Voyage sur mesure dans l’art et les étoiles d’Arizona<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Consommation
Au cœur de l’Arizona, un cratère volcanique héberge un musée d’art contemporain.
Au cœur de l’Arizona, un cratère volcanique héberge un musée d’art contemporain.
©

Grand large

Dans l’ouest américain, un volcan a été transformé en musée d’art contemporain : le Roden Crater, de James Turrell, montagne secrète, magique et fascinante.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

Voir la bio »

Au cœur de l’Arizona, un cratère volcanique héberge un musée d’art contemporain. The Roden Crater, dans le nord de l’état américain, est en mutation depuis plus de trente ans, quand James Turrell, un artiste américain aux rêves aériens et étoilés, commença à le transformer en l’un des projets artistiques les plus fous de la planète.

Pour en savoir plus sur les Etats-Unis, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

C’est à 60 kilomètres au nord de Flagstaff, non loin du mythique Grand Canyon, que James Turell a eu le coup de foudre pour le Roden Crater, qu’il survola en avion un beau jour de novembre 1974. Un volcan éteint et vieux sage de 400 000 ans.

À première vue imperceptible, sa façade extérieure se limite aujourd’hui à deux, trois tranchées circulaires délimitant une entrée bétonnée. On y accède par un grand escalier blanc sur lequel se reflètent avec force les rayons du soleil. Aveuglés lors de cette surprenante catabase, les yeux récupèrent rapidement face à l'obscurité sous-terraine. Bienvenue au cœur du Crater Bowl. Droit devant, l'Alpa tunnel au bout duquel on aperçoit non la lumière, mais les ténèbres. À cet étrange couloir se greffent trois salles d'exposition, the Sun/Moon Room, the East Portal et the Crater's Eye. Niché sur l'un des flancs du volcan éteint, le South Lodge offre un panorama époustouflant sur le désert et les cônes de scories voisins. Toujours en cours de construction, cet espace jouit d'un emplacement propice à la contemplation extatique de la Grande Ourse. Partout autour, des bancs blancs pour reposer ses jambes et incliner la tête en arrière sans risquer de tomber à la renverse.

Justement, au-delà d’une galerie, le Roden Crater a aussi été reconverti en un autre projet, tout aussi fou : un observatoire astronomique. Ce site unique se destine à la contemplation - à l'œil nu - de phénomènes célestes plus ou moins rares, des solstices, aux éclipses, en passant par des étoiles filantes ou simplement constellées.

Au cœur de ce musée/cratère/observatoire caché se dresse un instrument astronomique pareil au Jai Prakash Yantra qu'abrite l'observatoire de Jaipur, en Inde. Favorisant le suivi des mouvements célestes, il fait office de calendrier des événements astronomiques. À Flagstaff, les étoiles brillent dans les cieux et dans les yeux des visiteurs curieux.

Pas étonnant que l'œuvre de Turrell gravite autour de la lumière et de l'espace quand on sait sa familiarité au milieu aéronautique. Né le 6 mai 1943 à Los Angeles, d'un père ingénieur et d'une mère aide-soignante, quaker d'origine franco-irlandaise, il obtient sa licence d'aviateur à 16 ans, avant de devenir cartographe aérien. Ce retour à la terre ferme lui inspire ses « environnements perceptuels », une série d'installations trompe-l’œil reposant sur des effets de lumière. Entre 1969 et 1974, par exemple, l'artiste condamne plusieurs pièces de l'ancien hôtel Mendota afin d'en doser l'éclairage. En d'autres termes, ce projet baptisé The Mendota Stoppages, consiste en un ensemble d'espaces agencés selon la densité de lumière requise dans chacun d'entre eux. Heureusement que l'établissement n'offre plus l'hospitalité, autrement ses clients devraient vivre sinon à la bougie, du moins avec une lampe torche.

A Roden Crater, toujours en travaux, les visites restent encore réservées à quelques happy few. Il faut montrer patte blanche, et savoir être patient. En attendant, les voyageurs peuvent se rabattre sur d'autres centres culturels. Pour regarder les étoiles, il y a toujours l'observatoire Lowell, du nom de son fondateur Percival Lowell. De ce bâtiment cylindrique blanc dépendent neuf télescopes disséminés à deux extrémités de Flagstaff, Mars Hill et Anderson Mesa Station qui abrite, entre autres, le télescope Perkins importé d'un observatoire de l'Ohio, en 1961. C'est là qu'en 1930, Clyde Tombaugh découvrit la planète Pluton.

Parmi les quelques centaines de volcans d’Arizona, la région de Flagstaff compte un autre cratère, le Meteor Crater. Également connu sous le nom de Cratère Barringer, en hommage à l'ingénieur qui l'acheta en 1903, cette gigantesque crevasse de 1 200 mètres de diamètre et 190 de profondeur serait la trace d'un impact de météorite survenu il a environ 50 000 ans. Impressionnant. On se croirait sur la Lune. Et pour cause, dans les années 1960, des astronautes de la NASA s'en sont servi comme terrain d'entraînement avant d'embarquer pour le satellite terrestre. Une visite exceptionnelle qui sépare le Roden Crater du Grand Canyon et des autres merveilles naturelles d’un voyage sur mesure dans l’ouest américain.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !