Laurent Joffrin piégé par Yann Barthès

Diriger un des principaux hebdomadaires du France implique sans doute d'avoir un agenda très chargé. A tel point qu'il ne laisserait pas toujours le temps de relire les articles publiés dans son journal. C'est ce que peut laisser croire l'échange entre Laurent Joffrin, directeur de la publication du Nouvel Observateur et Yann Barthès, jeudi sur le plateau du Petit Journal. Sauf que l'animateur ne donne pas toutes les cartes à son interlocuteur. 

Laurent Joffin est interrogé sur le contenu de son dernier numéro. D'abord, sur la publication de petites annonces coquines, qui sont manifestement le fait de prostituées, sur la page adjacente d'un article revenant sur l'affaire Ribéry-Zahia... "Je ne le lis pas les petites annonces", se défend Joffrin en souriant. 

Mais le patron du Nouvel Observateur se retrouve coincé à la question suivante. Yann Barthès affirme qu'un article du même numéro évoque des relations tarifiées qu'auraient eues François Mitterrand et DSK avec prostituées indonésiennes lors de déplacements officiels. Laurent Joffrin met en doute son interlocuteur, affirme que ces lignes n'ont pas pu être écrites dans son journal... jusqu'à ce qu'il se trouve devant le fait accompli. 

Or, jeudi matin, le journaliste du Point Emmanuel Berretta rend justice à Laurent Joffrin sur son blog. L'anecdote sur François Mitterrand et DSK est effectivement citée, mais elle est prêtée à Fabrice Paszkowski, le jeune entrepreneur lensois mêlé au scandale du Carlton de Lille. Donc rien n'assure de sa véracité, notamment pas la journaliste qui a écrit l'article...Laurent Joffrin a donc peut-être bien relu le dossier de l'Obs sur la prostitution, mais n'a pas forcément relevé cette anecdote.