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Ces produits chimiques censés nous rendre la vie plus facile mais qui nous empoisonnent...
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Les produits chimiques font partie de notre quotidien et le facilitent. Mais certains se révèlent nocifs. Si on sait désormais que le bisphénol A est à bannir, bien d'autres produits sont tout aussi dangereux. État des lieux avec Zegreenweb.com.

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De plus en plus présents dans le débat public, après des décennies de musellement ou d'indifférence, les produits chimiques font de plus en plus jaser. Déjà proscrit dans plusieurs pays, le bisphénol A sera interdit dans nos frontières à compter du 1er janvier 2014. Il n'est toutefois pas le seul à semer le trouble, voire pire...

Le bisphénol A favoriserait les maladies cardiovasculaires

Entrant notamment dans le processus de fabrication des conditionnements alimentaires (ce ne sera plus le cas dans l'Hexagone à partir du 1er janvier 2014, au grand dam de nombreux fabricants qui redoutent de ne pas parvenir à mettre au point un substitut efficace dans les délais fixés par la loi), objet de débats animés à l'échelle européenne, déjà suspecté de favoriser des maladies comme le cancer, le diabète, l'obésité et la stérilité, le bisphénol A (BPA) est aussi lié au développement de maladies cardiovasculaires chez des sujets en bonne santé. Telle est en tout cas la conclusion d'experts du Peninsula College of Medicine and Dentistry, de l'Université d'Exeter (Grande-Bretagne) et du Centre européen pour l'Environnement et la Santé humaine, auteurs d'une étude publiée en février dernier.

Pour y parvenir, ils ont dix années durant expertisé les échantillons d'urine de sept cent cinquante-huit personnes initialement considérées comme « saines », mais qui ont développé plus tard une maladie du cœur, ainsi que ceux de huit cent soixante-et-un individus également en bonne santé et qui, de leur côté, n'ont pas été en proie à des problèmes cardiaques. Leurs investigations ont révélé que les premiers sujets présentaient des concentrations de BPA plus élevées dans leurs urines.

« Il est maintenant important que les agences gouvernementales organisent des essais sur le modèle de ceux réalisés pour les médicaments, car le fonctionnement du BPA dans le corps humain est encore inconnu », a commenté le Professeur David Melzer, directeur de l’étude. On ne saurait lui donner tort.

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Des accouchements prématurés à cause des insecticides ?

L'ancienne majorité a lancé le plan Écophyto 2018, qui vise à réduire de moitié l'utilisation de pesticides dans l'Hexagone à l'horizon 2018 par rapport aux niveaux de 2008. Un objectif ambitieux, certainement difficile à atteindre, mais qui s'imposait : la France est en effet le plus grand consommateur européen de ces substances associées à de nombreux troubles et maladies (NDLR : Un lien a notamment été établi puis récemment confirmé entre le recours aux pesticides et la maladie de Parkinson chez les agriculteurs).

Si l'on en croit le résultat d'une étude scientifique parue au début du mois dernier, les insecticides favoriseraient aussi... les accouchements prématurés ainsi que la diminution du poids des nourrissons à la naissance. « Les femmes que nous avons examinées sont exposées principalement par l'alimentation, et peut-être aussi par les insecticides utilisés sur les différents terrains à proximité », a précisé le docteur Bruce Lanphear, qui a dirigé les travaux.

Ceux-ci ont consisté à suivre trois cent six femmes enceintes provenant de divers groupes sociaux-économiques et de différentes zones urbaines ou rurales dans la région de Cincinnati (Ohio, États-Unis). Il se trouve que toutes étaient, à des degrés plus ou moins importants, porteuses de traces de pesticides dans leur organisme. En comparant les futures mamans en fonction de leur niveau d’exposition, l’équipe de M. Lanphear a démontré que les 15 % des femmes enceintes les plus vulnérables présentaient, à l’arrivée, un taux d’insecticides dans le corps dix fois supérieur aux autres individus. Un pourcentage qui, lui aussi, appelle à l'action.

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Les retardateurs de flammes à leur tour montrés du doigt

Alors même que, par définition, les retardateurs de flammes chlorés et bromés sont voués à contenir les incendies, une étude de chercheurs de l'Université de Central Lancashire (Grande-Bretagne) est venue mettre... le feu aux poudres. Elle révèle en effet que ces produits chimiques qui protègent mieux les meubles molletonnés et les produits ménagers des flammes rejettent dans le même temps des produits hautement nocifs pour la santé humaine.

« Ils augmentent les quantités de monoxyde de carbone et de cyanure d'hydrogène pendant la combustion », a détaillé le professeur Anna Stec, co-auteure de l'étude précitée. Idéalement, l'obligation de placer des gicleurs dans toutes les résidences résoudraient le problème. Le lobbying appuyé des fabricants de meubles rend toutefois cette perspective peu probable en l'état actuel des choses.

C'est d'autant plus regrettable que les retardateurs de flammes sont déjà associés à un développement neurologique défaillant, à une baisse de la fertilité ou encore à la réduction de la fertilité. Accablant...

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