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Crédits Photo: Capture d'écran BFMTV / DR
Gabriel Attal a annoncé le maintien d'un « système de bouclier en 2023 » afin de « continuer à protéger les Français et leur pouvoir d'achat ».

Crise énergétique

Bouclier tarifaire maintenu en 2023 : la « situation du coût de l’énergie en France » est un « aveu d’échec »

Gabriel Attal a annoncé le maintien d'un « système de bouclier en 2023 » afin de « continuer à protéger les Français et leur pouvoir d'achat ». Ce sujet était au cœur d’un débat sur BFMTV animé par la journaliste Alice Darfeuille et auquel a participé Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d'Atlantico.

Le ministre chargé des Comptes publics a donné plus de précisions, ce samedi 03 septembre, sur les aides apportées aux Français par le gouvernement face à la hausse du coût de l’énergie. Gabriel Attal a annoncé le maintien d'un « système de bouclier en 2023 » afin de « continuer à protéger les Français et leur pouvoir d'achat ».

Le bouclier tarifaire, qui consiste à plafonner la hausse des prix de l'énergie, sera prolongé en 2023 :

« Il ne faut laisser dérailler ni la facture des Français ni nos finances publiques. (…) Les mesures qu'on a prises cette année ont limité l'inflation. Si le gouvernement n'avait pas pris ces mesures, on aurait trois points d'inflation en plus. (…) Sans le bouclier tarifaire, l'augmentation des tarifs du gaz et de l'électricité serait d'au moins 100 % l'année prochaine. Soit une hausse de 120 euros en moyenne par mois et par ménage ».

Ce sujet était au cœur d’un débat sur BFMTV animé par la journaliste Alice Darfeuille. Carl Meeus, rédacteur en Chef au Figaro Magazine, Chloé Ridel, directrice adjointe de l'Institut Rousseau et Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la rédaction du site Atlantico, ont participé à ce débat sur BFMTV.

Au-delà de la reconduction du bouclier tarifaire annoncé par Gabriel Attal, la « situation du coût de l’énergie en France » est un « aveu d’échec », selon Jean-Sébastien Ferjou :

« Alors que nous aurions pu en être protégés. Ce n’est pas la guerre en Ukraine qui a fait augmenter les prix. Ce sont les mauvais choix que nous avons fait. (…) En termes de rationalité d’argent public, il y a eu des effets de mode et notre politique énergétique a cédé à ces effets de mode dans un certain nombre de cas sous la pression de militants pour l’environnement et qui n’étaient pas dans la rationalité énergétique ».

Selon le directeur de la publication d’Atlantico, le gouvernement est attentif à la situation de crise sociale qui pourrait naître à cause des tensions sur le marché de l’énergie comme le démontrent la récente manifestation à Prague ou les émeutes en Belgique et en Italie. Au Royaume-Uni, des appels à ne plus payer sont lancés car la situation est de plus en plus délicate pour les ménages.

Selon Jean-Sébastien Ferjou, « le coût d’un conflit social peut être bien plus important pour le pays » que la crise énergétique elle-même.

« Il est néanmoins vital de se remettre dans une situation d’indépendance énergétique. La remise en l’état de notre parc nucléaire peut-être l’une des solutions à l’heure actuelle », selon Jean-Sébastien Ferjou : « Nous payons aujourd’hui des décisions absurdes et incohérentes » en matière d’énergie.

Les questions de fond, comme la réalité du marché de l’énergie, devront être traitées, selon Jean-Sébastien Ferjou, afin d’éviter un tel scénario pour les années à venir :

« Il faut revenir à une situation plus logique. Le marché de l’énergie créé en Europe n’a aucun sens. Il faut traiter le mal. Le marché de l’énergie que nous avons créé en Europe ne fonctionne pas. Le fait d’avoir voulu fixer les prix de l’énergie sur le niveau du prix du gaz en essayant d’avoir des prix neutres alors que toutes les différentes énergies ont des coûts de production extrêmement différents n’a pas de sens. (…) Il va falloir s’attaquer à ces questions car sinon nous serons confrontés l’hiver d’après aux mêmes problématiques ».

Pour retrouver l’intervention sur BFMTV de Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d’Atlantico, sur cette question : cliquez ICI

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