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Publicis et Omnicom renoncent à fusionner : "Nous n'étions pas à vendre" relativise Maurice Lévy
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"Bataille de titans"

Les deux géants de la publicité ont invoqué des retards réglementaires et des problèmes fiscaux : The Wall Street Journal, de son côté, avait suggéré un problème d'ego, auquel a répondu Maurice Lévy dans "Le Monde".

Ils "ont mis un terme à leur projet de fusion entre égaux d'un commun accord, au vu des difficultés à clore la transaction dans des délais raisonnables". Ce jeudi, le géant français de la publicité Publicis et l’Américain Omincom ont annoncé leur séparation à l’amiable.  "Les deux parties se sont libérées de toute obligation mutuelle liée au projet de transaction et aucun frais n'est dû par aucune des deux parties. Les défis qui restaient à surmonter, ainsi que la lenteur des progrès effectués, avaient créé un niveau d'incertitude préjudiciable aux intérêts des deux groupes, de leurs employés, de leurs clients et de leurs actionnaires. Nous restons bien entendu concurrents mais nous avons toujours un grand respect l'un pour l'autre", ont déclaré Maurice Lévy et John Wren : "La décision d'interrompre le processus n'a été ni agréable ni facile à prendre, mais elle s'est révélée nécessaire".

Si elle avait abouti, la fusion entre Publicis et Omnicon aurait employé 130 000 personnes dans le monde pour un chiffre d'affaires d'une vingtaine de milliards d'euros. Publicis Omnicom Group serait alors devenu le numéro 1 mondial de la publicité, dépassant ainsi le britannique WPP. Il était prévue que le groupe soit codirigé par les deux patrons actuels, son capital aurait alors été partagé à 50/50 entre les actionnaires des deux sociétés. 

Interrogé par "Le Monde", Maurice Lévy note que Publicis "n'était pas à vendre", avant de développer les raisons de cet échec : "Peut-être y a-t-il eu des arrière-pensées, en tout cas pas de notre côté. La fusion entre égaux est une idée que j'ai beaucoup défendue. Comme toujours, il y a un prix qu'on veut bien payer et un point au-delà duquel on ne veut pas aller".

Mais le Wall Street Journal avait révélé le mois dernier que le processus de fusion avait tourné en une "bataille de titans" entre les deux hommes. Quand le projet de fusion, prévu pour aboutir début 2014, a pris du retard, le président du directoire de Publicis et le directeur général d'Omnicom, ont alors invoqué des retards réglementaires et des problèmes fiscaux. Mais selon le quotidien c'était bien des luttes de pouvoir qui bloquaient l’opération. Cette dernière nécessitait en effet légalement que l'un des deux groupes rachète l'autre. Or aucun des deux n’acceptait d’être le racheté. Les deux sociétés se disputaient également sur le nom du futur chef de la direction financière, chacune voulant imposer le sien.  

Lu sur Le Monde

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