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Xavier Bertrand a des propositions choc en réserve, Wauquiez renoncé à l’agressivité (ou pas ?); Philippe de Villiers dénonce la colonisation de la France; Sarkozy fait du business en Afrique
Xavier Bertrand a des propositions choc en réserve, Wauquiez renoncé à l’agressivité (ou pas ?); Philippe de Villiers dénonce la colonisation de la France; Sarkozy fait du business en Afrique
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi : La France décline-t-elle ?

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Les hebdos sont moroses. Le Point se demande "Peut-on (encore) éviter le déclin". L'Express revient sur la "défaite européenne" en matière de vaccins. Challenges évoque "La grande peur de l'inflation". L'Obs s'intéresse à Macron qui "joue déjà sa réélection". Et Valeurs fait la liste de "La France du ras-le-bol" en proposant un panorama "des sacrifiés de la gestion sanitaire".

Les propositions choc de Xavier Bertrand

Xavier Bertrand assure, selon Le Point, "conserver en réserve plusieurs propositions chocs pour garder toujours une longueur d’avance sur ses compétiteurs. « J’appelle ça mes barres vitaminées », confie le candidat à l’Élysée qui veut tenir la distance jusqu'à la présidentielle.

Le nouveau Wauquiez plus doux ?

"Tout son être est tendu vers la présidentielle. Ce n'est ni un truc d'aujourd'hui ou de demain, c'est existentiel. Tout le reste n'a pas de saveur", analyse le député (MoDem) Jean-Noël Barrot, fils de Jacques, l'ancien mentor de Wauquiez, cité par l'Express (3 pages)

Le "nouveau" Wauquiez serait aussi plus doux, moins cassant écrit : "La preuve, il ne commente pas l'attaque de sa rivale régionale, Najat Vallaud-Belkacem, qui l'a comparé à "un mini Trump". "Pour l'avoir moi-même pratiquée, j'ai compris que l'agressivité n'était pas une bonne approche", jure-t-il, en repenti des petites phrases". 

Mais "Dans son fief, la remarque provoque sourires, malaises ou étranglements. En plénière régionale, où il préside les séances, Wauquiez n'a pas changé de style : brutal et autoritaire, y compris parfois avec ses propres adjoints, qu'il n'hésite pas à sermonner publiquement. Les rapports avec l'opposition sont désastreux."

 De Villiers et le Juin 1940 sanitaire de la France

Interrogé par Le Point (6 pages) à l'occasion de la sortie de son dernier livre, Philippe de Villiers dresse un tableau apocalyptique. Il parle d'un "effondrement de civilisation qui a été accéléré par le Covid". Il ajoute "Nous subissons un « juin 1940 sanitaire ». (...) La start-up nation est en Ehpad, sous perfusion. (...) Emmanuel Macron a laissé s’installer un mur invisible entre la société française et une contre-société vindicative. Je lui avais dit : « Le prochain président sera jugé non pas sur ce qu’il aura changé mais sur ce qu’il aura sauvé, c’est-à-dire les murs porteurs. » Or, aujourd’hui, les murs porteurs – l’autorité, la liberté, l’identité, la souveraineté – se sont écroulés."

De Villiers dénonce "la colonisation de la France" : " Le décolonialisme, la cancel culture, le racialisme, l’indigénisme désignent un phénomène qu’il faut oser qualifier : c’est la colonisation de la France. Une colonisation de peuplement avec un différentiel démographique défavorable. Une colonisation de conquête : déjà 200 à 300 territoires sur notre sol ne sont plus français." 

Le business africain de Sarkozy

Grâce à son réseau sur le continent, construit à l'Elysée, Nicolas Sarkozy y fait florès en tant qu'administrateur de grands groupes et avocat d'affaires" selon Challenges (2 pages). Et en coulisses, Robert Bourgi reste le poisson-pilote africain de l'ex-président. Ils se verraient tous les quinze jours.

"Cet avocat, pilier de Françafrique, généreux donateur des costumes de François Fillon,, sert de relais aux personnalités souhaitant approcher l'ancien président. Ont été dernièrement introduits Jean-Pierre Lemboumba-Lepandou, pilier du régime d'Omar Bongo, ou encore l'homme d'affaires libano-ivoirien Farouk Choukeir"

La France décline-t-elle ?

"L'épidémie de Covid-19 a jeté une lumière crue sur les fragilités et l'affaiblissement de la France. Elle a vu l'État perdre le contrôle de la situation sanitaire, économique, financière et sécuritaire". Notre pays serait diminué et dégradé, "ayant perdu la maîtrise de son destin, qui dépend de la Chine pour la fourniture des biens essentiels, des États-Unis pour la technologie et de l'Allemagne pour le financement de sa dette" Le Point n'est pas optimiste.

"Avec près de 5 millions de cas de Covid et 100 000 morts, ainsi qu'une récession historique de 8,3 % du PIB en 2020 - contre 3,5 % et 5 % du PIB aux États-Unis et en Allemagne -, une la France figure parmi les pays les plus touchés par l'épidémie."

Sans oublier une "envolée de la dette publique, passée de 98,1 à 118,7 % du PIB, soit environ 40 000 euros pour chacun des 67 millions de Français. Simultanément, le déficit commercial a atteint 65 milliards d'euros et les parts de marché des exportations dans la zone euro ont reculé de 1,2 point".

Avec 4 pages d'infographie qui résument nos points faibles mais aussi nos points forts comme l'université ou la recherche. Tout n'est donc pas perdu.

Édouard Philippe entre Rocard et Balladur

"La garde rapprochée du chef de l’État épluche la moindre déclaration de l’ancien Premier ministre sur la présidentielle" selon Le Point, "mais l’Élysée a passé consigne de ne pas cogner sur lui pour ne pas donner l’impression d’une quelconque fébrilité".

L'hebdo cite "un stratège macroniste" qui  se moque des ambitions supposées du maire du Havre de se présenter dès 2022 si Emmanuel Macron n’était pas candidat : « C’est une stratégie à la Michel Rocard, avec le visage d’Édouard Balladur ! ».

Castex n'est plus le paratonnerre

Dans la majorité, certains regrettent qu’Emmanuel Macron ait annoncé les mesures de confinement  selon Le Point. « Ce n’était pas une intervention de niveau “PR”, c’étaient des annonces de Premier ministre ! Jean Castex ne fait plus paratonnerre », s’agace un fidèle du président. 

L'Elysée : halte au feu sur Hirsch

Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris a été accusé par la macronie de faire le jeu d'Anne Hidalgo, mais, depuis, l'Elysée a ordonné le cessez-le feu selon Challenges : "Il est contre-productif de taper sur Hirsch, c'est idiot de se mettre à dos les blouses blanches."

Montebourg boude l'union de la gauche

Invité par Yannick Jadot à participer à la rencontre des responsables de gauche en vue d’une candidature de rassemblement à l’élection présidentielle,  Montebourg a refusé selon l'Obs : "il ne participera pas, pour l’heure, aux discussions. « Arnaud se veut toujours de gauche mais il croit au dépassement des clivages partisans, ne veut pas être enfermé et ne se sent pas représentant d’une famille », explique un fidèle" Problème : l’isolement d’Arnaud Montebourg ne fait que grandir estime l'hebdo.

Les victimes collatérales du Covid

Valeurs (8 pages) dénonce la politique sanitaire d'Emmanuel Macron en soulignant le chemin de croix des soignants, l'impossible télétravail des familles, l'agonie des restaurateurs, et la bérézina de la culture.

L'hebdo note que "les deux marqueurs forts de sa stratégie sanitaire depuis le mois de janvier, l'exception française des écoles ouvertes et la territorialisation de la réponse sanitaire viennent d'être abandonnées ou mises entre parenthèses" par Emmanuel Macron.

Macron : la présidentielle et la vaccination

Pour l'Obs (12 pages), Emmanuel Macron est un funambule, qui "s’est lancé sur une corde raide, promettant que tous les Français seraient vaccinés à la fin de l’été. Un faux pas, l’équilibre qui vacille, et c’est la chute. Sans filet, elle pourrait lui être fatale. C’est à lui et à lui seul que les électeurs demanderont des comptes dans un an."

L'hebdo rappelle que le président "a lui-même évoqué l’hypothèse de son empêchement à se porter candidat. « Peut-être que je devrai faire des choses dures dans la dernière année, dans les derniers mois, dures parce que les circonstances l’exigeront, et qui rendront impossible le fait que je sois candidat », a-t-il confié le 4 décembre à Brut., le média en ligne prisé par les jeunes."

