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Les devises donneront la tendance boursière pour la fin d’année
©Reuters

Atlantico Bourse

Les investisseurs élaborent actuellement leur scénario d’allocation pour la fin d’année 2017 et, surtout, pour aborder 2018 dans de bonnes conditions.

Alain Pitous

Alain Pitous

Alain Pitous, Directeur Général Adjoint Associé de Talence Gestion (@alainpitous).

Talence Gestion est une société de gestion de portefeuille indépendante spécialisée dans la gestion sous mandat pour les particuliers et la gestion de fonds commun de placement en actions.

Précédemment, il a été pendant 5 ans (2009-2014) Deputy CIO d’Amundi (850 Milliards d’Euro sous gestion) et gérant du fonds Amundi Patrimoine de 2012 à juillet 2014.

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Ces dernières semaines n’ont pas apporté de changement majeur mais sous ce calme apparent certaines évolutions en particulier sur les devises pourraient donner le ton et influencer les investisseurs. 

La croissance de l’économie mondiale reste bien orientée. Le Fonds Monétaire International l’a encore confirmé cette semaine : la croissance concerne toutes les zones géographiques et les prévisions pour la fin 2017 et, suivant les pays, sont également en amélioration pour 2018.  Schématiquement : La Zone Euro et les Emergents devraient voir leur situation s’améliorer, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Japon et la Chine devraient très légèrement marquer le pas.  A l’échelle mondiale la croissance devrait s’établir à 3.7%. Sur cette base, les allocations des investisseurs ne devraient évoluer qu’à la marge. 

Du coté des entreprises, l’approche globale est plus délicate mais la constante pour cette période réside dans le fait que les entreprises ont besoin d’une progression moindre de leur Chiffre d’Affaires pour augmenter significativement leurs résultats. Ceci est particulièrement vrai en Zone Euro. 

Les entreprises vont publier leurs chiffres d’activité  dans les prochaines semaines…pour le moment il n’y a pas de signal majeur d’inquiétude ou d’amélioration spectaculaire en vue. Bien évidemment, les situations ponctuelles de telle ou telle entreprise peuvent générer des arbitrages mais, à ce stade, l’analyse des  résultats ne devrait pas entraîner de réallocations massives. 

Sur les taux, là aussi, 2017 et début 2018 devraient rester sur la même ligne que depuis le début de cette année : les banques centrales communiquent de plus en plus sur une normalisation prochaine de leur politique monétaire mais signalent dans la foulée que leur économie locale est encore fragile (Zone Euro ou Japon) ou bien que l’inflation est encore trop basse (Etats-Unis, Japon). Tout ceci indique que les taux vont certainement monter encore mais que la progression est limitée par des taux de croissance encore trop faibles pour pouvoir entamer de vrai retour à l’orthodoxie monétaire. 

Par contre sur les devises les situations sont plus contrastées. Tout d’abord pour une raison simple, le marché des changes est largement moins contrôlé/influencé par les Banques  Centrales que le marché obligataire.  Il subit une volatilité largement supérieure. De fait, on le constate souvent dans les périodes de tension : les investisseurs ont de plus en plus tendance à se couvrir via les changes. Par exemple un investisseurs international inquiet de la situation au Brésil préfèrera dans un premier temps se couvrir contre le risque « Brésilien » en vendant du Réal qu’en essayant de vendre des actions ou des obligations du pays. 

Par conséquent les signaux envoyés par les marchés des changes sont à interpréter avec attention : 

  • L’Euro monte face à toutes les devises ce qui traduit, on le vérifie depuis des semaines, une perception positive de la situation en Europe malgré les tensions en Catalogne. 
  • Le Dollar a baissé depuis le début d’année : les marchés anticipent un ralentissement de l’économie américaine et la perspective de hausse des taux courts ne suffit pas à rendre le Dollar attractif. 

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