuelle queue les jours d’affluence.
EN DEUX MOTS ...
Pour les aficionados de Bowie,  une journée entière est à prévoir… Une cafétéria située au même étage vous permettra de vous restaurer !
UN EXTRAIT
« Je n'ai eu aucun problème concernant le fait que les gens sachent que j'étais bisexuel. Mais je n'avais aucune envie de tenir un drapeau ou d'être le représentant d'un quelconque groupe de personnes. Je savais ce que je voulais être, à savoir un auteur-compositeur et un interprète, et je sentais que l'on me résumait désormais à cette bisexualité et pour très longtemps. L'Amérique est très puritaine et je pense que ça m'a empêché de faire beaucoup de choses ». David Bowie
L'AUTEUR
David Bowie, nom de scène de David Robert Jones,
Après des débuts entre folk et variété, dans la seconde moitié des années soixante, il se fait connaître par Space Oddity en 69. Puis Ziggy Stardust, -personnage inventé tombé de l’espace, et venu prodiguer un message de paix et d’amour- accentue cette notoriété. Il finira par se détruire lui-même à cause de ses propres excès. Son style est Glam Rock sophistiqué et ses spectacles flamboyants.
Pendant le reste de la décennie, il s'intéresse aux musiques noires puis à la musique électronique émergente. Dans les années 80, Let’s dance (Pop), devient son plus gros succès commercial. Cependant, sa volonté de se coller aux goûts de ses auditeurs au détriment de sa propre création le fait vaciller un temps. Un comble pour ce visionnaire aguerri.
Dans les années 90, il retourne vers un style plus expérimental en y intégrant de la techno, du Drum et des Bass. Absent de la scène musicale à partir de 2004 Bowie ne fait plus de tournées depuis le Reality Tour entre 2003 et 2004. Il sort son dernier album studio, Blackstar le 8 janvier 2016, deux jours avant sa mort.
Connu pour incarner mille facettes comme une girouette en plein vent, nombre d’artistes s’auto proclament héritiers du maestro.
David Bowie a vendu plus de 140 millions d'albums dans le monde. Le journal Rolling Stone le place en 39ème place de son Top 100 des « Meilleurs artistes de tous les temps », et 23ème de sa liste des « Meilleurs Chanteurs de tous les temps ». Beau palmarès !

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