Guillaume Larrivé à droite toute ; François-Xavier Bellamy refuse d’enfoncer Wauquiez après les européennes ; Ziad Takieddine nie toute "machination" contre Nicolas Sarkozy ; Benjamin Griveaux ou les ravages de la transparence (anonyme)<!-- --> | Atlantico.fr
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Et aussi : Tour de France gastronomique ; 50 ans de la mission Apollo 11 ; Audrey Pulvar en croisade contre le Ceta

Julie Mangematin

Julie Mangematin

Julie Mangematin est journaliste.

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Guillaume Larrivé, à droite toute

Dans un entretien accordé à Valeurs actuelles, le candidat à la présidence des Républicains accomplit son devoir d’inventaire : "Soyons lucides : la plupart des Français regardent LR comme le parti de la vraie-fausse droite d’hier ou d’avant hier. Pire: ils mettent parfois LR dans le même sac que le PS. Et ils doutent que nous puissions faire demain ce que nos prédécesseurs des années 1990 et 2000 ont été impuissants à faire [...]. Les demi-succès qu’ils ont obtenus sont perçus comme des demi-échecs aux yeux des Français qui leur avaient fait confiance."

Le député de l’Yonne détaille aussi sa profession de foi : "Je veux convaincre les Français que, si nous arrivons demain au pouvoir, nous saurons vraiment l’exercer, dans l’intérêt national. Le coeur du problème, en effet, c’est que le pouvoir n’exerce plus le pouvoir. Dans son coeur régalien, l’État s’est lui-même empêché de faire ce pour quoi il a été créé."

En cause ? La "juridictionnalisation, c’est-à dire par un transfert de souveraineté vers les juges des cours suprêmes". "C’est ainsi, par exemple, que l’idéologie des droits a peu à peu effacé le droit de l’État-nation à définir et mettre en oeuvre une politique ferme d’immigration et de sécurité. À cette dépossession juridique s’est ajouté un autre facteur d’impotence : la folle augmentation des dépenses publiques, des impôts, des normes et des taxes, qui écrase l’innovation et cadenasse notre pays en décourageant les Français qui veulent travailler, créer, progresser."

Selon lui, "Pour que la France se réaffirme comme puissance, la droite a deux missions essentielles : relever l’État-nation, libérer les Français"."Il faut concentrer l’action de l’État sur des missions vraiment prioritaires [...]. Cela passe par de vraies ruptures juridiques, politiques et pratiques. Prenons l’exemple de la politique d’immigration et de la politique de nationalité. Pour arrêter enfin l’immigration de masse, suspendre le regroupement familial, assécher les pompes aspirantes des aides sociales, stopper les régularisations et expulser systématiquement les clandestins, il est nécessaire de faire obstacle à diverses jurisprudences du Conseil constitutionnel et de la Cour européenne des droits de l’homme."

Guillaume Larrivé joue plein pot la carte de la lutte contre l’immigration et plaide tout bonnement pour une sortie de la Cour européenne des droits de l’homme - qui selon lui entrave l’action politique - ainsi qu’une rupture avec le droit du sol : "il faut l’assumer. Je plaide ainsi pour une révision de la Constitution qui permette enfin de définir des plafonds d’immigration et un quota zéro de regroupement familial, mais aussi pour une renégociation du texte de la Convention européenne des droits de l’homme. [...] Ce n’est pas aux juges postnationaux de la cour de Strasbourg mais aux élus du peuple français de définir la politique de la France. Je crois nécessaire, de même, de définir un nouveau code de la nationalité, rompant avec le droit du sol."

À l’entendre, la France semble au bord du gouffre… "La paix civile est menacée lorsque trois morceaux de France se font face : les métropoles mondialisées, où se concentrent les innovations, les investissements, les emplois ; les petites villes et les villages, que l’on appelle parfois la France périphérique et qui sont pourtant, selon moi, le cœur battant de la nation ; des enclaves communautaristes, ghettoïsées, à l’image des territoires occupés qui cernent aujourd’hui la nécropole des rois de France à Saint-Denis. Comment réparer les fractures françaises et réussir à bâtir une nouvelle unité nationale ? C’est l’enjeu politique central pour aujourd’hui et pour demain."

François-Xavier Bellamy, sans rancune contre Wauquier après les européennes

Le Point nous l’assure : "le malheureux candidat LR aux européennes a identifié les vrais responsables de son échec". Pêle-mêle : un manque de couverture médiatique, une défiance envers les partis traditionnels, alimentée "par beaucoup de déceptions passées" (une défiance envers la droite en particulier, qui n’a "n’a pas su dire qui elle était"), et le scénario installé par Emmanuel Macron, qui a "transformé cette élection en un référendum" pour ou contre Emmanuel Macron, dans "un duel avec Marine Le Pen". 

Rien à voir avec la désunion chez LR, alors ? "Même quand Laurent Wauquiez prend votre place lors du débat télévisé de France 2 ?", interroge l’hebdomadaire. Que nenni, selon François-Xavier Bellamy : "Il avait des raisons pour cela. Il y a toujours des petites incompréhensions bien sûr, mais elles ont été rares, alors que Laurent Wauquiez et moi nous nous connaissions peu. Les campagnes peuvent être des moments de grande tension, de conflits, mais cela n’a pas été le cas."

Malgré pas moins de cinq relances ("On dit qu’il vous a volé la vedette et mis des bâtons dans les roues" ; "N’avez-vous pas dit qu’il mentait ?" ; "Donc, il a été avec vous authentique, honnête, sincère ?" ; "En vous chronométrant quand vous faisiez des discours ?"...), L’ex-tête de liste LR se refuse au Wauquier-bashing : "La sincérité en politique est une question assez insoluble", "Laurent Wauquiez est venu me chercher, et je puis témoigner qu’il m’a apporté sa confiance jusqu’au bout." "Il y a certainement eu des maladresses, comme il y en a eu de ma part aussi, et des incompréhensions. [...] Je n’éprouve aucun ressentiment."

Sur un autre thème, le député européen tient à assurer que contrairement à ce qui a été dit, son opposition à l’IVG n’a rien de religieux. Il la pense en "philosophe".

L’Express nous apprend par ailleurs que le philosophe fait ses premiers pas au Parlement européen sur un chemin semé d'embûches… créées par sa propre famille politique. François-Xavier Bellamy "peine à asseoir son autorité sur la délégation française du PPE [...]". Il avait "proposé de recruter deux chargés de mission pour assurer le suivi des commissions permanentes – au nombre de 20 – et coordonner le travail des élus. Pour cela, chacun devait prélever 1000 euros sur son indemnité parlementaire au profit d’un pot commun. Refus tout net de Brice Hortefeux, Nadine Morano et Geoffroy Didier, qui n’ont, semble-t-il, pas envie de financer la constitution d’une équipe autour de Bellamy."

Benjamin Griveaux en roue libre (et en off) sur les coulisses de la campagne à Paris

Un indiscret (anonyme) du Point vend la mêche. Il y a quelques semaines, Benjamin Griveaux commentait de façon peu diplomate les dessous de la bataille de Paris : selon le magazine, "l’épreuve de la désignation par LREM semblait une formalité et l’assentiment d’Emmanuel Macron acquis : 'Je sais exactement ce qu’on va faire et sur quel calendrier, mais ça, c’est entre le président et moi. […] Tout cela est très réfléchi depuis le début. [...] Qui tient Bournazel [élu parisien, membre d’Agir, candidat pour 2020] par les c… depuis le début, si ce n’est moi ? Pourquoi est-ce qu’on fait entrer [Franck] Riester au gouvernement ? Pour tenir les mecs d’Agir, tout cela n’est pas le fruit du hasard !' Mais alors, pourquoi le président a-t-il semblé encourager le candidat Cédric Villani ? 'De toute façon, "Cédric, il n’a pas les épaules pour encaisser une campagne de cette nature. Il ne verra pas venir les balles, il va se faire désosser !'"

L’hebdomadaire va plus loin sur son site web, rapportant des propos franchement insultants de Benjamin Griveaux à l’encontre de ses adversaires : "Il y a un abruti chaque jour qui dit qu'il veut être maire de Paris." "[Hugues] Renson, c'est un fils de p…, on le sait depuis le premier jour."

Un florilège de propos privés déballé en toute transparence. Mais pour quelle utilité exactement ?

Jean-François Copé répond à Nicolas Sarkozy 

Égratigné à deux reprises par Nicolas Sarkozy dans Passions, Jean-François Copé se défend dans L’Express : "Présenté comme l’'éphémère' président de l’UMP, le n°1 du parti de 2010 à 2012 (avec le titre de secrétaire général) puis de 2012 à 2014 (comme président cette fois) objecte : 'Ephémère ? J’ai été le plus long dirigeant du parti.'"

"Il réécrit l’histoire, comme d’habitude", renchérit-il, également froissé par les remarques de l’ancien chef de l’Etat sur son "esprit de clan". A cela, il rétorque : "S’il y a un défaut que je suis sûr de ne pas avoir, c’est le sectarisme. Simplement, pour expliquer l’affaire Bygmalion, il a besoin de dire que je n’étais entouré que de mes fidèles." 

Dans la campagne pour l’élection d’un nouveau président à la tête des Républicains, le maire de Meaux soutient Christian Jacob : "Dans le contexte, c’est la meilleure solution [...], car c’est un professionnel. Il faut un petit peu arrêter les conneries..."

Ziad Takieddine nie toute "machination" pour faire tomber Nicolas Sarkozy

Comme si l’affaire n’était pas suffisamment compliquée, "un témoin surprise vient d'apparaître dans le dossier du supposé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy", rappelle L’Obs. "El-Mahfoud Ladib, chef d'entreprise de 42 ans, a déclaré dans le JDD que l'intermédiaire Ziad Takieddine avait imaginé une 'machination' destinée à éliminer l'ancien président de la République en remettant à Mediapart une note falsifiée mentionnant une remise de 50 millions d'euros de Kadhafi à Sarkozy". "C'est totalement faux", jure Takieddine, qui décrit ces accusations comme "une contre-attaque pour faire croire que tout le dossier repose sur cette simple note, [...]. Les investigations ont permis de retrouver de multiples témoignages [...] attestant de ce financement."

L'homme d'affaires franco-libanais jure n’avoir jamais eu affaire à celui qu’il qualifie de "marchand de fruits et légumes". "Où est son contrat de travail? Est-ce qu'il a des preuves d'avoir travaillé avec moi? [...] je ne vois pas pourquoi j'aurais travaillé avec [un marchand de fruits et légumes]." 

L'avocat de Nicolas Sarkozy projetterait de demander l'audition de ce nouveau témoin. 

Tour de France gastronomique

Pour les vacances, L’Express nous embarque dans un tour de France des terroirs aux arrière-goûts de 13h de Jean-Pierre Pernaut : du welsh et des friteries du Nord aux hauts-lieux de la pêche à pieds bretonne, en passant par les huîtres occitanes, la ratatouille provençale et les rooftops branchés de la capitale... il y en aura pour tous les goûts. L’hebdomadaire nous recommande aussi de nombreuses bonnes adresses pour manger "du potager à l’assiette" ou "de la fourche à la fourchette".

Malheureusement, on y apprend aussi que le camembert est "en péril" : si les normes AOP imposaient jusqu’ici un fromage "élaboré à partir de lait cru de vaches majoritairement normandes qui pâturent plus de six mois, [...] affiné et conditionné dans un des cinq départements de Normandie", le prochain cahier des charges autorisera un "lait pasteurisé. [...] Il pourra être réalisé avec seulement 30 % de lait de vache normande. De son côté, "le camembert au lait cru et moulé à la louche sera précédé de la mention "Véritable"."

Réfugiés du Brexit cherchent asile en Allemagne

Les britanniques n’en finissent plus de tenter de fuir le Brexit et de conserver une citoyenneté européenne… parfois par des biais originaux. L’Express rapporte un contentieux opposant l’Allemagne à certains Britanniques. Car l’Allemagne permet aux descendants de personnes privées de leur nationalité sous le régime nazi  [...] de la récupérer."

Quelques centaines de descendants de juifs allemands rassemblés au sein d’une association se plaignent d’avoir pourtant essuyé un refus. La loi allemande précise que "ce droit ne vaut que par la ligne paternelle : si une réfugiée d’Allemagne s’est par la suite mariée avec un Anglais, par exemple, la demande est rejetée." Par ailleurs, "en cas de départ d’Allemagne avant 1941, année de la loi hitlérienne de déchéance de citoyenneté, celui-ci est considéré comme un renoncement 'volontaire' à la nationalité."

Mais deux députés allemands soutiennent activement ces demandeurs, "soulignant qu’il s’agit de réparer une injustice historique". 

Ceta ou pas Ceta ?

Dans les colonnes de L’Obs, Audrey Pulvar s’inquiète des possibles conséquences néfastes d’une adoption du Ceta… mais aussi d’un rejet du Ceta.

Alors que les députés français doivent voter au sujet de la ratification du Ceta cette semaine, la journaliste affirme que - tout comme ses petits frères Jefta (accord avec le Japon) et Tafta (avec les Etats-Unis) - cet accord de libre-échange bilatéral "de nouvelle génération" avec le Canada, marque "le basculement dans une ère de destruction encore plus profonde de notre écosystème". 

La directrice générale d’African Pattern se montre résolument opposée à un accord qui selon elle "démantèle nos normes, notamment sociales et environnementales. Exposant du même coup nos producteurs et nous-mêmes, consommateurs, à la concurrence d'une agriculture canadienne bien moins regardante en ce qui concerne l'alimentation du bétail (farines animales), ses traitements aux antibiotiques et l'utilisation d'OGM et de pesticides interdits sur notre territoire."

"Cet accord a déjà permis à Ottawa d'amplifier ses exportations d'énergies fossiles les plus polluantes et les plus dangereuses vers l'Europe, notamment son pétrole issu de sables bitumineux et son gaz de schiste. Selon plusieurs ONG, ceux-ci sont déjà présents dans nos chaudières et dans le carburant de nos véhicules, alors même que leur production est interdite en France. Des exigences sociales et environnementales sont certes négociées dans ces accords de nouvelle génération; mais ce sont [...] les seules qui ne soient pas contraignantes."

Mais elle note aussi qu’en cas de rejet, les députés ouvriraient "une période d'inconnu" : "Personne n'est en effet vraiment capable aujourd'hui d'affirmer ce qu'il se passera en cas de rejet du Ceta [...]. L'essentiel de l'accord (plus de 90% de ses dispositions) est déjà entré 'provisoirement' en vigueur, en septembre 2017, sans attendre l'approbation des Parlements nationaux. Il faut le feu vert de ces derniers pour les 10% restants. Mais si l'accord est rejeté, quid des 90% de mesures déjà appliquées? L'accord sera-t-il suspendu? Renégocié? [...] les négociateurs n'ont pas envisagé qu'un Parlement national ose aller contre l'avis de la Commission."

Zineb El Rhazoui contre la loi Avia

Pour la journaliste "menacée en permanence", première concernée par ce dispositif, la loi qui cible les injures et propos haineux manque sa cible et risque de se révéler contre-productive.

Selon sa tribune paru dans Le Point, "au-delà de ce grand malentendu autour de ce qu’est la cyberhaine et de la qualité de ses auteurs", les mesures proposées dans ce texte (adopté à l’assemblée), "risquent d’aggraver à la fois la censure algorithmique et l’impunité des haters". 

"La mesure phare de la loi Avia, c’est de contraindre les réseaux sociaux ou autres opérateurs de plateformes à fort trafic à supprimer les contenus haineux dans un délai maximal de vingt-quatre heures après notification, sous peine d’amende." L’ancienne de Charlie Hebdo craint une censure préventive abusive 

"Mais le problème majeur de la loi Avia, c’est qu’elle est la meilleure alliée de l’impunité. En effet, si les contenus haineux disparaissent en moins de vingt-quatre heures, comment les victimes pourraient-elles procéder à leur référencement [...] et, surtout, comment la police pourrait-elle remonter à leurs auteurs ?" Il s’agirait donc d’"invisibilisation" de la haine : "Je ne veux pas que les propos de ceux qui me menacent disparaissent sans laisser de traces, je veux plutôt qu’ils soient retrouvés et jugés."

50 ans de la mission Apollo 11

La plupart des hebdos fêtent l’anniversaire de la mission Apollo 11 - chacun à sa manière.

L’Obs revient sur la déception du militaire Buzz Aldrin en apprenant qu’il ne serait finalement pas le premier à fouler la Lune le 20 juillet 1969. "Il fut en effet décidé que ce serait l'ingénieur [Neil] Armstrong : ce dernier étant un civil et commandant du vaisseau, le symbole fut jugé meilleur." "En apprenant la nouvelle, avant la mission, Aldrin se décomposa. Plus tard, il sombrera dans l'alcoolisme et la dépression. Aujourd'hui, Aldrin est le seul des deux à célébrer ce 50e anniversaire : Armstrong est mort en 2012. A qui veut l'entendre, il raconte ce moment magique, au bord de la mer de la Tranquillité, lorsque, avec son comparse, il contemplait la planète bleue briller dans l'obscurité."

Valeurs actuelles revient (longuement) sur la croisade étasunienne vers la lune, dont le magazine attribue le mérite à Richard Nixon plutôt qu’à John F. Kennedy : "Nixon [...] tenta d’en faire un argument pour bâtir la paix." "[Il] estimait que sa mission de président [...] était bien de ramener la paix, alors que faisaient rage la guerre froide avec les Soviétiques et les Chinois, et la guerre tout court au Viêtnam. Pour lui, la paix devait être l’ambition de toute grande nation. Mais, disait-il aussi, pour être une grande nation, il fallait en passer par la conquête spatiale." "Vice-président du général Eisenhower (président des États-Unis de 1953 à 1961), il avait déjà vigoureusement plaidé pour cela et c’est ainsi que le financement du programme spatial qui deviendrait Apollo fut lancé en 1958, avant que John Kennedy n’en fasse sa priorité en 1961."

"L’alunissage des astronautes servait d’argument idéal pour convaincre les Soviétiques et leurs obligés nord-vietnamiens de négocier, en secret, avec les États-Unis, en vue de parvenir à un accord. Kissinger, le chef de la diplomatie, fut chargé du contact avec Hanoi, et de la mise au point d’un traité de limitation des armes nucléaires avec les Russes. Nixon voulait “vietnamiser” la guerre, rapatrier ses boys et se rapprocher de Moscou."

Une opération couronnée d’un succès éphémère pour l’hebdomadaire : "Fair-play, les Soviétiques félicitèrent les Américains de leur exploit, ce qui était déjà un signe positif de la part de ceux qui, les premiers, avaient placé un satellite en orbite autour de la Terre le 4 octobre 1957… On ne peut pas ne pas rapprocher les deux faits : lorsque les Américains coupèrent les crédits des missions Apollo en 1972, la guerre commença à mal tourner pour eux au Viêtnam."

Valeurs actuelles saisit cette occasion pour se pencher sur l’avenir de la conquête lunaire, qui  connaît un regain d’intérêt : "Tous vers le huitième continent!", proclame l’hebdomadaire : "Américains, Européens, Chinois, Russes, Indiens, Israéliens… Tous veulent retourner ou aller sur la Lune, pour en faire un laboratoire des techniques d’exploration".

Plusieurs raisons à cela : la volonté d’établir un avant-poste en vue de l’exploration de Mars, d’une part : "Le savoir-faire acquis sur notre satellite préparera le grand saut à venir, le voyage vers Mars". "'L’Esa [l’Agence spatiale européenne] ambitionne [...] de s’y poser et, pourquoi pas, d’en faire un avant-poste pour l’exploration future', affirmait, en janvier dernier, André-Hubert Roussel, président d’ArianeGroup. Avec l’Esa, le groupe industriel va étudier comment 'aller sur la Lune avant 2025'. Un des objectifs de recherche portera sur le régolithe (la couche superficielle de la surface lunaire) d’où il serait possible d’extraire de l’eau et de l’oxygène 'permettant d’envisager une présence humaine autonome sur la Lune et aussi de produire le carburant nécessaire à des missions d’exploration plus loin- taine'. ArianeGroup entend bien faire participer la nouvelle fusée Ariane6 (qu’il prépare pour son premier vol, en 2020) à l’aventure lunaire."

Mais les Etats ambitionnent aussi faire de la Lune "un laboratoire scientifique, médical, industriel (avec des expérimentations de construction d’infrastructures en impression 3D) et même minier (extraction d’éléments à haute valeur tels que l’hélium 3 ou la glace d’eau des pôles)." : "L’atterrisseur chinois Chang’e-4 [...] et son petit rover Yutu-2 explorent en ce moment le sol lunaire, entre autres à la recherche d’hélium 3 [...]. [Il] n’existe qu’à l’état de traces sur Terre alors qu’il est très présent dans le régolithe; or il constituerait le combustible idéal, 'propre', des futures centrales à fusion thermonucléaire parce qu’il ne génère aucun sous-produit radioactif. En posant Chang’e-4 dans le cratère Von Kármán, en janvier dernier, la Chine a réalisé un exploit : c’est la première fois qu’un robot se pose sur la face cachée de la Lune. [...] Pékin s’affirrme ainsi parmi les grands de l’exploration spatiale."

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