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Macé-Scaron :
un deuxième plagiat ?
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Plagiat

La polémique enfle autour des emprunts de son roman, "Ticket d'entrée", et de ses explications confuses.

Mis à jour le 24/08 à 14h45

L'Express parle a trouvé des passages empruntés dans un autre roman de Joseph Macé-Scaron. Il s'agit de Trébizonde avant l'oubli, publié en 1990 aux éditions Robert Laffont, qui présente de nombreuses similitudes avec Premier Journal Parisien, 1941-1943 (Christian Bourgois) d'Ernst Jünger.

Un chapitre consacré à une exécution reprend plusieurs courts passages de l'original, avec des substitutions de mots pour brouiller les pistes. Une "mouche" devient ainsi une "abeille", une phrase au présent se conjugue au passé, etc. A titre d'exemple :

Ernst Jünger: "Une minuscule mouche danse autour de sa joue gauche, et se pose plusieurs fois tout près de son oreille ; il fait un mouvement de l'épaule et secoue la tête." 

Macé-Scaron: "Une abeille tournait autour de sa joue et cherchait à se poser sur son visage ; il secoua la tête dans un mouvement brusque."

Joseph Macé-Scaron n'a pas souhaité répondre à L'Express.

Publié le 24/08  12h57

Tout est parti d'un article du site Acrimed, qui montre les emprunts de Ticket d'entrée du journaliste et écrivain Joseph Macé-Scaron à American Rigolos de Bill Bryson. L'auteur a commencé à invoquer une "connerie" sur le site d'Arrêt sur image, avant de livrer une autre version pour l'AFP :

"La littérature ne s'écrit pas ex-nihilo, les auteurs se nourrissent les uns des autres et l'ont toujours fait. L'intertextualité, c'est un classique de la littérature, même si je n'ai pas la prétention de me mettre à la hauteur des grands auteurs."

Télérama ne sait plus quoi penser de "ce plagiat, pardon, de cette « connerie », euh, non, cet « emprunt », enfin bon, de « l'intertextualité »".

L'éditorialiste Bruno Roger-Petit s'en prend à la "meute" qui attaque Macé-Scaron sans vraiment l'avoir lu :

"Il est dès lors possible de clore cette polémique, qui sent la malveillance, la méchanceté, la jalousie et la bêtise à plein nez, en arguant que les plagiats (contrefaçons) les plus célèbres de ces dernières années portent sur la reprise de nombreuses pages (cf les affaires PPDA/Hemingway, Ardisson/Pondichéry) mais jamais sur de courts extraits empruntés, ici et là, clairement repérables autant qu'identifiables."

Lu sur Telerama

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