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Une crise de la dette souveraine ? Certainement pas, les États empruntent à des taux historiquement bas, et c'est loin d'être une bonne nouvelle
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Crise ou pas crise ?

Le 9 juillet dernier, la France empruntait pour la première fois à des taux négatifs. Mais son cas est loin d’être unique... Et cela témoigne d'une grande morosité chez les investisseurs.

Des records… qui ne sont pas nécessairement de bonnes nouvelles. Le 9 juillet dernier, la France empruntait pour la première fois à des taux négatifs. Elle rejoignait alors le club fermé des pays européens qui bénéficient de taux négatifs. Parmi eux : l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore le Danemark. Et tout le monde de crier la bonne nouvelle.

Mais le cas de la France est loin d’être unique. Les taux d’emprunts des gouvernements sont en chute libre partout : en Allemagne, en Suède, en Finlande, au Canada ou encore aux États-Unis...

Parler d’une crise de la dette semble donc absurde, et agiter les problèmes de l’Espagne, l’Italie et la Grèce pour effrayer les autres pays seront encore plus absurde.

Pourtant, les nouvelles ne sont pas aussi bonnes qu’on pourrait le croire. Le fait que les États puissent emprunter à des taux négatifs signifie que les investisseurs acceptent de payer pour prêter de l’argent, et démontre en fait la grande morosité des marchés.

En effet, les investisseurs se ruent sur ces obligations dans une logique de préservation de leur capital. Ils ne trouvent donc pas d’investissements réellement intéressants, et préfèrent prêter à des institutions qui ne leur rapporteront que très peu d’argent, voire pas du tout.

Il ne s’agit donc pas du tout de la fin des gouvernements comme l’annoncent la majorité des commentateurs. Non, le fait que la plupart des pays empruntent à des taux historiquement bas révèlerait plutôt que les gouvernements sont les seuls à pouvoir absorber tout l’argent qui circule encore dans un monde où la croissance est déclinante.

Lu sur Business Insider

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