Macron sauveur de mauvais ministres, Mélenchon du RN à Marseille ?; Kahn enfonce Onfray et sa bascule fascisante, Giesbert le défend contre « les déments »; Montebourg alerte sur les dangers des prêts garantis aux entreprises<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Media
©

Revue de presse des hebdos

Et aussi : Ces terroristes qui vont sortir de prison

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

Voir la bio »

Castaner et Sibeth Ndiaye sur la sellette

Le ministre de l'Intérieur et la porte-parole du gouvernement sont devenus des maillons faibles.

Pour l'Obs (4 pages), "Castaner est un ministre en sursis." Idem pour Valeurs (1 page) : "le ministre de l’Intérieur est sous le feu des critiques de ses troupes, avec qui la confiance est rompue. À quelques jours d’un remaniement, son avenir au sein du gouvernement est compromis."

"« Pour être nommé à Beauvau, mieux vaut préférer les ennuis à l’ennui. » Depuis sa désignation, à l’automne 2018, Christophe Castaner peut l’attester." souligne l'Obs.

L'Obs estime que "Rarement un premier flic de France aura été confronté à une telle succession de crises. A cet enchaînement s’ajoute la faculté du ministre à se compliquer lui-même une tâche déjà ardue. Sommé par le président d’apaiser la contestation autour des pratiques policières, l’actuel locataire de la place Beauvau vient de réussir l’exploit de jeter à leur tour dans la rue une grande partie des troupes, avec ses déclarations maladroites".

Pas si sûr que le président l'abandonne répond Le Point (4 pages) : "Le président se montre très indulgent à l'égard de ses premiers soutiens, malgré leurs insuffisances" et « Emmanuel n’est pas un mec qui tire sur les ambulances, qui lâche celui qui est affaibli. La meute, le lynchage, il a horreur de ça. Avec Brigitte, ils sont capables de dire : “on y va, on le soutient !” » vante l’un de ses grognards.

Même problème pour Sibeth Ndiaye "« Quand vous avez un visage qui a incarné la crise, depuis les retraites jusqu’au coronavirus, le duo exécutif doit se poser la question », confesse-t-elle, d’une lucidité apaisée sur sa possible éviction. Des amis l'auraient pressée de démissionner" : "En bon soldat, elle se pliera à ce que le « PR » décidera, qu’il lui confie un ministère technique, se sépare d’elle ou lui demande de rejoindre le parti pour animer le débat d’idées.

Marseille : Mélenchon laisse la voie libre aux lepénistes

A Paris, Mélenchon s’affiche avec les « antiracistes » radicaux du comité pour Adama Traoré à Paris, à Marseille, il laisse les Insoumis favoriser l’élection des lepénistes remarque Le Point.

Alors que Stéphane Ravier, sénateur RN risque perdre la mairie du 14e arrondissement au second tour, la stratégie de LFI lui permet d’espérer : "La locomotive Insoumise locale pétitionne contre le « front républicain » qui s’est constitué pour battre Ravier. Dans le 15e arrondissement, alors que le candidat LR, lui, s’est retiré, les mélenchonistes exigent le maintien de la liste de gauche contre la sénatrice Samia Ghali, qui pourrait ainsi perdre sa mairie au profit de son adversaire RN".

Michel Onfray l'écorché vif

"Depuis deux mois, le philosophe électrise encore plus que de coutume. Et divise. D’un côté, ceux qui pensent, comme Jean-François Kahn, qu’il a quitté les rives de la raison. « Michel Onfray a basculé dans un mouvement profondément fascisant », affirme le fondateur du journal Marianne. De l’autre, ceux qui jurent que l’essayiste ne serait qu’un incompris au cœur trop tendre." écrit l'Express (5 pages) à propos de Michel Onfray

 « Il est sentimental, affectif, mais pas cynique. L’idée d’en faire un parangon de l’extrême droite souverainiste relève de la démence complète », s’emporte son ami et témoin de mariage, l’éditorialiste Franz-Olivier Giesbert.

