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Au secours la vraie droite revient ! Rififi entre Valls et Macron, le récit des attentats de Paris, ​les enfants volés de Chine
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Revue de presse des hebdos

Et c'est pas fini, Benoît Hamon et "la gauche qui sert à rien", Fillon n'imprime pas dans l'opinion, Syriza est Charlie, Laurent Wauquiez en anti-Juppé, les Etats-Unis, le paradis de la gauche, et le clientélisme électoral. C'est la revue de presse des hebdos.

La vraie droite

Cette semaine dans Le Point, un gros dossier sur la droite, mais par n’importe laquelle, « la vraie droite ». Houellebecq, Finkielkraut, Zemmour, Baverez, Manent, Delsol… l’hebdomadaire dresse le portrait extensif de cette droite « qui pense », entre conservateurs, libéraux, ou souverainistes. L’attelage est hasardeux ; c’est la droite plurielle. « Les intellectuels ont changé de bord ». Mais que s’est-il passé ?

« Le premier à avoir diagnostiqué un changement de climat idéologique, c’est Daniel Lindenberg » dans son livre le nouvel ordre, publié il y a 12 ans. Il y pointait alors « les nouveaux réactionnaires ». Depuis, la montée en puissance a été progressive jusqu’à l’accélération récente et les grands succès de Librairie. Finkielkraut, Zemmour, Houellebecq, et les autres.

La mainmise culturelle de la gauche sur la société a provoqué un effet cocotte-minute. Le débat interdit devient nécessaire, vital. La droite, ringardisée au possible, devient alors « tendance ».

« Si les choses ont changé, c’est en premier lieu parce que la pensée de gauche est moins féconde qu’autrefois ». L’hebdomadaire procède alors à une revue des différents courants, des illustrations indicatives et des regroupements de tendance, pour en arriver à une conclusion : la droite intellectuelle et la droite politique se tiennent « à prudente distance ». Alain Finkielkraut proclamé « terreur des bisounours », « hérault de la droite conservatrice » (…) n’a jamais voulu être le conseiller du Prince ».

Pour finir, le Point interroge cette semaine le philosophe (de gauche ?) Michel Onfray, qui dénonce « Cette Mafia qui se réclame de la Gauche… » Et l’hebdomadaire enfonce le clou « Le philosophe fustige la gauche bien-pensante. Assez pour que la droite le récupère… »

Manuel Valls le Bulldozer qui n’y « connait rien en économie »

Pour l’Express, cette semaine, c’est la fête du Premier ministre : « Matignon existe » « comme un cuirassé qui tient à avancer, en brise-glace, dans la banquise de l’immobilisme ». Pourtant, après les louanges, le constat se fait plus frais ; « le plus grave » : « sa politique échoue ».  Et si ça ne marche pas, selon un « ancien de l’équipe Rocard » c’est parce que « Valls ne connaît rien à l’économie, il n’est libéral que par opportunisme ».

Un opportunisme qui pourrait être le point de départ du divorce Valls-Macron ? « Manuel Valls n’a pas envie de mettre en péril son destin présidentiel pour sauver la carrière ministérielle de Macron ». D’autant que le Premier ministre ne semble pas vouer un culte à son ministre de l’économie « C’est le seul sujet dont Manuel Valls ne parle jamais ». Une réaction à la médiatisation d’Emmanuel Macron, au sujet de cette loi qui porte son nom « C’est la loi du gouvernement, pas celle d’un ministre » déclare Manuel Valls.

Mais pour le moment Valls pense plutôt « au temps des représailles », punir ceux qui l’ont obligé à recourir au 49-3 et obtenir le passage de la loi Macron. Une méthode douce comme peut la décrire un député « Manuel Valls pense éteindre les incendies en jetant des barils d’essence sur le feu ». Mais une majorité doit être trouvée.

La prochaine échéance électorale, des départementales, pourrait ainsi devenir l’occasion d’un remaniement ministériel, afin d’intégrer des proches de Martine Aubry au gouvernement, suggère l’hebdomadaire.

Yanis Varoufakis est Charlie

Cette semaine et pour son retour, Charlie Hebdo prend fait et cause pour les grecs de Syriza, et obtient une interview de son ministre des finances, Yanis Varoufakis. L’économiste délivre sa vision, différente, de la crise que traverse l’Europe et met directement en cause la Troïka « fondant sur Athènes comme une unité d’élite coloniale venue envoyer ses huissiers ». En réponse aux interrogations de Charlie sur le remboursement de la dette grecque, le ministre dénonce tour à tour les idées de « punition collective », «œil pour œil, dent pour dent » « une sorte d’économie biblique »  tout en affirmant qu’ « à tout emprunteur irresponsable correspond un créancier irresponsable ».

Yanis Varoufakis met en garde les européens contre l’échec de son gouvernement : « Mais si les gouvernements pro-européens et démocratiques tels que celui auquel j’appartiens sont asphyxiés, et si les gens qui les ont élus sont poussés au désespoir, les seules personnes à bénéficier de cette situation seront les fanatiques ». Ceci en référence à Aube Dorée, parti néo nazi grec, et présent au Parlement du pays.

Benoît Hamon en tête de gondole des « empêcheurs »

Pour Challenges, cette semaine, les « empêcheurs » sont pointés du doigt. Qui sont-ils ? « Tous ceux qui bloquent la France », avec un Benoît Hamont satisfait et souriant en couverture. Si d’autres sont mentionnés, la cible est claire : Les frondeurs, c’est à dire « la gauche qui(…) ne sert à rien ». L’hebdo défend la pugnacité d’Emmanuel Macron, « lui qui avait pourtant explosé tous les records de présence pour défendre sa loi » tout en soulignant sa naïveté politique « novice au Parlement, et néophyte au Parti socialiste (le ministre) n’a pas su hiérarchiser ses alliances, monnayer ses concessions, travailler au corps les élus ». C’est-à-dire de la « vieille politique » selon l’intéressé. La fracture est ouverte, entre ceux qui, comme Christian Paul, indiquent que « c’est nous qui sommes respectueux de la ligne du parti (…) et Manuel Valls qui est illégitime ! » et ceux qui veulent le changement. La Faute à qui ? Pour Challenges, la faute revient au premier des français, François Hollande et son « absence totale de pédagogie ».

Benoît Hamon, que l’on retrouve dans les Inrockuptibles de cette semaine  à travers une interview. Et justifie son positionnement « Appliquer les solutions libérales des années 80-90 qui ne marchent pas et qui n’ont jamais résolu le problème du chômage, n’est-ce pas archaïque ? ».

Le récit des attentats de Paris

L’Obs consacre sa couverture et un « grand format » de 7 pages au récit exclusif, jour par jour, de la préparation des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015. De J-11 au Jour J. Du 26 décembre ou Amedy Coulibaly cherche à se procurer du « matos » chez un armurier, en passant par les surplus militaires ou les lances roquettes, au 1er janvier, date du départ des autres membres du groupe, vers l’Espagne, direction la Turquie, pour finir vers la Syrie. Un Renault Scénic acheté sur leboncoin.fr qui sera retrouvée non loin de l’Hypercasher, un inconnu « dont le rôle auprès de celui-ci (Coulibaly) reste à définir », les éléments s’additionnent, s’imbriquent, et finissent par démontrer l’étendue du réseau, le nombre de plus en plus large des protagonistes, les soupçons d’un attentat commandité. Les déclarations de ceux qui sont partis « Maman, papa, ne vous inquiétez pas, on a rejoint le califat » retrouvées sur un répondeur. Puis, J-3. Saïd Kouachi est « à proximité des locaux de Charlie Hebdo ». « Pour un repérage ? » questionne l’hebdo. « Dans la nuit du 6 au 7 janvier, Amedy Coulibaly se rend au domicile de Chérif à Asnières. Tous savent que la fin est proche ». Saïd Kouachi partira de Reims pour les rejoindre. L’Obs revient alors sur l’audition de la sœur d’Amedy Coulibaly « D’une certaine façon, c’est pas mon frère qui a fait ça. C’est plus mon frère là ».

