Voyage sur mesure à Chicago : immersion musicale<!-- --> | Atlantico.fr
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A Chicago la musique est reine
A Chicago la musique est reine
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Grand large

Clubs de jazz, concerts de musique classique, festival de renommée internationale… A Chicago la musique est reine, et le thème parfait d’une immersion réussie.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Pour en savoir plus sur Chicago, rendez-vous sur le site de Peplum

Il est huit heures du soir. On sort de table. On mange tôt à Chicago. La ville scintille d'enseignes lumineuses plus ou moins engageantes. Que faire ? On se trouve tout de même dans l'un des berceaux du jazz. C'est là qu'apparaît le mot, en 1916. On se lance à la recherche d'un club typique où protéger ses oreilles du tohu-bohu urbain. Un bruit de sirène en chasse un autre, et ainsi de suite, jusqu'à ce que l'on trouve refuge dans un intérieur bondé. Bienvenu aux États-Unis, ou plutôt, welcome to the windy city, baby !

Rendez-vous au Green Mill. Rien que sa devanture vert forêt augure un voyage dans le temps. Le bar et les chaises sont en bois vernis ; les canapés, en cuir beige ; les moulures, en acajou ; et les clients, aux anges. Dans ce décor on ne peut plus authentique, de petites tables rondes bordent une scène peuplée de musiciens. Ici, c'est toujours l'heure du live. On imagine sous les mêmes projecteurs The Mighty Blue Kings chantant pour la première fois « Meet me in Uptown », en 1907. Et dire que l'on peut encore venir écouter Patricia Barber interpréter ses tubes jusqu'à l'aube. Contrairement à la plupart des établissements américains, le Green Mill, entre autres clubs, ferme très tard, c'est-à-dire après deux heures du matin.

Pourtant, le jazz ne vient-il pas de la Nouvelle-Orléans ? Explications de comptoir : le genre peut-être, mais le mot, non. Sportif à l'origine, le terme aurait été employé pour la première fois par le Chicago Herald pour qualifier la musique d'un joueur de baseball. Si Louis Amstrong l'adopta immédiatement, Duke Ellignton lui préférait l'appellation Negro music. Il dut longtemps rivaliser avec les synonymes de ratonia, syncopep, crecut, Amerimusic, jarb avant de s'imposer définitivement dans le milieu musical. Autre concurrent : le middle jazz, plus connu à présent sous le nom de swing, qui se développe parallèlement dans des orchestres de plus grande envergure. C'est l'ère des big bands, l'ère des grands airs de Charlie Parker à Kid Ory, en passant par Jelly Roll Morton, Kennie Clarke, Miles Davis... Un joyeux bazar encore dans le vent, fort heureusement.

Impossible de se lever du mauvais pied au sortir d'une atmosphère si bon enfant. Plein d'entrain, en plein air, sur la vaste pelouse du Millenium Park, on savoure un concert de musique classique. Gratuit pour les passants qui contemplent la scène en surplomb ; payant pour les privilégiés assis dans la fosse. Confortablement installé au premier rang, on ne perd pas une miette de ce qui se passe alentour. On lève la tête... Ah ça y est, quelques gouttes tombées du ciel. Les plus courageux sortent les parapluies, tandis que les plus frileux lèvent les voiles. L'occasion pour le public supérieur de rejoindre les rangées désertées. On reviendra en été, c'est plus sûr.

D'ailleurs c'est aussi au Millenium Park qu'a lieu, chaque année, en août, l'un des plus grands festivals de musique des États-Unis. Généralement, le parc est tellement comble que ses deux attractions principales en deviennent presque inaccessibles. On tente de se frayer un chemin dans la foule pour aller voir « The Bean » cet énorme haricot où se reflète qui s'en approche. De même, il arrive que l'eau jaillissant des visages-fontaines où se baignent traditionnellement les enfants soit coupée afin de faciliter la circulation des festivaliers. C'est ainsi que commence Lollapalooza, dans l'effervescence la plus totale. 

On y retrouve des artistes de tous horizons, pop, rock, électro, country. Son éclectisme l'honore comparé à l'Ultra Music Festival, par exemple, son rival floridien spécialisé dans la house et la techno. À l'affiche, cette année, The Phoenix, The Cure, New Order, Steve Aoki, Lana Del Rey, entre autres, autant d'artistes de renommée internationale venus bercer les oreilles de fans et de néophytes.


Juste en face du Millenium Park, une statue de taureau aux cornes vermeil. C'est grâce à elle qu'étudiants et chercheurs retrouvent, bien souvent, le chemin de la Public Library. On y vient pour travailler, discuter et parfois même écouter de la musique. En effet, bien des lectures au programme de cette institution s'accompagnent d'interludes sonores. On monte les escaliers en marbre pour découvrir une vaste salle toute de bois ornée. Une allée de tomettes s'étire le long des rangées de studieux lecteurs, en parfaite harmonie avec les fresques pastels parcourant le plafond doré. Des fenêtres de style roman laissent abondamment passer la lumière naturelle qui, conjuguée à l'éclairage d'une vingtaine de lustres, empêche de s'abîmer la vue ; car il faut garder les yeux grand ouverts pour pouvoir visiter le reste de la ville. 

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