Brigitte, l'atout que la Macronie peine à utiliser ; François Hollande & Ségolène Royal : les deux veulent revenir... pour s'entretuer ? Sens Commun inquiète chez LR ; Castaner dément le constat de Collomb, mais Le Point enfonce le clou<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue des hebdos

Et aussi : le naufrage du Tribunal d'Instance de Bobigny qui prend l'eau et croule sous les dossiers en retard ou abandonnés

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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La discrète Brigitte Macron


Enquête sur l'épouse du Président à la Une de l'Express (10 pages) : "Depuis qu’Emmanuel Macron est installé à l’Elysée, Brigitte Macron a une obsession : elle ne veut gêner personne. Ni les ministres concernés par ce à quoi elle s’intéresse, le handicap, la santé mentale et les violences faites aux enfants, ni surtout son époux : « C’est lui que les Français ont élu, pas lui et moi », répète-t- elle souvent, alors qu’elle est au moins aussi scrutée que lui. Elle passe ainsi les six premiers mois du quinquennat à redouter le piège, l’erreur qui lui collerait à la peau" reconte le magazine.
Mais Brigitte Macron serait bien vue dans les sondages, contrairement à son mari, les Français semblent l'apprécier : "En tout cas, 85 % d’entre eux placent son implication auprès de son époux comme sa principale qualité, selon un sondage Harris Interactive publié dans VSD au début du mois de novembre."


Brigitte Macron se veut discrète dans son action : "elle a mis au point une méthode de travail à laquelle elle se tient : elle élabore son propre agenda à partir du courrier qu’elle reçoit. Et elle ne le rend public qu’un mois après". Exemple avec ses passages à l'hôpital Necker : elle "est venue à plusieurs reprises rencontrer les enfants et les parents en soins palliatifs, sans caméra, sans photographe : « Même celui de l’hôpital, elle nous a demandé qu’il ne soit pas prévenu » Pour Bertrand Meyer-Stabley, Brigitte Macron est "maintenue dans une double fonction : celle de maîtresse de maison, prenant soin de la bonne marche de l’Elysée, mais aussi celle de « super-assistante sociale », recevant 73000 courriers de Français par an. C’est un peu réducteur. Elle joue à la perfection son rôle de VRP de la haute couture française."


Royal contre Hollande


Ségolène Royal n'exclut pas d'être un jour de nouveau candidate à l'Élysée, elle l'a dit sur France 2. Malicieusement, Le Point se demande si consciencieusement ou non, elle n'est pas motivée par la volonté de couper l'herbe sous le pied de François Hollande. Tous les deux font la promotion de leur livre, tous les deux affichent leur volonté de continuer la politique. Hors l'espace à gauche entre Mélenchon et Macron est peut-être à occuper mais il n'y a qu'une seule place.

L'Obs, lui, remarque que Hollande a fait bande à part, le 11 novembre. Contrairement à Sarkozy, l'ex-président n'a pas assisté aux cérémonies sous l'Arc de Triomphe. Il aurait "préféré jouer le président du terroir face au président des villes. Les  proches de Macron n'auraient pas apprécié. Il auraient jugé son attitude "peu républicaine" et parleraient d'une forme de "mesquinerie".


Wauquiez et Sens commun


"Sur le papier, le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, et Sens commun, le mouvement issu de la Manif pour tous, associé au parti de droite depuis 2014, avaient tout pour filer une parfaite idylle." remarque l'Express. "Le même désir de défendre les valeurs morales traditionnelles, l’identité de la France et les racines chrétiennes de l’Europe; le même rejet d’Emmanuel Macron et de son progressisme mondialisé. Bref, de quoi « matcher », comme on dit sur les sites de rencontres. Dans la réalité, c’est nettement plus compliqué. « Dans les rangs de Sens commun, un doute subsiste à l’égard de Wauquiez. Ils ne le jugent pas fiable », confie un parlementaire LR du Sud-Est. Le dirigeant de droite se méfie tout autant de ses partenaires – c’est dans son caractère. « Il est conscient de leurs intérêts partagés. Mais il craint d’être piégé par une initiative ou une déclaration sur laquelle se jetteraient les médias », observe le député LR de la Manche, Philip pe Gosselin".

