Copé et Wauquiez
Le regard de Copé dans l'Express, ou les illusions perdues. Il "avait dîné avec le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes juste avant l’élection de ce dernier à la tête des Républicains. Il lui reproche de ne pas avoir tenu ses engagements à son égard et de l’avoir écarté de la commission nationale d’investiture, une instance décisive dans un parti, comme de lui avoir refusé la présidence du conseil national. De Laurent Wauquiez il m’a dit un jour : « Je ne le déteste pas, je le méprise. »"
Jean-François Copé s'est "fait voler son rêve présidentiel par un petit jeune qu'il jugeait sans avenir" raconte l'Express (10 pages) qui se souvient qu'en février 2017 "sur BFMTV, Copé, avec son logiciel du monde d’avant, prévenait doctement : « Le Pen ne fera qu’une bouchée de Macron, pour une raison très simple : il faut de l’expérience pour être président de la République. Je n’ai rien contre la nouveauté, c’est très sympathique, c’est frais, pas de problème. Simplement, il s’agit de gouverner la France. »"
Pour l'Express, "Copé ressasse encore" : « Macron n’a pas eu à franchir un seul obstacle. Normalement, il faut gagner une course de haies pour être chef de l’Etat. Lui n’a eu à en sauter aucune. Zéro ! Quand tu trahis ton aîné, la loi naturelle veut que ce dernier s’emploie à te faire fusiller. Là, Hollande a renoncé et l’a aidé. »
"L’autoroute pour l’un, le ravin pour l’autre" souligne cruellement l'hebdo.
Marion pleine d'avenir
Marion Maréchal à nouveau dans Valeurs Actuelles (et coincidence à la Une de Libération ce jeudi) ? "Ses fans rêvent de son retour. La classe politique s’en inquiète et spécule à tout crin. L’ex-députée de Vaucluse ne veut plus entendre parler de politique. Pour l’instant." selon Valeurs Actuelles (8 pages) "Mais du côté des électeurs, on continue à voir Marion Maréchal comme une personnalité politique… selon baromètre BVA/RTL, Orange et la Tribune vendredi 25 mai Marion Maréchal est en troisième position dans le classement des personnalités politiques que les Français aimeraient voir jouer un rôle dans les années à venir."
Et d'ailleurs : "Si Marine Le Pen échoue à tenir à distance Laurent Wauquiez et que le Front national vire derrière les Républicains aux prochaines européennes, « Marion Maréchal sera sur une piste de décollage », prédit un proche de Bruno Retailleau."
En attendant, Marianne rappelle (2 pages) que « Le 1er octobre, à Lyon, une trentaine d’étudiants feront leur rentrée à l’Issep, une école lancée par l’ex-députée FN contre “la pensée unique” ».
Mailly (FO) et les présidents
Jean-Claude Mailly, ex-patron de FO tutoyais Hollande et Macron, mais pas Sarkozy car il ne le connaissait pas avant qu'il soit président dit-il au Point. (4 pages d'interview) Mailly déclare aussi "C'est vrai que s'il y avait moins de syndicats en France, ce ne serait pas plus mal".
L'argent caché de l'Islam de France
"Les pratiquants se montrent généreux, et les mosquées collectent de grosses sommes plus les valises de billets qui arrivent régulièrement de l’étranger. Mais ces dons demeurent hors de contrôle" selon l'Obs qui consacre un dossier à l'Islma de France et à sa réforme que souhaite Macron. Sur l'opacité du fonctionnement financier, l'hebdo donne un exemple précis, celui de la mosquée Adda'wa, dite "de Stalingrad", dans le 19e à Paris, une des plus fréquentées de France, avec plus de 4.000 fidèles à la prière du vendredi.
"Un vrai édifice religieux devait être construit sur l'emplacement des anciens entrepôts dans lesquels ils avaient l'habitude de se recueillir." Mais "Quatorze ans après le premier coup de pioche, seul le sous-sol est en passe d'être terminé. Et, accusent les quatre "pères fondateurs" l'imam de Stalingrad, Larbi Kechat, affiche un train de vie dispendieux".
Selon l'hebdo ce serait "loin d'être un cas isolé. Des soupçons pèsent sur une quinzaine d'autres mosquées, à Marseille, Nice, Nanterre, Clichy, ou Clermont-Ferrand… Partout, des musulmans pratiquants s'inquiètent de l'utilisation qui est faite de leurs dons. L'absence de transparence, disent-ils, est de mise".
A cela s'ajoutent les escroqueries sur le pèlerinage à La Mecque avec de "véritables aigrefins, à la tête d'agences de voyages fantômes ou rapaces, qui, souvent, n'hésitent pas à démarcher au sein même des mosquées."
A 93 ans la résistante fume des cigares
Madeleine Riffaud ex-résistante, ex-grand reporter, ex-poète a reçu l'Obs. Quand on lui a proposé quelque chose elle a demandé une rose, et une boite de cigarillos. On y apparend qu'elles e lève tard, vers 13 h : "une des séquelles des tortures de la Gestapo. Ils m'ont empêché de dormir pendant des semaines." Beau portrait d'une femme exceptionnelle à lire dans l'Obs (4 pages).
La France est morte
"La France est morte en 1992, date du traité de Maastricht par lequel nous avons renoncé à notre souveraineté au profit d’une supranationalité libérale gérée par un dispositif très autocratique qui dispose de l’argent, donc des médias, donc de l’opinion – ce que je nomme l’Etat maastrichtien." C'est le point de vue de Michel Onfray dans l'Express (3 pages) "On voit bien à quoi la France a renoncé : la monnaie, qui est pouvoir d’agir; la souveraineté, qui est pouvoir de contrôler les allées et venues des personnes et des biens dans son espace; la liberté, qui est pouvoir de créer des lois qui protègent la nation."
C'est le jugement d'Onfray qui vient de publier "Zéro de Conduite" un livre sur la première année de Macron.
Mai 68 bide éditorial ?
"C'est une déferlante. Rarement une commémoration aura entraîné tant d’ouvrages... et de déconvenues. Sous les pavés, le désert, ou presque. Avec quelque 150 livres parus, selon Livres Hebdo, le 50e anniversaire de Mai 68 a envahi les librairies, les musées, les expositions, la télévision, la radio et les journaux, français et étrangers, qui voient là une belle matière à débat." Mais remarque l'Express (4 pages) : "peu d'entre eux résistent à l'indifférence du grand public".
Pions et entrisme religieux
Le ministre Blanquer fait toujours recette. Le revoici à la Une, cette fois de l'Express. "Avez-vous été alerté sur le rôle de certains pions, décrits par des proviseurs comme vecteurs d'un entrisme religieux ?" demande l'Express au ministre de l'Education répond : " Oui. C'est un fait. Le recrutement d'assistants d'éducation a été jusqu'à aujourd'hui trop laissé au fil de l'eau. Mais il faut reconnaître que certains principaux de collège sont confrontés à de vraies difficultés de recrutement."
L'UNEF et le voile
Autre question : "certains se sont émus que Maryam Pougetoux, la porte-parole de l'Unef, porte le voile. Et vous, cela vous gêne-t-il ?" Réponse : "Il faut dire très clairement que, comme tout adulte, cette jeune femme a la liberté de choisir de porter le voile, et personne ne peut le lui contester. Là où, selon moi, il y a un " sujet ", c'est qu'elle est la représentante de l'Unef. Ce syndicat étudiant fait donc un choix. Car faire d'une étudiante voilée sa porte-parole dit quelque chose. Ne soyons pas naïfs : dans l'enseignement supérieur, comme dans d'autres institutions, une pression existe".
Université et blocage
Blanquer ajoute à propos des universités bloquées : "Ces blocages sont le fait d'une infime minorité de personnes qui, à certains endroits, ne sont même pas des étudiants. C'est profondément scandaleux ! ... Paralyser autrui, en l'occurrence les étudiants, au nom de sa colère n'est pas un droit démocratique. C'est un abus de pouvoir que certains se mettent à pratiquer comme un métier. D'ailleurs, le fait qu'un député comme Eric Coquerel [NDLR : la France insoumise] participe à une action de blocage des examens est très inquiétant".
Italie : les marchés contre les peuples ?
"Après la Grèce, l'Italie" "Les marchés contre les peuples" à la Une de Marianne. : "Deux décennies de rigueur ont fait exploser le chômage et appauvri les Italiens. Jusqu'à quand ?"
Total et électricité
"En moins de six mois, l’ancienne Compagnie française des pétroles s’est arrogé une place de choix auprès d’EDF et d’Engie pour devenir le troisième fournisseur d’électricité en France. Après le rachat de Lampiris, à l’été 2016, et le lancement de son offre d’électricité verte, fin 2017, à 10 % au-dessous des tarifs réglementés, la deuxième capitalisation du CAC 40 vient en effet de s’offrir pour 1,4 milliard d’euros le premier fournisseur alternatif d’électricité tricolore, la pépite Direct Energie (2,7 millions de clients). Une acquisition qui ne pèse pas grand-chose comparée aux 170 milliards d’euros de chiffre d’affaires du groupe en 2017, mais qui en dit long sur la stratégie à venir du pétrolier." constate l'Express (4 pages).
"Comme toutes les majors, Total est en train de préparer le monde de l’après-pétrole, dans lequel l’électricité fait figure de nouvel or vert."
Lafarge : Waterloo économique
"La farce aura duré trois ans. Aujourd’hui, le masque est tombé. La direction du nouveau groupe, rebaptisé LafargeHolcim, a annoncé la fermeture de son siège de Paris afin de se concentrer en Suisse, là où est désormais situé le centre névralgique du groupe." souligne Marianne.
"La France perd ainsi l’un de ses fleurons industriels, en l’occurrence le numéro 1 mondial du ciment, sans que cela indigne qui que ce soit. Il est vrai que ce n’est que la suite d’une série de Waterloo économiques qui éclairent d’un jour cru les propos rassurants sur l’avenir du pays. Au fil des ans, le producteur d’aluminium Pechiney a été vendu, le chimiste Solvay- Rhodia s’est exilé en Belgique, Usinor est devenu ArcelorMittal, EADS a installé son siège social aux Pays-Bas, et Alstom a cédé son activité énergétique à l’américain General Electric avant de se pré- parer à un accord douteux avec l’allemand Siemens." Le bilan ainsi présenté n'est pas gai.
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