"Avec votre revue Front populaire, vous affirmez vouloir rassembler « les souverainistes des deux rives ». Vous n’êtes pas le premier, mais toutes les initiatives ont toujours échoué. Pourquoi pensez-vous réussir ?" Même une simple question suffit à faire réagir sèchement Michel Onfray :  "D’abord, en tronquant mon propos, vous lui faites dire le contraire de ce qu’il dit. Je comprends votre intérêt idéologique à travestir ma parole, mais le souci de la vérité devrait vous obliger à dire ce que j’ai dit, à savoir que je souhaitais réunir les souverainistes de droite, de gauche et d’ailleurs... J’ai parfois ajouté : de nulle part.…"

Attention aux prêts garantis aux entreprises

"Chasseurs de primes d’État, patrons adeptes des plans sociaux, spéculateurs boursiers, repreneurs de sociétés, ils s’en donnent déjà à cœur joie pour leur plus grand profit. Avec la bienveillance du gouvernement." accuse Marianne (dossier de 11 pages) : "A peine un mois après le déconfinement, cette funeste mécanique se déploie. Ici, le Covid vide des caisses ; là, il remplit déjà des poches. Celles des profiteurs à la tête de grands groupes, pressés d’instaurer des plans sociaux ou de passer des « accords de performance » pour réduire le coût du travail. Celles des spéculateurs, prompts à voir dans la chute des Bourses et dans les faillites de nombreuses sociétés une occasion de gains supplémentaires."

Et attention au mirage des prêts garantis sans contrepartie : " On est en train de fabriquer des entreprises zombies, qui finiront par mourir. » L’ancien ministre du Redressement productif (2012-2014) Arnaud Montebourg a mis en garde vendredi 12 juin contre les effets pervers des fameux prêts garantis par l’État (PGE), nouvelle martingale de Bercy, lesquels favorisent le surendettement des entreprises. Problème, aucun pays en Europe n’a distribué autant de PGE que la France, avec 87 milliards d’euros déjà versés. Des engagements financiers qui ne sont certes pas comptés dans la dette publique au sens de Maastricht, mais qui pourraient revenir comme un boomerang si les entreprises soutenues s’effondraient sous le poids de la crise."

Fin de peine pour 42 terroristes

"Quarante-deux terroristes seront remis en liberté cette année après avoir purgé leur peine. Ils seront 62 en 2021, 50 en 2022..." selon l'Obs : "Ces données sensibles sont celles que le parquet national antiterroriste a communiquées aux députés LREM Yaël Braun-Pivet et Raphaël Gauvain, qui travaillent à une proposition de loi pour créer de nouvelles mesures de sûreté à l'encontre des condamnés pour terrorisme, en particulier pour ceux qui n'ont pas rompu avec leurs conviction."

Élisabeth Badinter : « un nouveau racisme »

"Les écrans du monde entier ont diffusé la mort de George Floyd et chacun a pu voir qu’il a été exécuté. C’est une exécution capitale. Pour ce qui est d’Adama Traoré, on ne sait pas encore. Les expertises de la justice et les contre-expertises de la famille se contredisent. A partir de là, la seule attitude acceptable est tout simplement celle du doute." analyse Élisabeth Badinter dans L’Express (3 pages).

Quand des Français arabes ou noirs défendent l’universalisme républicain, ils se font parfois traiter d'« arabes de service » ou de « nègres de maison » : "Chaque fois que le cas se pose, j’éprouve une profonde complicité avec ceux-là et je me dis : « Quel courage ! » C’est très dur de se dresser contre sa communauté pour défendre l’universalisme. Tous ceux qui ont cette force-là, parce qu’ils estiment que c’est politiquement et philosophiquement nécessaire, suscitent chez moi une grande admiration" ajoute Badinter.

"Je pense que c’est la naissance d’un nouveau racisme, dont « le Blanc » est le dernier avatar, et qui peut mener à un véritable séparatisme. J’ai été frappée qu’on dise désormais « Blancs », et non « Occidentaux ». Parce qu’il y a justement là une volonté de réintroduire la problématique du racisme, c’est-à-dire une problématique d’exclusion."

Vers une guerre raciale selon Valeurs

"Profitant de l’émotion suscitée par la mort de George Floyd aux États-Unis, les militants de la mouvance décoloniale tentent d’instaurer en France un nouveau schéma : celui d’une guerre raciale" estime Valeurs Actuelles (dossier de 6 pages). L'hebdo note que "L’historien Benjamin Stora sera bientôt chargé de proposer des solutions pour « réconcilier les mémoires » au sujet de la guerre d’Algérie, alors que l’on commémorera le 18 mars 2022, quelques semaines avant l’élection présidentielle, les 60 ans des accords d’Évian. Le Macron de 2017 s’était rendu à Alger pour dénoncer la colonisation, « crime contre l’humanité » ; celui de 2022, président d’un pays poussé vers la guerre raciale par les militants de l’anti-France, ne pourra tenir le même discours sans donner l’impression d’avoir choisi son camp."

Valls dénonce "une logique de victimisation"

Interview de Manuel Valls dans Valeurs Actuelles (5 pages) " J’étais Premier ministre au moment des faits. La mort d’Adama Traoré est un drame. il est apparu très rapidement que cette affaire allait être instrumentalisée par la sœur d’Adama, Assa, et le collectif de soutien. Avec un message simple: les gendarmes étaient coupables et l’État complice.  Les comparaisons avec le meurtre raciste et ignoble de George Floyd sont inacceptables car elles servent à accuser la France d’être raciste, à démontrer un supposé racisme d’État."

Valls dénonce : " une logique de victimisation, attisée par les liens du mouvement indigéniste ou décolonial avec des politiques, des intellectuels, des journalistes." Valls va même jusqu'à parler de "racisme anti-Blanc". Sans oublier qu'il souligne : "Des policiers noirs sont traités de “bounty”, “noirs à l’extérieur, blancs à l’intérieur”. Il leur est reproché d’être des “traîtres” car ils servent la France."

Jean-Marc Ayrault contre Colbert

L’ex-Premier ministre socialiste de François Hollande veut débaptiser la salle Colbert de l'Assemblée Nationale. Il se souvient tout d'un coup que le ministre de Louis XIV a signé le Code noir : "Un texte bien connu au début du XVIIIe siècle à Nantes, alors premier port français pour le commerce triangulaire. Nantes dont Ayrault fut maire pendant plus de vingt ans. Nantes où figure en centre-ville une rue Colbert." souligne avec malice Le Point.

Nathalie Kosciusko-Morizet au gouvernement ?

L'éventuelle entrée de Nathalie Kosciusko-Morizet au gouvernement en cas de remaniement ne fait pas l'unanimité au sein de  LREM selon l'Obs qui cite un membre du gouvernement : « Elle n'incarne rien ! Les écolos ne voteront pas plus pour nous si elle est là, il vaudrait mieux Pascal Canfin. Et personne ne va se dire dans l'opinion : "Ouf, on est entre de bonnes mains, NKM est revenue !".

Fin de KomodoTV, la chaîne d'Aymeric Caron

Lancée en juin 2019, la webTV Komodo TV n'a pas survécu plus d’un an. Le média imaginé par le journaliste Aymeric Caron se voulait être « la première chaîne en France consacrée à l'antispécisme » annonce Valeurs Actuelles : "La nouvelle ne chagrine pas Le Mouvement de la ruralité (LMR, ex-CPNT allié aux Républicains), adversaire historique de Caron."

Les autres victimes du coronavirus

Beaucoup de malades ont évité l'hôpital par crainte du virus, aggravant ainsi leur maladie, d'autres, qui étaient, eux, demandeurs, ont vu leurs opérations annulées, ce sont les autres victimes du coronavirus écrit Le Point (4 pages) : "Pour les patients en attente de greffe, les chiffres sont  alarmants : le nombre d’opérations a chuté de 91 % ! Seules les greffes vitales ont été maintenues, ce sont surtout les greffes de reins qui ont été annulées. « Les greffons qui n’ont pas été utilisés sont perdus, et cela va accentuer la pénurie d’organes. On a déstabilisé toute la chaîne, le retour à la normale va prendre du temps », constate le Pr Alexandre Loupy (hôpital Necker-Enfants malades, Paris)". La crise du coronavirus a engendré un terrible gâchis.

Exemple donné par un médecin: "Une de mes patientes, la soixantaine, s’est présentée mi-mars en consultation pour une douleur à la jambe. Au total en deux mois, je l’ai vue trois fois. J’ai tenté d’obtenir un bilan lésionnel, mais impossible pendant cette période à Strasbourg de décrocher le moindre rendez-vous pour un scanner. Il aura fallu attendre fin mai pour que le diagnostic tombe : tumeur osseuse secondaire. On a clairement perdu plus d’un mois dans le diagnostic."

Le spectacle vivant en danger

"Dans le monde culturel, les comédiens de théâtre, les metteurs en scène, les chanteurs et musiciens, les techniciens du spectacle sont les grandes victimes de la crise provoquée par le coronavirus" estime l'Obs qui donne la parole (14 pages) à certains d'entre eux qui "expriment leur colère et, parfois, leurs espoirs".

Après les librairies, puis les cinémas, et bientôt les grands musées, la vie culturelle reprend, mais tout ne va pas mieux selon l'Obs : " les artistes sont à l’agonie" Et comme le montre l'annulation de tous les grands festivals " Le spectacle vivant est la victime numéro un du Covid-19. Nul ne sait dans quel état il sortira de cette pandémie." Et l'on compterait "22 000 intermittents du spectacle et 4 200 permanents menacés de disparaître, ou contraints de se reconvertir".

L'Obs note quand même que " une « année blanche » a été promise aux intermittents qui ne pouvaient pas renouveler leurs droits au chômage."

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !