Vivre à côté d'un axe routier augmenterait le risque de démence <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Vivre à côté d'un axe routier augmenterait le risque de démence
©Reuters/Charles Platiau

Pollution

Le dioxyde d'azote et les particules fines seraient en cause.

Selon une étude canadienne publiée jeudi dans la revue médicale britannique The Lancet, les personnes vivant à 50 mètres des grands axes routiers auraient un risque accru de développer des démences comme la maladie d'Alzheimer. Les cas de démence ont été observés chez 7 à 11% des 6 millions d'adultes vivant dans la province canadienne de l'Ontario. 

Les chercheurs ont également estimé que le risque peut augmenter de 7% pour les personnes vivant à moins de 50 mètres d'une route à fort trafic, de 4% pour celles vivant à une distance de 50 à 100 mètres, de 2% pour une distance de 100 à 200 mètres. Au-delà de 200 mètres, le sur-risque devient inexistant. 

Le dioxyde d'azote et les particules fines en cause 

En outre, les chercheurs dirigés par le Dr Hong Chen, de l'agence de Santé publique de l'Ontario, ont découvert que les deux polluants les plus impliqués dans la démence étaient le dioxyde d'azote (NO2) et les particules fines, émis par les véhicules à moteur. Les autres facteurs perturbateurs comme le bruit pourraient également jouer un rôle dans le développement d'une démence. 

"Notre étude suggère que le trafic routier pourrait être une source de stress environnemental capable de favoriser l'apparition de la démence", souligne le Dr Hong, avouant que de nouvelles recherches sont indispensables pour préciser ce lien. Il explique également que compte tenu de l'urbanisation croissante, même un "impact modeste" peut "constituer un fardeau pour la santé publique".

>>> À lire aussi : Démence sénile : les clés pour comprendre si votre mode de vie peut en favoriser l'apparition

À approfondir… 

D'autres experts indépendants, de leur côté, reste prudents. Ils affirment que cette étude ne permet pas de déterminer précisément le rôle joué par la pollution dans la démence. 

"Nous ne pouvons tout simplement pas dire si c'est dû à la pollution ou à d'autres raisons", assure le Pr Tom Dening, directeur du centre pour la vieillesse et la démence de l'Université britannique de Nottingham. 

L'étude "ne nous dit pas si le petit accroissement du risque de démence est le résultat d'un effet direct ou indirect de l'exposition au trafic" déclare le Pr Rob Howard de l'University College de Londres. En attendant, il conseille à ses patients de "mieux prendre soin de leur santé" en cessant de fumer, en contrôlant leur tension artérielle et leur taux de sucre et en faisant de l'exercice, afin de réduire leur risque de démence.

Lu sur Europe 1

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !