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Un député LREM propose un crédit d'impôt pour les personnes hébergeant des migrants
©Reuters

Immigration

Dans un rapport, Aurélien Taché fait 72 propositions pour améliorer l'accueil et l'accompagnement des réfugiés en France.

Ce lundi 19 février, le député LREM Aurélien Taché dévoile son rapport contenant des mesures pour améliorer l'intégration des réfugiés en France. Il fait donc 72 propositions "pour une politique ambitieuse d'intégration des étrangers arrivant en France", en privilégiant une approche "volontairement pragmatique", afin de "transformer en parcours d'intégration ce qui peut aujourd'hui parfois s'apparenter à un parcours du combattant". Selon ce marcheur, "l'insertion linguistique, économique et sociale des personnes que nous accueillons est insuffisante". Le Monde dévoile l'intégralité de son texte.

Faciliter l’accès à l’emploi

Tout d’abord, il suggère plus de cours de français (entre 400 heures et 600 heures) et d'éducation civique (60 heures au lieu de 12). Il propose aussi d'enrichir le Contrat d'intégration républicaine (CIR), dispositif associant langue et formation civique,  d'un "volet d'insertion professionnelle".  Il faudrait aussi "démarrer l'apprentissage du français dès la période de demande d'asile" pour les personnes dont on est sûr qu'elles obtiendront le statut de réfugié, note-t-il.

>>> À lire aussi : Crise migratoire, asile et immigration : où en la France depuis 2015 ? 

Pour faciliter l'accès à l'emploi, il propose d'autoriser les demandeurs d'asile "à travailler six mois après le dépôt" de leur dossier (au lieu de 9), voire "plus tôt dans le cas d'un examen au cas par cas". En outre, Aurélien Taché veut offrir aux migrants "un accompagnement global, incluant notamment l'accès au logement et à l'emploi, d'une durée moyenne d'un an".

Un crédit d'impôt pour les personnes hébergeant des réfugiés

Concernant l'hébergement des réfugiés, le parlementaire se dit favorable au rétablissement de la prime de 1 000 euros versée aux communes proposant un logement et de "créer un crédit d'impôt solidarité" pour les personnes hébergeant gratuitement l'un de ces étrangers. "À l'image de la réduction d'impôt pour dons à des associations d'intérêt général ou d'utilité publique, je propose de créer un dispositif de crédit d'impôt reposant sur la déclaration par une association agréée de dons de nuitées d'hébergement bénévole. Si l'on retient l'hypothèse d'une incitation forfaitaire de cinq euros par nuitée, le crédit d'impôt pourrait s'élever au maximum à 1800 € par an", explique le député.

Aurélien Taché aimerait aussi que les services publics se dotent de "données objectives sur la nationalité", et que le recensement intègre "une question sur la nationalité des parents". Il souhaite également "réviser les critères d'octroi de la nationalité pour tenir compte de la motivation des candidats, davantage que de leur durée de résidence", avec des titres de séjour plus longs.  In fine, il plaide pour une "politique interministérielle" et pour la création d’une "agence dédiée à l'intégration des étrangers", qui élargirait les missions de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides). Le coût total est chiffré à 607 millions d'euros (dont 177 pour la formation linguistique), à comparer aux dépenses engagées pour "les différents dispositifs jouant le rôle d'amortisseurs sociaux", explique le rapport.

Lu sur Le Monde

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