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Star Wars, épisode VIII : les Derniers Jedi, victime des trolls russes ?
©Rich Polk / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Pas si nul, en fait !

C'est ce qu'affirme une étude de l'Université de Californie du Sud.

Selon ce qu'on a pu entendre depuis sa sortie, ce serait un film qui diviserait la planète en deux. Le genre de film qui provoquerait soit une totale aversion, soit une totale adhésion. Une partie du public y voit de fait une suite très réussie de la grande saga de la guerre des étoiles, avec ses excentricités scénaristiques caractéristiques d'un space opéra. Et de l'autre, une partie du public crie au navet et à la trahison, outrés par les choix de la réalisation. Si le film a économiquement relativement bien marché, ils seraient aujourd'hui beaucoup à considérer que ces déçus étaient malgré tout très nombreux...

Et si la réalité était un peu plus complexe que cela ? Selon une étude menée par le chercheur Morten Bay intitulée Faire des Haters [ndlr. mécontents] une arme,Les derniers Jedis et la politisation stratégique de la pop culture par la manipulation des réseaux sociaux, il met au jour la façon anormale dont a été reçu le film sur les réseaux sociaux.

Et pour lui, l'utilisation d'arguments politiques contre le film a permis à des réseaux de la droite alternative "alt-right" américaine et de la Russie de faire passer certains messages. 

Morten Bay isole trois types de réactions : celles politiquement motivées, celles des trolls et celles des "fantagonistes", néologisme désignant les critiques honnêtes des fans. Selon Bay, les deux première catégories représentent 50,9% des critiques. Et il remarque qu'au début, seulement 21,9% des tweets considéraient le film sous un angle négatif. Des bots et des trolls étaient déjà actifs à ce moment-là. 

Morten Bay reconnait que le film est aussi entré en opposition avec les valeurs des électeurs de Donald Trump, mais rejette l'idée que c'est une volonté de Disney. Pour lui, ce sont les électeurs de Trump qui ont changé. Sur ce point, son analyse est parfaitement criticable : on pourrait lui opposer qu'il y a de fait eu de véritables changements entre la première et la dernière saga, par exemple dans le traitement des personnages féminins (qui prennent les premiers rôles et ne sont plus des princesses vaguement guerrières), ou de couleurs (plus présents), ou encore dans la description de l'ennemi (plus proche de l'extrême-droite que de l'Empire "communiste" de Dark Vador). Mais malgré tout, son analyse montre que le film était très mobilisant politiquement, ce qui explique ces cyberattaques contre lui.

Le directeur Rian Johnson a par ailleurs déclaré que ce point de vue correspondait à sa perception du phénomène. 

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