Ukraine : Moscou exige la fin des opérations, les Occidentaux considèrent la Russie responsable <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Ukraine : Moscou exige la fin des opérations, les Occidentaux considèrent la Russie responsable
©

Nouveaux incidents

Ce vendredi matin, l’armée ukrainienne a lancé une opération militaire contre la ville pro-russe de Slaviansk. Bilan: deux hélicoptères abattus et deux militaires tués.

L’Ukraine est au bord du précipice. Chaque jour qui passe la situation dans le pays se tend de plus en plus. L’escalade de la violence semble inarrêtable. Pour le moment en tout cas aucune solution n’a été trouvée. Ainsi, ce vendredi, l’armée ukrainienne a tenté de passer à l'offensive à Slaviansk mais elle n'a guère progressé et a perdu deux militaires, qui se trouvaient à bord de deux hélicoptères abattus par les séparatistes pro-russes de cette ville de l'Est. En conséquence, pour tenter de résoudre le conflit, la Russie a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Ukraine.

Au cours de celle-ci, la Russie a exigé que Kiev "mette fin à ses opérations punitives" dans l'est de l'Ukraine. "Nous demandons à Kiev et à ses soutiens (occidentaux) de ne pas commettre une erreur fatale et de réfléchir aux conséquences de leurs actions", a ordonné l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine. Les autorités de Kiev, a-t-il ajouté, "doivent rapidement mettre fin à toutes leurs opérations punitives" contre les insurgés qui ont pris le contrôle de bâtiments publics dans plusieurs villes de l'Est. Mais du point de vue occidental, on n'a pas la même vision de la situation. 

"C'est à la Russie de faire marche arrière", a ainsi jugé l'ambassadeur français Gérard Araud, accusant Moscou de se comporter en "pompier pyromane". L'Ukraine quant à elle "essaie de rétablir sa souveraineté bafouée". Kiev, a-t-il expliqué, "a décidé d'utiliser son armée et sa police contre des bandes armées" qui n'ont pas le soutien de la population. Et de poursuivre, "la Russie a lâché des bandes de voyous sur I'Ukraine (...), c'est elle qui a choisi cette voie et il n'appartient qu'à elle de faire marche arrière", en "calmant les bandes armées qu'elle équipe et encadre" et en dialoguant avec Kiev.

Pour l'ambassadrice américaine Samatha Power, le gouvernement ukrainien ne fait que "tenter de contenir une violence paramilitaire soutenue par la Russie afin d'assurer la sécurité des citoyens ukrainiens". "Leur réponse est raisonnable, proportionnée et c'est franchement ce que n'importe quel pays aurait fait" dans de telles circonstances, a-t-elle estimé. "Il n'y a aucun pays membre du Conseil autour de cette table qui laisserait sans réagir ses villes être prises d'assaut par des militants armés", a renchéri l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant, fustigeant "l'hypocrisie effarante" de la Russie qui "arme les régimes les plus répressifs au monde, dont la Syrie". 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est quant à lui dit "très inquiet" de l'escalade de la tension dans l'est de l'Ukraine. Il appelle "toutes les parties à faire preuve d'un maximum de retenue", a indiqué le secrétaire général adjoint aux affaires politiques Jeffrey Feltman. Ban Ki-moon "demande à tous de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine". 

Cette réunion est la 13e depuis le début de la crise ukrainienne. Aucune des précédentes réunions formelles ou séances de consultations n'ont abouti à une prise de position commune du Conseil sur ce dossier. La Russie, membre permanent du Conseil et à ce titre doté d'un droit de veto, peut bloquer toute initiative des Occidentaux au Conseil.

Lu sur Europe 1

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !