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Hollande en Louis XVI, Marine Le Pen : Sarkozy out, "elle, présidente…", Cahuzac : "liquidé" par l'Armée ?
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi : Mélenchon "robespierriste" assumé et Béatrice Bourges, la Frigide Barjot ultra du "Printemps français". Ça sent la révolution, dites donc, dans les hebdos, cette semaine… Oui, mais laquelle ? Celle de 1789, celle des années trente ou celle d'un mai 68 "à l’envers" - droitier, quoi ?

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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“ Le Point ” persiste et signe. La semaine dernière, Franz-Olivier Giesbert nous annonçait la Révolution dans son édito (voir la RP du 11 avril). Ce jeudi, elle est en une, avec cette question, apaisée apaisante : “ Sommes-nous en 1789 ? ” Et cette réponse, rassérénante : y’a “ un air de famille ”. Bon, ben, y’a plus qu’à voir ça. Gasp.

“ On est en 1788 ”

Interviewé par le magazine, l’historien Patrice Gueniffey, “ auteur de “ Histoires de la Révolution et de l’Empire ” (Tempus) ”, l’affirme : “ Nous sommes en 1788. Aujourd’hui, on a le cumul de plusieurs crises : la monnaie (un euro trop fort), une dette publique exorbitante, une crise économique depuis 2008, une crise politique, de leadership, voire des institutions. C’est exactement la même chose à la veille de la Révolution. D’abord, l’Ancien Régime est confronté à une crise conjoncturelle, économique. L’été 1787 a été trop sec, l’été 1788 trop humide, on se trouve dans une économie rurale, les conséquences sont immédiates : c’est la pénurie des subsistances. Les prix flambent. (…) Dans ces cas-là, normalement, l’Etat arrive à faire la soudure en important. Mais, pour importer, il faut de l’argent, or la France n’en a plus (car) elle est confrontée à une seconde crise, colossale, de la dette (…) ”. De la dette, dites-vous ? Tiens, ça nous rappelle quelque chose…

La crise de la dette version 1788 

“ Depuis François Ier, explique l’historien, l’Etat a toujours été impécunieux. La France a une politique de grande puissance, mais cette politique coûte cher. Depuis plus de deux siècles, on emprunte. On vit à crédit. On distribue des rentes, c’es-à-dire des intérêts, aux bailleurs de fonds, aux rentiers, de plus en plus nombreux. La France est aussi un pays de droit coutumier : les exemptions, les privilèges s’accumulent, l’Etat ne met la main que sur une petite partie des richesses aux mains des nobles et du clergé. A partir de 1785, les gouvernements tentent d’augmenter les recettes, mais les ministres se heurtent aux résistances des privilégiés et ne reçoivent pas le plein soutien de Louis XVI, influencé par des coteries. La réforme fiscale n’a pas lieu ”. Holà, rassurez-nous, vous parlez bien de 1788, là ? Oui, da. Patrice Gueniffey précise d’ailleurs qu’il existe une petite différence entre hier et aujourd’hui : “ On est dans la même situation d’insolvabilité qu’aujourd’hui, dit-il, à la différence près que l’Etat actuel dépend politiquement de ceux qu’il finance, tandis que l’Ancien Régime est sous la coupe des rentiers qui l’alimentent ”. Nous voilà rassurés.

La crise politique version 1788

Crise économique, crise de la dette… le tableau ne serait pas complet sans une crise politique. En 1788, raconte Gueniffey, on a “ épuisé toutes les solutions politiques. D’abord gouvernementales. Ensuite, une Assemblée a aussi échoué, en 1787, à réformer par le haut. En novembre 1788, Louis XVI en appelle donc aux Etats généraux. Aveu d’impuissance. Une crispation sur une réforme contradictoire des trois ordres conduit les Etats généraux à s’autoproclamer en Assemblée nationale. En face, le pouvoir est faible, il se délite. Louis XVI veut réagir par la force, mais il réagit mal. La goutte d’eau qui fait tout déborder est le renvoi, le 11 juillet, de son ministre Necker, encore très populaire. Il est le seul dont on pense qu’il peut maintenir le prix du pain, éviter la banqueroute. Son renvoi, c’est le signe qu’il n’y a plus de solution de rechange, que c’est la banqueroute. Ce sont les rentiers qui vont marcher vers la Bastille ”. Pas le peuple, donc (soit dit au passage).

Hollande en Louis XVI

“ Pourquoi Louis XVI a-t-il bloqué les réformes ? ” demande “ Le Point ” à l’historien. —“ Il ne veut rien céder, répond Gueniffey. Cependant, il est faible, en proie aux coteries, persuadé qu’un roi absolu ne peut changer, car, s’il n’est pas absolu, il n’est plus rien. Louis XIV a créé un système fort, conçu pour lui seul, ingérable pour les autres. Il en va de même avec la Ve République, conçue par de Gaulle, pour lui seul. Le drame, c’est quand un système fort est occupé par un homme faible. Ce fut le cas avec Louis XVI. C’est le cas aujourd’hui. Hollande se trouve un peu dans la situation de Louis XVI en 1789 : souhaitons-lui de finir mieux ”. C’est trop gentil.

Mélenchon : “ Vous en crèverez tous et ça me réjouira ”

Dans le genre gentil tout doux, le patron du Parti de gauche se pose là. “ Mélenchon estime que s’opposer politiquement et moralement à ce grand déballage (des patrimoines, ndlr) ne lui apporterait rien, sinon d’être suspecté. Alors il prend ce vent-là, écrit Anna Cabana dans “ Le Point ” : “ Je suis pour la transparence, à fond pour. Parce que c’est ce qu’il y a de plus destructeur pour le système. Ca va tout détruire ”. Ses sourcils vous défient. “ Ecrivez ça ! Il faut la transparence aussi sur les revenus des journalistes. Vous en crèverez tous et ça me réjouira. Les gens vont promener la tête des journalistes sur des piques. Je hais votre corporation ”. Des “ malveillants ”, à l’entendre, qui osent prétendre qu’il prône la “ purification ”. “ Pourquoi dirais-je ça ? Je ne suis pas fou ! J’ai dit qu’il fallait purifier l’air irrespirable ”. Oui à l’infinitif, non au substantif. Soit ”. Heu, vraiment ?

Mélenchon en Robespierre

“ Que pense-t-il des autres “ purificateurs ” d’aujourd’hui, des nouveaux Robespierre ?, s’interroge Cabana. “ Appelez les Vichinsky, Vadier, dites que ce sont des inquisiteurs, des Torquemada, mais pas des Robespierre. Robespierre, c’est un beau mot. Arrêtez d’utiliser un modèle comme une injure. Ca suffit, maintenant. Vous ne connaissez pas Robespierre. Robespierre, c’est l’incorruptible. Moi, je suis un robespierriste ”. On s’en serait douté ”. Effectivement.

L’affaire Cahuzac, “ première étape de la révolution ”

Et sinon, il y croit, le "robespierriste", à la révolution ? “ La première étape d’une révolution, explique-t-il au “ Point ”, c’est l’événement fortuit qui fait dégringoler l’échafaudage. L’affaire Cahuzac a tout de cela. Ca mobilise les gens. C’est le sentiment de la dignité populaire qui a été bafoué. Ce n’est pas ce que croit Hollande, les Français ne sont pas obsédés par l’idée de connaître le patrimoine de leurs élus. “ Pépère ” ne sait pas parler de la France. Si une cristallisation inouïe s’est opérée sur l’affaire Cahuzac, c’est qu’elle dépasse en pourriture et en duplicité tout ce que les gens avaient connu ou entendu. Le type chargé de lutter contre la fraude fiscale, c’est lui le fraudeur. Ca induit un doute absolu sur la légitimité de l’autorité ”. Doit-on comprendre que l’échafaudage est forcé de dégringoler ? ” Oui, le doit-on ?

“ La mère Le Pen court plus vite que nous ”

“ “ Je ne sais pas ”, répond Mélenchon. Sourire. “ Il faut faire comme si ”. Re-sourire. “ Cahuzac, c’est l’événement qui déchire le tissu. Tout dépend de la tension qui va s’exercer sur les deux bords ”. Mélenchon a l’intention de tendre au maximum. “ On court vite, mais la mère Le Pen, avec ses xénophobes, court plus vite que nous. Elle peut déchaîner des forces aveugles de violence et de jalousie. Ce que j’ai à faire, moi, ça nécessite un plus haut niveau d’éducation et de culture. Il faut entraîner et discipliner la grande force. Je veux fabriquer la pointe de la lame. En réalité, je suis en retard ”. Il sourit encore ”. Y’a de quoi ?

