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Une de "Minute" sur Taubira : le gouvernement réfléchit à l'interdiction de l'hebdomadaire
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Révoltant

"Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane". Avec cette Une, l'hebdomadaire d'extrême droite a provoqué l'indignation de l'ensemble de la classe politique.

Une vague d'indignation secoue la classe politique. Tous s'oppose en masse à la Une de Minute. Il faut dire que dans son numéro publié ce mercredi, l'hebdomadaire d'extrême droite est allé loin, très loin même. "Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane" : voici le titre qui surfe de manière plus que douteuse sur les insultes racistes qui ont visé récemment la garde des Sceaux. D'autant plus que dans les pages intérieures du magazine il est écrit : "Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace". En conséquence, le site internet de l'hebdomadaire n'était plus accessible depuis la mi-journée, en raison, selon Minute, d'un "piratage".

Face à cette titraille, les hommes politiques de tous bords se sont révoltés. C'est le cas par exemple de Manuel Valls. Le ministre de l'Intérieur a affirmé que le gouvernement étudiait "les moyens d'agir contre la diffusion" du journal. "Nous ne pouvons pas laisser passer cela", a-t-il déclaré en marge d'un colloque à l'Assemblée nationale sur les réponses à apporter face à la montée du Front national. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a de son côté annoncé qu'il "étudiait les moyens juridiques qui permettent de faire condamner ces attaques". Des critiques qui ont aussi fusé sur les réseaux sociaux.

Sur Twitter, le premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir a dénoncé une "ignoble Une" et la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a critiqué des "propos honteux et nauséabonds". "Ils n'ont donc pas de limites. C'est même à ça qu'on les reconnaît. Pas une #Minute à perdre. Les nazes en cage", a également twitté Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche. Enfin à l'Assemblée, le chef de file des députés PS Bruno Le Roux a appelé la société à faire "rempart contre ces extrémismes" et le député UMP Eric Ciotti a dénoncé "une dérive". De son côté, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a demandé "au procureur de la République de Paris d'engager des poursuites pour provocation à la haine raciale".

Face à cette vague de contestation, Minute a répliqué. "Si des associations veulent le monter en sauce, c'est leur problème (...) Nous trouvons que c'est indécent, il y a plein d'autres problèmes dans ce pays", a réagi la porte-parole de Minute, Hélène Valette. Et d'ajouter : "Nous assumons cette Une, c'est satirique, personne ne s'offusque des Unes de Charlie Hebdo".

Lu sur L'Express

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