Un ex-principal de collège balance sur l’entrisme islamiste dans l’Education nationale; Dupond-Moretti comprend la méfiance des Français face à la justice; L’Obs voit le Khmer vert de Grenoble comme un espoir politique<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos du jeudi 4 mars. EELV Nicolas Sarkozy Emmanuel Macron Covid-19 pandémie
Revue de presse des hebdos du jeudi 4 mars. EELV Nicolas Sarkozy Emmanuel Macron Covid-19 pandémie
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Le front républicain se fissure, la macronie n'aime pas.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Les professeurs face à l'islamisme, au manque de discipline et de respect, le Point met en avant le livre "Requiem pour l'Éducation Nationale". Le "génocide caché" des Ouïgours en couverture de l'Obs. "Les nouveaux sectaires, décoloniaux, obsédés de la race, woke" à la Une de l'Express qui les qualifie de "kidnappeurs du progressisme". Face à la présidentielle 2022, les électeurs sont déjà sommés de voter utile (en clair contre Marine Le Pen) déplore Marianne. De son côté, Valeurs Actuelles s'en prend aux "écolos sectaires".

L'Éducation Nationale face à l'islamisme

Dans son livre « Requiem pour l’Éducation nationale », Patrice Romain, un ancien principal de collège, interrogé par Le Point (11 pages), dénonce les lâchetés de sa hiérarchie :  « J’ai vu l’islam pratiquer l’entrisme dans notre école. De compromis en compromissions, le ministère rend la tâche des enseignants laïcs de plus en plus difficile. ».

Patrice Romain ajoute : " Une gamine refuse d’aller à la piscine pour cause de religion. J’appelle l’inspectrice, qui me dit : « C’est pas normal, M. Romain. » Je lui réponds : « C’est bon, alors, j’y vais, je rentre dedans ? » Et là, le ton change : « Vous savez, M. le principal, par les temps qui courent, tout rappel à la laïcité peut être considéré comme un acte antimusulman. » Voilà ce qu’un inspecteur d’académie me dit ! Donc, rappeler les règles de la laïcité, c’est être contre les musulmans. Tout est dit. Et je suis très pessimiste. 

Et l'ancien principal ajoute : « La bienveillance dont on nous demande de faire preuve est contre-productive : plutôt que d’éduquer les élèves étrangers aux valeurs de la République, qui leur permettraient de s’intégrer réellement, on les laisse s’ancrer dans leur culture d’origine pour ne pas les traumatiser et on les laisse, un peu perdus, aux mains de ceux qui font du prosélytisme antifrançais. »

La France n'a plus confiance dans sa justice

Interview du ministre de la Justice dans Le Point (5 pages) : "moins d’un Français sur deux a confiance dans la justice", le garde des Sceaux lui-même en fait le constat : « La défiance est réelle, toutes les études le confirment », observe Éric Dupond-Moretti qui présente son projet de loi.

Dans le texte, qu’Éric Dupond-Moretti espère présenter à la mi-avril en Conseil des ministres, on trouve : "la limitation dans le temps de l’enquête préliminaire, qu’il veut rendre plus « contradictoire » ; la protection du secret professionnel des avocats, qu’il préfère qualifier de « secret de la défense ». Rien, en revanche, sur le statut du parquet ou pour un accès plus démocratique à certaines professions juridiques réglementées, comme les notaires." souligne Le Point.

Éric Piolle : Khmer vert ou rassembleur de la gauche ?

Éric Piolle, le maire de Grenoble, probable candidat à la primaire d'EELV, compte bien créer la surprise en 2022 selon l'Obs (6 pages) qui semble sous le charme "Ses détracteurs l'accusent d'être un "Khmer vert". Ses soutiens voient en lui le futur rassembleur de la gauche." qui retrace "l'itinéraire d'un outsider ambitieux."

"L'ingénieur écologiste de 48 ans, à la tête de Grenoble depuis six ans et réélu l'été dernier, sera-t-il le futur sauveur d'une gauche éparpillée? L'outsider qui coiffera au poteau les Hidalgo, Jadot ou Mélenchon, et redonnera des couleurs à un camp qui en a tant perdu? L'homme qui profitera de la prise de conscience de l'urgence environnementale pour porter les Verts au pouvoir? On n'en est pas là. L'Isérois a désormais les honneurs des matinales des radios et télés, mais reste un parfait inconnu aux yeux du grand public".

L'article se termine avec Piolle citant un philosophe jésuite : " L’éthique, c’est d’être à la hauteur des événements qui vous font face".

Valeurs s'en prend à Hugo Clément

Pour Valeurs Actuelles (10 pages), Barbara Pompilie, actuelle ministre de la Transition écologique  n’a jamais caché sa sympathie pour les fondamentaux écologistes, quitte à mettre le gouvernement en porte-à-faux.