Marine Le Pen “ blanche colombe ”

Et Marine Le Pen, justement, puisqu’on en parle ? Au “ Point ”, elle le déclare solennellement : “ “ Je revendique ma capacité d’indignation quand on met en cause ma personne. Je suis hyperattachée à mon intégrité et à mon honnêteté. Quand on sort une grosse manip’ politique pour tenter de m’éclabousser, oui, ça m’indigne ! Oui, je trouve ça scandaleux ! Me mettre, moi, sur le même plan que Cahuzac… ” C’est l’histoire d’une blanche colombe que des crapauds voudraient souiller de leur bave, résume le journal. La “ grosse manip’ ” ? La révélation de l’amitié entre Marine Le Pen et Philippe Péninque, l’avocat fiscaliste à l’origine de l’ouverture du compte suisse de Jérôme Cahuzac. Voilà donc la présidente du FN, bien malgré elle, figurante d’un retentissant scandale politico-financier. Le coup est rude pour celle dont le parti s’est toujours prévalu d’avancer “ tête haute et mains propres ” et qui, aujourd’hui, n’a pas de mots assez durs pour dénoncer les “ méthodes ” des journalistes du “ Monde ”, qui ont dévoilé cette dangereuse proximité. Sans eux, sans doute aurait-elle pu aisément s’offusquer du comportement de l’ancien ministre du Budget, abuser d’amalgames ou généraliser à outrance ”.

“ Chez nous, on n’appelle pas à l’insurrection ”

La “ blanche colombe ” appelle-t-elle, elle aussi, à la révolution ? “ Elle veut capitaliser sur l’affaire Cahuzac, sans pour autant “ exciter le peuple ”, répond “ Le Point ”. A l’en croire, elle ne sera pas, ne sera jamais Jean-Luc Mélenchon dans sa dénonciation des maux. “ Chez nous, on n’insulte personne, dit-elle. On n’appelle pas à l’insurrection. Moi, j’en appelle à l’élection ”. La théorie lepénienne est la suivante : “ Le problème de Mélenchon est qu’il doit faire oublier qu’il a passé trente ans de sa carrière au PS. Il a été sénateur socialiste, un gros bourgeois du système, qui n’a jamais été un chevalier blanc durant ces années. Or on l’est ou on ne l’est pas, on ne le devient pas ” ”.

Lutter contre "le petit niveau d’exigence des Français" en matière de moralité politique

Pour préparer les élections municipales de 2014, précise l’hebdo, “ Marine Le Pen envisage de demander à chacun des candidats FN de présenter un extrait de casier judiciaire. En outre, le parti assurera à ses représentants des formations “ en matière de procédures financières ”. Un des axes majeurs de la campagne FN des municipales — qu’elle veut largement nationaliser — sera la lutte contre le clientélisme et les conflits d’intérêts. Elle est cependant consciente de la difficulté de la tâche. La faute, non pas à ses rivaux de l’UMP et du PS, mais aux Français : “ Je suis étonnée de voir leur petit niveau d’exigence pour leurs élus en matière de moralité. Bien des maires se font réélire après avoir été condamnés… ” ”

Sarkozy out, “ elle, présidente ”…

Surprise ! ? “ Elle estime, en revanche, que le peuple n’aura aucune indulgence vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, s’il souhaitait revenir. L’ancien président, qui “ aime l’argent ” et dont le nom est cité dans plusieurs affaires judiciaires, pâtirait, selon elle, du contexte. En dépit de la révélation du “ Monde ”, la séquence politique est favorable à notre interlocutrice. Elle le sait bien ; et elle en joue. Non sans un sourire gourmand, elle nous fait le coup de “ Moi, présidente… ” Voilà donc ce qu’aurait dû faire Hollande pour circonscrire l’incendie Cahuzac : “ Sans attendre, il aurait dû envoyer Jean-Marc Ayrault à la télé pour dire : “ C’est moi qui ai nommé Cahuzac, j’ignorais tout de son passé. Ma responsabilité est engagée, je démissionne de ma fonction de Premier ministre ” ”. Elle “ n’appelle ” peut-être “ pas à l’insurrection ”, la Marine, m’enfin, visiblement, elle sait prendre des options radicales. "Elle, présidente...", Ayrault, ni une ni deux, serait passé à la guillotine.

Le “ Printemps français ” et sa Frigide Barjot version ultra

Mélenchon, Le Pen, c’est fait. Quid des opposants radicaux au mariage gay en ce printemps “ pré-révolutionnaire ” ? Au lendemain de “ l’appel au sang ” de Frigide Barjot, de l’organisation de “ comités d’accueil ” devant l’Assemblée nationale, la salle Pleyel (où se trouvait dimanche Manuel Valls), et la Cité des Congrès de Nantes (d’où Caroline Fourest a dû être “ exfiltrée ” sous protection policière), à la veille de la manifestation du 21 avril, “ Le Nouvel Observateur ” se penche ce jeudi sur le mouvement “ Printemps français ” et sa tête de proue, Béatrice Bourges. “ Le Printemps français ? “ Ce n’est pas moi, je suis juste une porte-parole, feint-elle derrière un sourire de renarde. C’est un mouvement de résistance… Un mouvement de résistance au projet de loi Taubira ”. Lasse de rester dans l’ombre de la “ trop Bisounours ” Frigide Barjot — qui l’a virée de ses fonctions de la Manif pour tous, après les débordements du 24 mars aux Champs-Elysées —, Béatrice Bourges, la version cheveux lisses et oreilles perlées de l’opposition au mariage homo, est devenue le leader de la nébuleuse radicale Printemps français — dont l’appellation est un audacieux détournement du printemps arabe ”. Avec un site Internet créé sous anonymat pour seule existence, le mouvement fonctionne comme un label pour des actions coup de poing, aussitôt relayées par tout ce que la blogosphère compte de cathos tradi et d’ultradroite ”.

Le portrait de “ l’ultra Bourges ”

“ Versaillaise de 52 ans, mariée et mère de deux enfants, poursuit le mag, Béatrice Bourges s’est portée candidate aux élections législatives dans les Yvelines, sous l’étiquette divers droite, en 2002 et en 2012. Juriste de formation, passée par HEC, cette catholique conservatrice bon teint est surtout une professionnelle du lobbying. Elle a travaillé pour Paul Dubrule, l’ex-patron du groupe Accor. Ancienne assistante parlementaire du député Franck Borotra — ministre de l’Industrie sous Juppé et proche de Pasqua —, elle se fait remarquer dès 2007 pour son combat anti-mariage homosexuel et anti-avortement acharné au sein de l’UMP, n’hésitant pas à arroser les députés de milliers de courriers. Elle fonde alors le Collectif pour l’Enfant, qui lui donne une visibilité sur Internet, écrit le livre “ L’Homoparentalité en question. Et l’enfant dans tout ça ? ” (Editions du Rocher, 2008) et mobilise les réseaux de familles catholiques pour faire échouer le projet de loi Morano sur le statut du beau-parent. A l’Elysée, son quasi-harcèlement suscite l’inquiétude d’une fronde catho. Le projet sera enterré par Nicolas Sarkozy ”. Heu… non, on ne fera pas de commentaire.

Un mai 68 à l’envers ?

“ L’ambiguë Frigide Barjot a réveillé une France catholique qui n’a jamais fait le deuil de son passé triomphant et mis au jour une jeunesse chrétienne en plein renouveau identitaire, remarque “ L’Obs ”. Jusqu’où la dissidente Béatrice Bourges risque-t-elle d’emmener ces jeunes idéologisés ? “ Une nouvelle génération droitière est peut-être en train de se constituer, conclut (le chercheur en sciences politiques) Philippe Lamy. C’est une sorte de mai 68 à l’envers ” ”.

“ On ne peut pas comprendre le monde d’aujourd’hui avec les lunettes d’hier ”

Un “ Mai 68 à l’envers ”, une redite de 1789, 2013 ? “ Le Nouvel Obs ” pencherait plutôt pour un “ remake des années 30 ”. Comme “ Le Point ”, le magazine compare et confronte les événements qui, il faut le reconnaître (sorry si on ne s’étend pas, faute de place), coïncident assez bien. Mais “ L’Obs ” s’interroge : “ Ce jeu de miroir est-il si pertinent ? (…) Jour après jour, chacun semble vouloir repeindre les couleurs du présent avec le noir et blanc d’un film d’actualités d’avant-guerre. L’histoire se répéterait donc ? Ou est-ce nous qui croyons l’entendre bégayer parce que nous sommes incapables de comprendre ce qu’elle a à nous dire ? ” Parvenu à la fin de sa démonstration, l’hebdo est forcé de l’admettre : “ Tout ce que nous enseigne l’histoire, c’est que l’on ne parvient jamais à comprendre le monde d’aujourd’hui avec les lunettes d’hier ”. Well, c’était bien de le dire — et de le démontrer — mais pourquoi alors y consacrer une couverture ? Pourquoi titrer “ Les années 30 sont-elles de retour ? ” quand on sait que la comparaison ne débouche sur rien, qu’elle n’apportera de toute façon aucun élément susceptible d’éclairer la situation présente ? Mystère et boule de gomme.

Cahuzac "liquidé" par l'Armée ?

Mystère, vous avez dit mystère ? Dans la presse hebdo de ce jeudi, on n’a trouvé aucune mention de l'information, pour le moins surprenante, délivrée il y a une semaine tout rond par le journal suisse “ L’Hebdo ”, selon laquelle "les Services de renseignements auraient fait tomber Jérôme Cahuzac" parce que "l'ex-ministre prévoyait des coupes drastiques dans les finances de l'armée". Faut-il y voir un lien ? Dans leur chronique “ Double je ”, Pierre-Henri de Menthon et Airy Routier indiquent que “ la révolte gronde à la tête de l’état-major français ”. “ Après la DGSE, la gendarmerie et le Raid, c’est la tête de l’armée qui pourrait valser d’ici quelques semaines, annonce le duo de “ Challenges ”. Le chef d’état-major, Edouard Guillaud, aurait fait connaître à l’exécutif sa volonté de jeter l’éponge. Seule une démission de Benoît Puga, chef d’état-major particulier du président de la République, pourrait le convaincre de rester en place, sachant qu’il serait contraire à l’intérêt du pays que l’institution soit décapitée simultanément de ses deux chefs les plus influents ”.

“ Alors que les efforts demandés restent immenses, on nous dégoûte et on nous humilie ”

“ Ces derniers, nommés dans leurs fonctions par Nicolas Sarkozy, expliquent les journalistes, pensaient sauvegarder la “ doctrine Georgelin ”, du nom d’un général qui a occupé successivement les deux fonctions de 2002 à 2010, marginalisant le ministre de la Défense au point qu’un des titulaires du poste, Gérard Longuet, expliquera qu’il ne “ servait à rien ”. Aujourd’hui, Cédric Lewandowski, directeur de cabinet de Jean-Yves Le Drian, tirant pour son ministre tous les bénéfices de l’opération au Mali et d’arbitrages budgétaires moins sévères que prévu, travaille à une série de décrets abaissant les prérogatives des chefs militaires. “ Alors que les efforts demandés restent immenses, on nous dégoûte et nous humilie, Lewandowski est un saboteur ”, explique l’une de nos sources multiétoilées très en colère ”. Chaude ambiance, à l’Armée, dis donc… Après, est-ce que ça a quelque chose à voir avec l’histoire révélée par “ L’Hebdo ” — dont la véracité reste à prouver —, alors là… Hé, psssttt, les hebdos ! Vous voudriez pas enquêter ?

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Jean-Luc Mélenchon, UMP, Nicolas Sarkozy, Journalistes, Marine Le Pen, Le Monde, Gérard Longuet, PS, révolution, Parti de gauche, Suisse, FN, Armée française, Manuel Valls, Franz-Olivier Giesbert, années 30, Frigide Barjot, Jérôme Cahuzac, Charles Pasqua, mariage homosexuel, Robespierre, Caroline Fourest, Mai 68, fraude fiscale, Louis XVI, Accor, Jean-marc Ayrault, Mali, Anna Cabana, 1789, ancien régime, Jean-Yves Le Drian, Louis XIV, élections municipales 2014, Airy Routier, Pierre-Henri de Menthon, Collectif pour l'enfant, Béatrice Bourges, philippe péninque, anti-avortement, déclaration de patrimoine des élus, Hara-Kiri, comités d'accueil, Cédric Lewandowski, doctrine Georgelin, Benoît Puga, Edouard Guillaud, cathos tradi, compte suisse, Patrice Gueniffey, Paul Dubrule, groupuscules d'extrême droie, Franck Borotra, casier judiciaire, Printemps français

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