Fillon n’imprime pas

Coup de déprime à la rentrée 2014 pour le Premier Ministre de Nicolas Sarkozy, c’est ce que révèle l’Express.  A la lecture d’un sondage, François Fillon découvre que « les français interrogés ne connaissent absolument pas son positionnement ». Après une remise en question et des séances de travail, le Premier Ministre revient sur le devant de la scène médiatique en ce mois de février afin de redresser la barre.

Wauquiez opposé à Juppé

Challenges pointe la méthode souhaitée par Laurent Wauquiez, qui regarde vers le prochain congrès du parti. Car l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy veut un langage fort et un « changement profond » : « dans un pays bloqué, il faut une certaine radicalité ». Et dans le but d’imager ce que peut bien être la « radicalité » Laurent Wauquiez trouve un angle comparatif « Je suis opposé à la ligne Juppé, qui a une approche de la réforme progressive ».

Les Etats-Unis ; le paradis de Gauche ?

Pour les Inrockuptibles, la question se pose. Les Etats-Unis vont bien, le chômage baisse, la réforme Obamacare est passée, et la  guerre est menée de front vis-à-vis du secteur financier. On se croirait au Bourget. Il reste à ajouter que Thomas Piketty a été reçu à la maison blanche. Bref… un vrai pays de gauche ? Vraiment ?

Clientélisme local ?

Pour le Canard Enchaîné, les diverses élections de 2014 ont été la cause probable de l’augmentation de la masse salariale des collectivités locales, soit + de 4%, « plus qu’en 2012 et en 2013 ». Car selon les Echos « Certains élus font traditionnellement preuve de largesses dans les embauches préélectorales ». Pour compenser, il suffit de tailler dans l’investissement ; plus de 6% de réduction des dépenses d’investissements pour 2015 et 2016. 

Travail le dimanche ?

Pour le parti socialiste, ça dépend. En 2008, et selon le document produit (un tract) par le Canard Enchaîné, le parti lance un slogan contre les projets de Nicolas Sarkozy « Mon dimanche j’en ai besoin, mon dimanche j’y tiens ».  Ou encore « Pour une société plus juste » et «  un modèle de civilisation inacceptable ».  Et la Canard ironise « Les frondeurs du PS et Martine Aubry vont réclamer une réimpression »

Chine : Les enfants volés

Après les attentats de Paris, L’Obs propose un autre grand format dans son édition de la semaine. Les Enfants volés de l’empire du Milieu. Et les chiffres sont sidérants : 70 000 enfants sont kidnappés par an. En décrivant le parcours d’un père, Wu, dont le fils d’un an a disparu pendant une nuit de décembre 2008, l’hebdo ouvre le sujet. Face à une police désintéressée « Pourquoi diable quelqu’un voudrait-il piquer votre gosse ? Vous n’êtes pas si beaux que ça », le père n’obtient rien et choisi alors de mener l’enquête.

« Wu apprend que dans un canton voisin, un nourrisson de 9 mois a été enlevé dix jours plus tôt ». Mais l’immobilisme des autorités devient plus « hostile » et l’« insondable indifférence du pouvoir » empêche toute avancée. Et pourtant, le cas n’est pas isolé. Les trafiquants prospèrent.

« Les bébés mâles, les plus convoités, peuvent être revendus 100 000 yuans (11 000 euros) et parfois le double à des familles fortunées du sud, là où la tradition clanique exige un fils pour perpétuer le nom » Pour les filles, « elles sont souvent promises à la prostitution ». D’autres seront estropiés pour mendier, transformés en esclaves, ou encore « summum de l’horreur » exploités en « gisements vivants d’organes à vendre ». Si en 2011, la société civile se réveille, notamment grâce à des bénévoles ou des ONG, les résultats tardent encore à arriver.

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