Mais pour le député européen (LREM) Stéphane Séjourné, le débat est tranché: « On est plus écolos que les écolos! Non seulement ils n’ont pas le monopole du vert, mais surtout il ne s’agit pas du même vert. Nos instruments pour cette transition écologique, ce sont les nouvelles technologies, l’innovation, la recherche, des instruments très étrangers aux décroissants que l’on peut trouver chez EELV. » Quand à la “honte” de prendre l’avion? « Nous préférons mettre quelques milliards sur l’avion du futur que de condamner toute une génération à ne plus jamais traverser l’Atlantique. »

Valeurs s'en prend au journaliste Hugo Clément " Conspué par les agriculteurs et les chasseurs, chéri par une partie de la jeunesse, Hugo Clément est devenu en quelques années le mentor médiatique de l’écologie politique. Quitte à tomber dans le militantisme".

Et Valeurs cite Libération : " En 2018, même Libération dressait de lui un portrait au vitriol, en révélant le surnom d’“ego Clément”. Le quotidien écrivait ceci: « Sa propension à croire qu’il réinvente le journalisme, à s’indigner tous les quatre matins en ligne et à donner des leçons en tartuffe moraliste en agace vite plus d’un. »

Le front républicain se fissure, la macronie n'aime pas

"Alors que le front républicain ne semble plus aussi évident pour l’électeur, le voilà déjà sommé de voter utile. Comme si la menace du pire et l’injonction à faire barrage avaient plus de chance de convaincre que les arguments de fond." estime Marianne (10 pages) qui revient sur le fait que le quotidien Libération a "subi les foudres de certains macronistes depuis son numéro du 27 février: ceux-ci jugent que le quotidien a commis un sacrilège en envisageant l’hypothèse d’un essoufflement du barrage contre Marine Le Pen en 2022. Amusante ironie, puisque Libé fut, en 2017, à l’origine de la consigne de vote médiatique la plus explicite à soutenir le président, avec sa une « Faites ce que vous voulez mais votez Macron » durant l’entre-deux-tours".

Marianne ajoute cruellement : "La réaction de la Macronie reproduit ce qui est devenu une triste figure imposée de la politique: l’intimidation. Faute de pouvoir rallier l’électeur à ses propres idées, on lui brandit sous le nez la promesse que les pires calamités s’abattront sur lui s’il choisit l’adversaire.'

Sarkozy condamné : Mélenchon dépité

« #Sarkozy condamné, #Macron débarrassé d'un sérieux rival » a tweeté Jean-Luc Mélenchon, dépité de voir un possible compétiteur de l'actuel chef de l'État condamné par la justice de la République. Selon l'Obs, aux yeux de Jean-Luc Mélenchon, la condamnation de Nicolas Sarkozy est aussi "une nouvelle manifestation de cette « justice politique » qu'il prétend instrumentalisée par l'exécutif et ne cesse de contester depuis sa propre condamnation à trois mois de prison avec sursis pour rébellion et provocation lors d'une perquisition au siège de LFI en octobre 2018".

Mélenchon veut taxer les plus hauts revenus à 90%

Interview de Jean-Luc Mélenchon dans Challenges (2 pages). Opération séduction pour le leader de LFI qui a accepté l'invitation du président du Medef pour venir débattre devant les patrons, constatant le retour du credo keynésien. Mais selon Challenges "son logiciel n'a pas évolué depuis 2017" et il veut taxer les plus hauts revenus à 90%, et aussi créer une taxe exceptionnelle sur les "coronaprofiteurs" (la tech et l'e-commerce qui "se sont enrichis pendant la crise".

Ces élus de droite déçus par Macron

L'Express donne la parole à quelques élus déçus du macronisme. Mais l'analyse est un peu courte, vu le nombre d'élus cités, trois, sont-ils représentatifs ? L'un des trois, c'est Jean-François Copé, le maire de Meaux, pas vraiment un poids lourd. : "Il y avait au départ un espoir, en tout cas une bienveillance. Mais au tennis, on dirait que Macron joue trop court. A chaque fois, on reste sur sa faim. C'est une succession de rendez-vous manqués, quand la droite préfère les rendez-vous honorés." Et d'égrener : "Sur l'économie, il a de bons réflexes, mais les réformes de structures ne suivent pas, qu'il s'agisse des retraites, de la recherche ou de la baisse des dépenses publiques. Sur la sécurité, il n'y arrive décidément pas, sur la laïcité, il y a tant d'actes manqués." 

Abus sexuels dans l'Église : qui va payer ?

Selon l'Express (1 page), un certain nombre de catholiques ont "fait savoir qu'ils ne se sentaient pas comptables des abus commis par des clercs : "Faire appel aux fidèles pour payer la réparation est une erreur de stratégie de l'Église à mon sens, analyse François Devaux, fondateur de l'association La Parole libérée, à l'origine de l'affaire Preynat, dans le diocèse lyonnais. Les évêques feraient mieux de dire : c'est notre erreur, on va l'assumer, on va vendre ce qu'il faudra pour y arriver. C'est la seule manière de se réconcilier avec les fidèles, qui partent en masse."