Et Wauquiez n'est pas le seul a être prudent souligne l'Express : " Le fossé s’est peu à peu creusé avec LR. Même le sénateur de Vendée, Bruno Retailleau, ex-lieutenant de François Fillon, se tient désormais à « une distance respectueuse » d’un mouvement dont il est pourtant proche idéologiquement, relève un de ses amis."

Les ministres de l'Intérieur n'osent pas le dire

La situation ne s'arrange pas dans les quartiers populaires comme l'a déclaré Collomb en quittant son ministère. Le Point semble confirmer : "Les groupes criminels venus des pays de l'Est sont de plus en plus présents partout en France. D'un autre côté, les narcotrafiquants étendent leur mainmise sur les territoires. Plusieurs villes de moyenne densité en sont désormais la proie" selon un spécialiste de la criminalité organisée cité par Le Point dans un dossier d'une douzaine de pages.

Exemple avec "l'offensive de la mafia albanaise" facilitée par le fait que depuis fin 2010, les Albanais en possession d'un passeport biométrique sont exemptés de visa pour les séjours de moins de trois mois dans l'Union Européenne. Le Point propose une carte des zones d'influence des bandes, et des groupes sensibles à Paris. Et l'hebdo évoque aussi, au passage, les atteintes à la laïcité dans les écoles, il y en aurait 15 à 20 par jour avec des élèves qui disent à leur professeur "Allah Akbar, Dieu va te punir" en plein cours.

Interrogé par Le Point, Christophe Castaner conteste le constat final de Collomb : "C'est le sien, pas le mien. Il y a des tensions, c'est certain. Mais les mots prononcés ne correspondent pas à la réalité".


Marine va aimer l'écologie

"Un sujet qui me passionne" dit Marine Le Pen, selon l'Obs. Pour elle les européennes ne porteront pas seulement sur l'immigration, mais aussi sur l'écologie. Au "mondialisme" elle oppose les "nationaux". Face au "nomadisme" elle veut défendre le "localisme" tout en étant favorable au nucléaire. Pour elle "Trump a eu tort de se détourner de l'écologie".

Les Gilets jaunes

Valeurs Actuelles fait sa Une sur les Gilets jaunes et donne la parole à Gérald Darmanin qui rétorque : " Aujourd’hui, le coût du diesel pour la Sécurité sociale, c'est près de 50 000 morts par an et 2 milliards d’euros pour les finances publiques. Si on veut baisser la dépense, il faut donc changer les comportements. Quitte à donner raison à Raymond Barre : il vaut mieux être impopulaire qu’irresponsable".

Darmanin répond à Valeurs qui cite Ségolène Royal parlant "d'hystérie fiscale" : "En tant qu’ambassadrice pour les pôles, elle est bien placée pour connaître l’urgence que nous impose le réchauffement climatique."

Dans Le Point, Castaner explique qu'il n'accepte pas la position du syndicat SGP-FO qui appelle à la grève des PV le 17 novembre : "Dans la police républicaine, il n'y a pas de grève des PV."

"La révolte système D" Comme dans tous les autres médias, reportage de trois pages dans l'Obs sur des gilets jaunes qui "bloqueront la France le 17 novembre". Leur ras-le-bol a des raisons variées, certains évoquent la limitation à 80 km/h, d'autre la piscine de Brégançon, etc... Mais le gilet jaune (qui apparaît vert sur les photos couleur de l'Obs) les rassemble.

On retrouve les incontournables Gilets jaunes à la Une de Marianne. L'hebdo n'est pas à une contradiction près. Selon lui "Ce peuple qui pue le diésel est méprisé par les partis et les médias". Ceci alors que Les Républicains et le Rassemblement National ont annoncé leur soutien, et leur participation au mouvement, drôle de mépris...  qui ressemble à de l'attirance. Et les médias ne cessent d'en parler tendant micro et stylos matin, midi et soir, alimentant les débats quotidiens et répétitifs sur les chaînes d'info.

Pouvoir d'achat

Il semblerait que le "pouvoir d'achat" soit la référence, l'étalon unique pour mesurer le bonheur, ce serait donc l'alpha et l'oméga de la politique. Grande question souvent répétée : qui sont les gagnants, qui sont les perdants sous la présidence Macron. Bref, s'il monte ce pouvoir d'achat, vous êtes heureux, sinon c'est la catastrophe, et pire s'il... baisse. Après les quotidiens qui en parlent régulièrement, c'est l'Obs qui lui consacre sa Une (et douze pages). Avec un photomontage montrant Macron tenant le pistolet d'une pompe à essence.  Le bonheur en France, pardon le pouvoir d'achat, dépendrait donc du prix de l'essence. On pourrait penser que le chômage est une référence plus importante, car sans travail, délicat de parler d'augmentation éventuelle du pouvoir d'achat.

L'Obs affiche neuf exemples censés être représentatifs avec photo, prénom, salaire, de personnes qui se disent gagnantes, perdantes ou dont la situation en matière de pouvoir d'achat n'a pas évolué.

On retrouve le pouvoir d'achat sur quatre pages dans Le Point avec force graphiques montrant "cinq ménages types".

Le naufrage du TGI de Bobigny


 Le tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny est un enfer : "Coupures de chauffage l’hiver, problèmes de câblages électriques, dossiers qui s’empilent le long des fenêtres et sous les bureaux, enquêtes en souffrance, turn over des magistrats, audiences saturées... sans oublier, les nombreuses fuites dans le bâtiment dès qu’il pleut" Ce qui fait que "  au cours de l’année 2017, le TGI a été saisi de plus de 173000 affaires nouvelles, 40000 personnes ont été mises en cause, 22000 placées en garde à vue. Le taux de poursuite des affaires poursuivables est de 31 %, contre 50 % au niveau national."
De plus " Alors que le département abrite les sièges sociaux de grandes entreprises mais également l’aéroport de Roissy, seuls six enquêteurs sont chargés des enquêtes politico-financières. Il n’est pas rare, alors que de gros signalements Tracfin – le service de lutte contre le blanchiment d’argent – soient classés sans suite."

GB : Corbyn, le rouge qui brunit 

Un oeil hors de France en Grande Bretagne pour Le Point qui n'est pas optimiste : le responsable de l'opposition, Jeremy Corbin, chef du Parti travailliste est "un pur produit de la guerre froide, tendance prosoviétique" entouré d'extrémistes, il "pourrait devenir le prochain Premier ministre de Sa Majesté." (4 pages)

Même s'ils sont différents "comme orateur il est beaucoup moins talentueux " Corbyn et Mélenchon "ont en commun une vieille admiration pour la gauche latino-américaine".

 Trottinettes et autres : la guerre du bitume

On commence à se bousculer avec les engins de déplacement personnel (EDP) en libre service à Paris : 18 500 vélos, 3 500 scooters, 500 trottinettes pour ne parler que des plus populaires. En France, les ventes de trottinettes mécaniques ont atteint 1,3 million d'exemplaires en 2017, sans oublier 101 000 trottinettes électriques note Le Point (5 pages). Sur les trottoirs c'est la bousculade, on manque de place, quand on ne risque pas la collision.

Manque de place dans les rues, mais dans les hebdos il y a de la place pour le héros de la semaine : le "placement". Spécial placements avec 32 pages dans Le Point, et 9 pages dans l'Obs.

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