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La moutarde devrait faire son retour dans les rayons en janvier 2023
©EFF PACHOUD / AFP

Ça suffit

Victime d'une pénurie sans précédent depuis plusieurs mois, le condiment pourrait être de nouveau disponible en janvier, notamment grâce à la production française

Le peuple réclame de la moutarde. Il devrait être satisfait en janvier 2023, alors que les projections tablaient sur l’année 2024. En proie à une pénurie mondiale, le condiment était presque introuvable dans les rayons des supermarchés français. Cette pénurie s’explique par de mauvaises conditions climatiques qui ont ruiné les récoltes au Canada, premier exportateur mondial. 

Pour éviter une récolte aussi mauvaise qu’en 2021, le Canada a augmenté sa superficie de production d'environ 80%, pour atteindre les 225.000 hectares. Le pays table ainsi sur une production de 115.000 tonnes de graines de moutarde en 2022, contre 50.000 l'an passé.

Pourtant, la France pourrait ne pas profiter de ce regain, selon Luc Vandermaesen, à la tête de la moutarderie Reine de Dijon.

« Les Canadiens ont tendance à faire de la rétention et à maximiser pour faire monter les prix », tempère-t-il dans Le Bien Public.

Fort heureusement, cette posture canadienne ne sera pas forcement un problème pour les moutardiers français. En France, de nombreux producteurs ont profité de cette période morose pour augmenter voire tout simplement lancer leur propre production de graines. La Bourgogne, terre sacrée du condiment, n’est pas en reste. D'après Luc Vandermaesen, ce sont pas moins de 6.000 tonnes qui ont été récoltées au début de l'été contre 4.000 l'année dernière.

Les agriculteurs de la région ne comptent pas s'arrêter là : dès l'année prochaine, c'est ainsi un objectif de 15.000 tonnes de graines qui est fixé, soit environ 40% des besoins annuels des moutardiers, qui tournent autour de 35.000 tonnes.

« Si cela se passe bien, on a envie d'aller au-delà de ces 40%. Mais ce n'est pas raisonnable de dire qu'on sera mono-fournisseur, c'est un peu dangereux par rapport aux aléas climatiques », a souligné Luc Vandermaesen. « Mais on peut aller vers une forte augmentation, d'autant qu'il y a un vrai intérêt concernant notre bilan carbone », a-t-il ajouté. 

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