Ceci alors que "les dons à l'Église ont diminué de 90 millions d'euros entre 2019 et 2020 (soit une baisse de 17%)."

Les nouveaux censeurs : décoloniaux, obsédés de la race

" Venues des États-Unis, des disciplines centrées sur les identités provoquent des remous au sein de l'université française et alimentent un nouveau militantisme radical." constate l'Express (9 pages). "Islamo-gauchisme. Le terme employé par Frédérique Vidal (...) a au moins eu le mérite de révéler au grand jour une bataille qui, à l'université, divise deux camps s'échangeant, depuis plusieurs mois, invectives, pétitions et tribunes."

Un sondage Ifop pour L'Express révèle "que les concepts clefs de cette pensée woke restent, pour l'instant, encore très minoritaires au sein de la société française. Si 58 % des sondés ont entendu parler de l'écriture inclusive (et 34 % savent de quoi il s'agit), ils ne sont que 26 % à avoir déjà croisé le terme "intersectionnalité" et 14 % le mot woke".

Steven Pinker, professeur à Harvard, ne mâche pas ses mots, dans son interview : " cette orthodoxie woke emprunte au pire de l'idéologie de l'apartheid et du nazisme. On y trouve cette idée que chacun de nous appartient à un groupe défini par son genre, sa race ou son ethnicité, que nos opinions peuvent être prédites selon le groupe auquel on est rattaché."

Algérie : Benjamin Stora déçu par l'accueil fait à son rapport

"Je m’attendais à des réponses précises aux propositions, à une mise en mouvement pour tenter de régler, pratiquement, le lourd contentieux mémoriel entre la France et l’Algérie. Sur les archives, les essais nucléaires, les disparus européens et algériens, l’entretien des cimetières en Algérie, et bien d’autres choses encore… Mais non, je vois, depuis la remise de ce rapport, une répétition des débats des temps anciens," explique Benjamin Stora qui voit dans les réactions algériennes  à son rapport sur la colonisation et la guerre d'Algérie  "les outrances d’un nationalisme exacerbé, la difficulté à s’extraire du « passé révolutionnaire » pour affronter les défis de demain. Sur l’économie, mais aussi concernant l’éducation ou encore la protection de la nature. Ce pays est indépendant depuis soixante ans maintenant.". (2 pages dans Marianne).

Le génocide des Ouïgours

La tragédie actuelle des Ouïgours (12 pages dans l'Obs), c'est la faute de Xi Jinping selon James Millward, historien et professeur à l'Université de Georgetown à Washington car  "c'est lui qui a opté pour la manière forte. Il a encore moins de tolérance pour la diversité culturelle que ses prédécesseurs. Et il croit que l'endoctrinement brutal permet de changer les esprits... Une idée qui lui vient de Mao mâtiné de Confucius, qu'il sera obligé d'abandonner. Elle provoque déjà un retour de bâton : le monde discute pour savoir s'il commet un génocide ou seulement des crimes contre l'humanité... C'est très triste pour les Ouïgours, et pour la Chine aussi."

Jumia deviendra-t-il l'Amazon africain ?

Créé, en 2012, par deux Français, le site de commerce en ligne panafricain Jumia a 6,7 millions actifs dans 11 pays africains. et emploie 1.000 personnes selon l'Express (2 pages). Mais le marché du commerce en ligne en Afrique demeure néanmoins minuscule (à peine 1% des achats), handicapé notamment par un accès limité à l'Internet mobile (seulement un tiers des 1,3 milliard d'habitants).

En tout cas, "Jumia est le seul acteur panafricain réellement crédible qui a survécu jusqu'à présent. Aujourd'hui, il représente environ la moitié du chiffre d'affaires du commerce en ligne en Afrique" constate Julien Garcier du cabinet de conseil Sagaci Research à Nairobi.

Clubhouse : le nouveau réseau social branché et sur invitation

"C'est la nouvelle sensation de la Silicon Valley. Sauf que, comme Facebook ou Twitter, ce réseau social audio a déjà son côté obscur "Le masque, non merci. Le vaccin ? Sûrement pas ! La distanciation sociale ? Tellement 2020." note L'Obs (2 pages)

Né en mars 2020 "Lancé il y a un an, le réseau social audio a décollé comme une fusée ces dernières semaines, boosté par une apparition d'Elon Musk, le patron de Tesla, le 1er février. Du jour au lendemain, le nombre d'usagers est passé de 3 à 5 millions, avec plus de 10 millions de téléchargements à ce jour. Sur l'App Store d'Apple, l'application est dans le peloton de tête en Allemagne, en Italie, au Japon. Pas mal, pour un « club » où il faut encore se faire inviter par un membre pour être admis.

Les membres peuvent rejoindre des discussions thématiques à une heure donnée, mais il y a juste du son, pas de vidéos, ni de photos.

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