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Robert Hébras en 2011
Robert Hébras en 2011
©JEAN-PIERRE MULLER AFP

Devoir de mémoire

Robert Hébras est décédé ce samedi à l'âge de 97 ans. Il était le dernier survivant du massacre qui a eu lieu le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane, où 643 personnes ont été tuées par les SS de la division Das Reich.

Robert Hébras, né le 29 juin 1925 à Oradour-sur-Glane, est décédé ce samedi 11 février à l'âge de 97 ans. Il était le dernier survivant du massacre qui a eu lieu le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane, où 643 personnes ont été tuées par les SS de la division Das Reich.

Ce jour-là, Robert Hébras, alors âgé de 18 ans, a été placé dans la grange Laudy avec une soixantaine d'otages. Après une heure d'attente, les nazis ont fusillé l'ensemble des otages avant d'incendier la grange, d'où six personnes ont réussi à s'extirper. Robert Hébras, blessé à la poitrine, à la jambe et au bras, est parvenu à s'échapper et à se cacher dans un hameau proche. Il y a apprit la mort de sa mère et de deux de ses sœurs, Georgette et Denise, brûlées dans l’église. Son père et sa troisième sœur, absents du village ce jour-là, ont échappé au massacre.

Il a ensuite rejoint le maquis et participé aux combats de la Libération.

Après la guerre, Robert Hébras a ouvert son propre garage et fondé une famille, mais il n'a jamais abandonné son "travail de mémoire". Il a témoigné au procès de 23 ex-SS (neuf Allemands et quatorze Alsaciens) devant le tribunal militaire de Bordeaux en 1953. En 2012, une plainte des Associations alsaciennes des évadés et incorporés de force (ADEIF) a été déposée contre lui à la suite de la réédition de son livre sur le massacre d'Oradour-sur-Glane, dans lequel il évoque des enrôlés alsaciens "soi-disant de force dans les unités SS". La cour d’appel de Colmar le condamna à 1 euro de dommages et intérêts pour diffamation et 10 000 euros de frais de justice. Le 16 octobre 2013, la Cour de cassation annula la condamnation au motif que ces propos "ne dépassaient pas les limites de la liberté d’expression".

Malgré les difficultés, Robert Hébras n'a jamais abandonné son engagement en faveur de la mémoire de la tragédie d'Oradour-sur-Glane et de la réconciliation franco-allemande. Il donna ainsi plusieurs conférences dans des universités en Allemagne.

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