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Guerre d'Algérie : les Français veulent une journée de commémoration du cessez-le-feu
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« Politico Scanner »

Ce dimanche sera marqué par le cinquantième anniversaire des accords d'Evian. Un consensus se dégage autour d'une journée spécifiquement consacrée à la fin de la guerre.

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet est directeur du Département opinion publique à l’Ifop.

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Atlantico : En 10 ans (voir tableau ci-dessous), l’opinion des Français concernant la commémoration de la fin de la guerre d’Algérie a-t-elle évoluée ?

Jérôme Fourquet (IFOP) : L’opinion sur la commémoration de la guerre d’Algérie n’a pas évolué depuis 2003, elle reste tout à fait stable. Huit Français sur dix estiment justifié qu’une cérémonie du souvenir soit organisée à l’occasion du 50ème anniversaire des accords d’Evian, de la fin de la guerre d’Algérie et du cessez-le-feu du 19 mars.

81% des Français partagent cette opinion et si nous regardons les 10 dernières années, nous remarquons que cette proportion reste stable (entre 78% en 2003 et 81% en 2007). Il y a donc toujours un très fort consensus.

Question : A l'occasion du 50e anniversaire du "cessez-le-feu" officiel de la guerre d'Algérie, le 19 mars 2012, estimez-vous justifié ou non, qu'une cérémonie du souvenir, à laquelle le Président de la République participerait, soit organisée à la mémoire des 30 000 soldats français tombés en Afrique du Nord, pendant la guerre d'Algérie notamment ?

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(1) Étude Ifop pour la FNACA réalisée par téléphone du 30 au 31 janvier 2003 auprès d'un échantillon de 1004 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. La question était « Après la reconnaissance de la guerre d’Algérie en 1999 et l’inauguration d’un Mémorial national en 2002, estimez-vous justifié ou non, qu’une cérémonie du souvenir, officielle et nationale, soit organisée chaque année à la mémoire des soldats français tombés en Afrique du Nord, pendant la guerre d’Algérie notamment ? ».
(2) Étude Ifop pour la FNACA réalisée par téléphone du 12 au 16 mars 2004 auprès d'un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. La question était identique à celle de 2003.
(3) Étude Ifop pour la FNACA réalisée par téléphone du 1er au 2 février 2007 auprès d'un échantillon de 1057 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. La question était identique à celle de 2003.

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Existe-t-il des clivages selon l’appartenance politique des Français ?

Jérôme Fourquet (IFOP) : Il n’existe pas de clivages importants lorsque nous sommes sur des niveaux aussi élevés sur l’ensemble de la population (plus de 80%), on est forcément dans des sujets qui sont consensuels politiquement.

Très peu de clivages se dessinent. Les sympathisants du Front de Gauche ne sont « que » 71% à y être favorables, par exemple, contre 87% à l’UMP. Il y a donc un différentiel de 16% qui n’est pas neutre. Mais même au Front de Gauche, qui est héritier des combats pro-décolonisation menés par le Parti Communiste et qui soutient un certain nombre de manifestations en faveur de l’Algérie indépendante, on est à 71% favorable à une commémoration officielle du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie.

Quelle date les Français préfèrent-ils pour la commémoration ?

Jérôme Fourquet (IFOP) : Dans les mêmes niveaux, concernant la date de la commémoration, les Français sont en faveur de la date anniversaire du cessez-le-feu, date la plus logique et la plus traditionnelle dans ce genre d’occasions (84% pour la date du 19 mars et non pas celle du 5 décembre correspondant à l’inauguration du mémorial de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie par Jacques Chirac).

Question : Des deux dates suivantes, quelle est à votre avis celle qui convient le mieux pour organiser cette cérémonie ?

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(4) Étude Ifop pour la FNACA réalisée par téléphone du 2 au 3 octobre 2003 auprès d'un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.

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Les Français souhaitent-ils fusionner en une seule date, la commémoration de la fin des différents conflits ?

Jérôme Fourquet (IFOP) : Non. 88% des Français estiment justifié que les dates de l’histoire marquant le retour à la paix demeurent dans le calendrier des commémorations nationales en hommage aux morts des différents conflits et non de fusionner en une seule date du souvenir, comme le 11 novembre, toutes les cérémonies honorant les morts pour la France dans les précédents conflits.

Question : Estimez-vous justifié ou non que les dates de l’Histoire marquant le retour à la paix (fin de la Première guerre mondiale, fin de la Seconde guerre mondiale, fin de la guerre d’Algérie …), demeurent dans le calendrier des commémorations nationales, en hommage aux morts des différents conflits ?

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Méthodologie :

Ce document présente les résultats d’une étude réalisée par l’Ifop. Elle respecte fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage. Les enseignements qu’elle indique reflètent un état de l’opinion à l’instant de sa réalisation et non pas une prédiction.
Aucune publication totale ou partielle ne peut être faite sans l’accord exprès de l’Ifop.

Étude réalisée par l'Ifop pour la FNACA.

- Échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.
- Échantillon de 1008 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’interviewé(e)) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing) et par téléphone.

Terrain en ligne : du 10 au 12 janvier 2012
Terrain téléphone : du 12 au 13 janvier 2012

La théorie statistique permet de mesurer l’incertitude à attacher à chaque résultat d’une enquête. Cette incertitude s’exprime par un intervalle de confiance situé de part et d’autre de la valeur observée et dans lequel la vraie valeur a une probabilité déterminée de se trouver. Cette incertitude, communément appelée « marge d’erreur », varie en fonction de la taille de l’échantillon et du pourcentage observé comme le montre le tableau ci-dessous :

(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Exemple de lecture du tableau : dans le cas d’un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage mesuré est de 10%, la marge d’erreur est égale à 1,8. Le vrai pourcentage est donc compris entre 8,2% et 11,8%.

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