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Crédits Photo: Capture d'écran Iceland

Devoir de mémoire

ONPC : le précieux et bouleversant témoignage de Ginette Kolinka, rescapée d'Auschwitz

Laurent Ruquier recevait ce samedi dans On n'est pas couché, sur France 2, Ginette Kolinka, 94 ans et rescapée d’Auschwitz. La nonagénaire, qui intervient régulièrement auprès d'enfants dans les écoles pour raconter ce qu'elle a vécu lorsqu'elle a été déportée a été invitée à l'occasion de la sortie de son livre "Retour à Birkenau" (Grasset), co-écrit avec la journaliste Marion Ruggiéri.

Ginette Kolinka avait 19 ans en 1944 quand elle a été déportée avec avec son père, son petit-frère de 12 ans, et son neveu, par la Gestapo à la suite d'une dénonciation. D'abord incarcérée à la prison d'Avignon puis à celle des Baumettes, la famille est ensuite internée au camp de Drancy. Un mois plus tard, la famille est déportée par le convoi no 71 - où se trouve également Simone Veil - en direction du camp d'Auschwitz-Birkenau. Dès l'arrivée du train, son père ainsi que son frère sont gazés. Ginette Kolinka, quant à elle, est sélectionnée pour le travail et rejoint le camp des femmes.

Pendant quarante ans, elle tient un étal de bonneterie sur un marché d’Aubervilliers avec son mari et ne souhaite pas transmettre son histoire de peur "d'ennuyer les gens". Mais au début des années 2000, elle décide de raconter son vécu aux jeunes générations et va d’établissement en établissement scolaires pour parler de la shoah. "J'ai des camarades qui n'aiment pas parler devant les petits, mais moi je trouve qu'ils sont capables de comprendre", a expliqué Ginette Kolinka dans l'émission. Évoquant la difficulté à décrire ce qu’elle a vécu, Ginette Kolinka a expliqué que certains aspects lui revenaient par flash. "J’ai découvert il y a quelques temps que je ne me lavais pas. J’y pensais même pas à ça et puis d’un seul coup j’ai réalisé qu’à Birkenau je ne me lavais pas", a-t-elle expliqué. Elle a aussi évoqué la déshumanisation, l'absence d'intimité des camps, les rationnements terribles... Elle a notamment relaté la confidence que lui a faite un autre rescapé : âgé de 5 ou 6 ans à l'époque, il haïssait sa mère qui rationnait le pain et l'empêchait de tout manger d'un coup et rêvait que les soldats allemands viennent la tuer.

"On peut croire qu'on exagère. Même nous, entre déportés, on se demande comment on a pu supporter ça", a-t-elle témoigné. 

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