Clément Beaune, le macroniste qui monte

Le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune, devrait être un élément clé du dispositif macronien pour la présidentielle 2022 selon l'Obs qui lui consacre un portrait (3 pages) mais rien n'est encore fixé ou évoqué : "jeune ministre, quarante ans en août prochain, homosexuel assumé".  Et "Il a aujourd'hui la confiance du président comme peu l'ont." assure un macroniste du premier cercle.

Vaccins : pourquoi l'Europe a trébuché

Nos médias n'ont toujours pas digéré la lenteur de la vaccination en Europe, et le manque de doses. Bref, l'Express (10 pages) y revient : "Loupés industriels, frilosité, bureaucratie... Pourquoi l'Europe a tout raté sur les vaccins".

Impression de déjà lu, mais on découvre qu'il y a au moins, un pays européen qui s'en sort bien : "comment Malte a réussi à être à la pointe de la vaccination en Europe". FinalementL'archipel méditerranéen a déjà vacciné un tiers de sa population, en grande partie grâce à la stratégie européenne d'achats groupés." ceci alors que  l'Union européenne plafonne à 12 %.

La diplomatie française ne parle pas arabe

Gilles Kepel qui dirige la chaire Moyen-Orient Méditerranée à l'École normale supérieure, vient de publier un livre où il constate que la méconnaissance de la langue mahométane nuit à l'intérêt de la France  souligne l'Express (1 page).

Selon lui, les mots prononcés à l'automne dernier par Emmanuel Macron après la décapitation de l'enseignant Samuel Paty, les discours dans lesquels le président français évoque le "séparatisme islamiste" ont suscité une levée de boucliers dans la mouvance de l'islam politique en France et dans le monde musulman.

Le problème tient à ce que le terme "islamiste" n'existe pas comme tel dans la langue arabe ni la turque, ou n'y est guère connu. L'expression usitée par Macron a été rendue dans le monde musulman par "terrorisme islamique" et fut aisément transformée en une agression." 

Sauver notre patrimoine religieux

Valeurs (2 pages) note qu'avec un total de "5 000 églises en péril, notamment menacées de destruction, l'année 20021 marque un triste record". L'hebdo (1 page) relaie l'appel au secours du maire du petit village de Varenne-l'Arconce, où l'une des plus belles églises de Saône-et-Loire est en péril. Les travaux se chiffrent à 1,2 millions d'euros, soit douze fois le budget de la commune.

Le “Salvator Mundi”, n'est pas un Léonard de Vinci

L'Obs (8 pages) revient sur l'histoire du “Salvator Mundi”, tableau le plus cher de l’Histoire, acheté par le prince d’Arabie saoudite. "A-t-il vraiment été peint par Léonard de Vinci ? Depuis 2018, l’État français sait que non."  selon l'hebdo.

Mohammed Ben Salmane, prince héritier d’Arabie saoudite, l'acheté anonymement en novembre 2017, 450 millions de dollars, ce qui en fait, et de loin, le tableau le plus cher de l’Histoire.

"Beaucoup d’observateurs se sont interrogés sur ce qui a conduit Ben Salmane à dépenser un demi-milliard de dollars pour s’offrir un chef-d’œuvre de l’art chrétien". Mais, "Ben Salmane a le projet de transformer l’Arabie saoudite en carrefour culturel de la planète." 

Un drone pour explorer Mars

A partir du 8 avril, dans le cadre de la mission Mars2020, la Nasa tentera de faire voler son drone Ingenuity sur Mars signale l'Express. Il deviendrait ainsi le premier hélicoptère à évoluer sur un corps céleste autre que la Terre. 

Ce n'est pas banal  et ce n'est pas évident car : "l'atmosphère martienne étant 100 fois plus ténue que la nôtre, la portance de l'appareil a viré au casse-tête. Ce dernier (moins de 2 kilogrammes) a donc été pourvu de quatre pales de 1,2 mètre qui doivent tourner entre 1 400 et 2 800 tours par minute, c'est-à-dire huit à dix fois plus vite" que pour un modèle classique.  

L'objectif est modeste : " effectuer jusqu'à cinq vols de 90 secondes chacun à une altitude comprise entre... 3 et 10 mètres ; pendant ses trente jours martiens de vie, le "Marscopter" offrira, grâce à ses deux caméras, une superbe photo panoramique."  

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