Primaire UMP : Christian Estrosi est candidat... en attendant Sarkozy

A l'UMP, il y a ceux qui sont candidat à la présidence du parti et les autres qui se déclarent déjà pour la primaire 2016. L'annonçant dans une interview au Monde, Christian Estrosi a décidé de se lancer à l'assaut de cette deuxième élection. Le maire de Nice veut incarner un nouvel élan à droite mais n'exclut pas de se retirer en cas de candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP.

Pour lui, il est nécessaire d'agir en insufflant de nouvelles idées au sein du parti, car "rien n'est réglé". L'UMP "ne sera sauvée que si elle parvient à trancher des questions essentielles lors du congrès, prévu à l'automne, devant permettre l'élection d'un nouveau président. Il faudra d'abord fixer une ligne politique. Personnellement, je plaide pour une ligne gaulliste ferme sur les sujets régaliens et prônant la justice sociale pour tous. Je propose que l'UMP mette en place au plan national un forum pour permettre aux militants de s'exprimer (...) Il est indispensable de leur donner la parole" prévient l'élu avant de se montrer sévère avec la nouvelle direction du parti.

"L'UMP est gouvernée comme la France sous le régime de la IVe République, avec des clans créant de l'instabilité. Or, la logique de clans est mortifère. Il faut donc sortir de la méthode des quotas entre fillonistes et copéistes" suggère-t-il. Pour lui, "il faut renouer avec une démarche gaulliste, qui consiste à parler à tous les Français. Nous devons nous adresser aux ouvriers, aux fonctionnaires, aux retraités, aux entrepreneurs ou aux syndicalistes et pas seulement aux électeurs de droite ou du centre. L'UMP doit redevenir un parti populaire, alors qu'il est aujourd'hui un parti de bourgeois et élitiste". 

"Je veux défendre l'héritage du général de Gaulle, qui reste un trésor autour duquel doit se construire la France d'aujourd'hui et de demain" se justifie-t-il encore. Et si Nicolas Sarkozy revient ? "Dans ce cas, vu notre longue amitié et ma loyauté à son égard, la logique serait que je le soutienne. Mais je me déterminerai aussi en fonction de ce qu'il proposera pour le pays" analyse-t-il avant de souhaiter que l'ancien chef de l'Etat déclare ses intentions "dans les prochaines semaines". D'ici, il devrait y avoir quelques candidatures...