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Nicolas Sarkozy : "Je n’ai pas été assez attentif sur tout, pas assez hyperprésident"
©Reuters

En campagne

Le président des Républicains était en Bourgogne mercredi. S'il a apporté son soutien aux agriculteurs, il a surtout montré qu'il était le chef de sa famille politique.

Au cas où certains l'oublieraient, Nicolas Sarkozy a voulu rappeler qu'il était le chef des Républicains. Très actif dans la presse ces derniers jours, l'ancien président de la République souhaite toujours avoir un temps d'avance sur la concurrence. Et alors que François Fillon et Alain Juppé poursuivent leurs vacances, l'ex-chef de l'Etat était mercredi en Bourgogne pour évoquer la crise que connaissent les agriculteurs. 

A Saint-Privé, il a donc (beaucoup) parlé avec ses hôtes, des agriculteurs également éleveurs. Et pour lui, "ce n’est pas une crise conjoncturelle, c’est une crise structurelle" a-t-il analysé d'emblée. "Il faut sauver l’agriculture française. Pour cela il va falloir réinventer un modèle" a-t-il encore soutenu. Comment ? "Baisse massive des charges" et "fin de la surtransposition des normes européennes en France". Voilà pour les préconisations. Au passage, Nicolas Sarkozy a taclé son successeur sur la suppression de la TVA sociale. "La première décision de Hollande a été de supprimer cela pour des raisons idéologiques. Aucune réponse structurelle n’est apportée à la crise de l’agriculture. Vous verrez que ça ne se calmera pas" a-t-il prévenu. 

Pour le chef des Républicains, les tensions avec la Russie qui ont entraîné l’embargo russe sur le lait ont aussi été mal gérées. "La manière dont les négociations n’ont pas été conduites avec la Russie est une erreur stratégique que les agriculteurs et les éleveurs paient aujourd’hui" a-t-il expliqué. Mais François Hollande n'a pas été sa seule cible. Il en a aussi profité pour tancer Marine Le Pen. "Elle s’est aperçue il y a deux mois que son père n’était pas fréquentable. Elle fait l’inventaire au moment où il est le plus vieux, le plus faible, ce n’est pas d’une élégance énorme" a-t-il dit. 

Nicolas Sarkozy a même évoqué son bilan. Quand un exploitant lui a demandé pourquoi la TVA sociale avait été votée aussi tard dans le quinquennat, il a répondu : "vous parlez concret, moi aussi. Vous pensiez vraiment que je pouvais imposer deux points de TVA en plus après 2008, en pleine tourmente économique ?". Enfin, il a même esquissé une auto-critique. "Le Grenelle a été trop loin sur un certain nombre de points. Je n’ai pas été assez attentif sur tout, pas assez hyperprésident, contrairement à ce que disaient certains" répond l'ancien président qui a su retourner l'argument à son avantage.

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