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Romain Gary, auteur de “Au-delà de cette limite, notre ticket n’est plus valable” et “Racines du ciel”.
Romain Gary, auteur de  “Au-delà de cette limite, notre ticket n’est plus valable” et “Racines du ciel”.
©Reuters

Atlantico Lettres

Le dernier entretien de l’auteur des "Racines du ciel" à Radio Canada est publié chez Gallimard. Une critique du journal Service Littéraire.

Philippe  de Saint Robert

Philippe de Saint Robert

Philippe de Saint Robert écrit pour Service Littéraire, le journal des écrivains fait par des écrivains. Dernier ouvrage paru : “Écrire n’est pas jouer" (Editions Hermann). 

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Remercié soit Roger Grenier, le "doyen de Gallimard", de nous restituer l’ultime entretien de Romain Gary à Radio Canada, donné un an avant sa mort : "Je ne pense plus avoir assez de vie devant moi pour écrire une autre biographie". Une vie ardente, fantasque, farfelue, qui le mène de sa Russie natale à la France libre, de sa mère au général de Gaulle, qu’il accompagne au bras de Malraux à sa dernière demeure : "le Général, c’était le seul homme, au sein de l’humanité, avec ma mère, pour lequel jusqu’à ce jour j’ai gardé un attachement total et profond. (…) D’ailleurs, d’une certaine façon, je peux dire que ma mère était le premier général de Gaulle que j’ai rencontré. "

Cette mère, qui confiera à une amie des lettres posthumes pour que son fils chéri la croit encore vivante pendant trois ans… C’est elle qui l’a jeté dans les bras de la France : elle le voulait académicien, ambassadeur de France. Il sera presque tout cela. "Je vous ai dit au début de cet entretien que l’on vit moins une vie que l’on est vécu par elle." Il revient sur certains de ses livres, dont le fameux “Au-delà de cette limite, notre ticket n’est plus valable” (1975) : "Dans mon esprit il s’agissait en réalité du déclin de l’énergie sous toutes ses formes dans l’Occident. Il s’agit donc d’un homme qui a la peur et l’angoisse de l’impuissance." Quant aux “Racines du ciel”, "ce que je réclame avant tout, sans aucune pudeur, c’est la qualité de premier auteur à avoir écrit dans un roman important un livre sur la défense de l’environnement et la protection de la nature… J’ai été le premier écologiste de France"

Dans l’un des meilleurs essais qui lui soient consacrés, Sarah Vajda écrit : "Décembre 1980. Le Général, mort depuis dix automnes déjà, la France a repris son visage de pays perpétuellement occupé d’autre chose que de sa grandeur et la mélancolie, comme une vague, aura submergé l’âme de Gary. (…) Il se voulait fils de ses œuvres, fils de ses rêves, fils de la guerre, fils putatif du Général, écrivain français…". La nuit sera calme, avait-il confié à François Bondy.   

Le sens de ma vie, entretien, de Romain Gary, préface de Roger Grenier, Gallimard, 112 p., 12,50 €.

Source : Service Littéraire, le journal des écrivains fait par des écrivains. Le mensuel fondé par François Cérésa décortique sans langue de bois l'actualité romanesque avec de prestigieux collaborateurs comme Jean Tulard, Christian Millau, Philippe Bilger, Éric Neuhoff, Frédéric Vitoux, Serge Lentz, François Bott, Bernard Morlino, Annick Geille, Emmanuelle de Boysson, Alain Malraux, Philippe Lacoche, Arnaud Le Guern, Stéphanie des Horts, etc . Pour vous y abonner, cliquez sur ce lien.

Service Littéraire. Le mensuel de l'activité romanesque

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