La nomination de Wonder Woman comme ambassadrice de l'ONU fait polémique

L’ONU a chargé vendredi Wonder Woman, un personnage de bande dessinée américaine, comme ambassadrice pour promouvoir les droits des femmes. Une idée qui a soulevé les critiques d’organisations féministes et d’une partie du personnel de l'organisation. 

"Wonder Woman, l'une des super-héroïnes les plus emblématiques, permettra d'atteindre de nouveaux publics sur les objectifs de développement durable et de stimuler l'action en faveur de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes et des filles", peut-on lire dans le communiqué officiel de l'ONU.

Wonder Woman mettra ses super-pouvoirs au service d’une campagne d’un an sur l’émancipation des femmes et des filles.

Mais des protestataires estiment que Wonder Woman est "l’incarnation de la pin-up : une femme blanche à la poitrine opulente et aux mensurations improbables", vêtue d’un costume moulant aux couleurs du drapeau américain. Une pétition signée par 350 employés de l'ONU résume les critiques : "mauvaise plaisanterie", "insulte faite aux femmes", ou "il vaudrait mieux nommer plus de femmes à des postes de direction à l’ONU".

"Il y a tant de femmes bien réelles qui auraient pu être choisies", a réagi Shazia Rafi, une des dirigeantes du mouvement She4SG qui a milité pour nommer une femme à la tête de l’ONU.

Ce choix passe d'autant mal qu'il revêt aussi un fort caractère commercial. Le 7 juin 2017, Wonder Woman débarquera au cinéma dans un blockbuster chapeauté par Warner et DC... qui sont partenaires de la campagne de l'ONU.