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Selon une étude publiée mercredi 27 août dans la revue scientifique Nature, il serait possible d'adoucir des moments difficiles du passé ou d'assombrir des moments heureux.
Selon une étude publiée mercredi 27 août dans la revue scientifique Nature, il serait possible d'adoucir des moments difficiles du passé ou d'assombrir des moments heureux.
©Reuters

Incroyable mais vrai

Selon une étude publiée mercredi 27 août dans la revue scientifique Nature, il serait possible d'adoucir des moments difficiles du passé ou d'assombrir des moments heureux.

Les émotions associées à des souvenirs pourraient être réécrites ! C'est en tout cas ce que suggère une étude publiée mercredi 27 août dans la revue scientifique Nature. Ainsi donc il serait possible d'adoucir des moments difficiles du passé ou d'assombrir des moments heureux. "Cette propriété (de renversement) de la mémoire est utilisée cliniquement pour traiter" des maladies mentales, "cependant les mécanismes neuronaux et les circuits du cerveau qui autorisent ce changement de registre émotionnel demeurent largement méconnus", avertissent les chercheurs. L'objet de l'étude est de décrypter ces procédés sous-jacents, ouvrant la voie à de nouvelles pistes pour soigner des pathologies comme la dépression ou les troubles de stress post-traumatique. Elle "valide aussi le succès de la psychothérapie actuelle", explique à l'AFP le directeur de recherche Susumu Tonegawa.

L'étude menée par l'Institut japonais Riken et le Massachussets Institute of Technology (MIT) aux États-Unis, s'appuie sur une nouvelle technologie de contrôle du cerveau via la lumière, nommée "optogénétique". Cette dernière est utilisée pour mieux comprendre ce qui se passe quand on se remémore un souvenir et si l'on peut modifier la valeur qui lui est associée. Les résultats démontrent que l'interaction entre l'hippocampe (partie du cerveau qui joue un rôle central dans la mémoire) et l'amygdale (où on stocke ses émotions), est plus flexible que ce qu'on pensait. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont travaillait sur des souris. Le premier groupe de rongeurs avait le droit de jouer avec des femelles, le deuxième se voyait asséner une décharge électrique. Puis les chercheurs ont donné un choc aux souris agréablement disposées et ont fait rencontrer leurs comparses féminines aux autres. Et il se trouve qu'à chaque fois la nouvelle expérience prenait le dessus sur l'émotion initiale.

Grâce à cette découverte, les chercheurs espèrent pouvoir faire avancer la recherche médicale sur les maladies de type troubles dépressifs ou post-traumatiques, affectant notamment les militaires. Le but étant de "faire croître le nombre de souvenirs positifs par rapport aux négatifs", résume Susumu Tonegawa. A suivre…

Lu sur Le Point

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