Au vitriol
Nicolas Sarkozy : "Cela fait trois ans que François Hollande et Manuel Valls mentent aux Français"
Dans une interview accordée à Corse-Matin, le président du groupe Les Républicains égratigne la politique gouvernementale, notamment les mesures économiques, la réforme territoriale et la gestion de la crise des éleveurs.
Même en vacances, Sarkozy n'oublie pas de passer au vitriol la politique gouvernementale. Le président du groupe Les Républicains a accordé une interview à Corse-Matin qui sera publié ce mardi 18 août. L'ancien chef de l'Etat, qui passe quelques jours de congé sur l'Ile de beauté, y aborde plusieurs sujets d'actualités et égratigne sévèrement François Hollande, notamment sur le plan économique.
"Il n’y a aucune chance que les choses s’améliorent en s’entêtant à mener une politique qui est l’exact contraire de tout ce qui fonctionne ailleurs dans l’Europe", estime-t-il. "Cela fait trois ans que François Hollande et Manuel Valls nous expliquent que ça va aller mieux, que le chômage va baisser, que la croissance va revenir, que les Français vont payer moins d’impôts. Trois ans qu’ils se trompent ou qu’ils mentent aux Français".
Concernant la réforme territoriale, Nicolas Sarkozy fustige une réforme ratée et menée à l'encontre du bons sens. Certaines des nouvelles régions "sont d’une telle taille que ça va à l’inverse du but recherché. Je prends l’exemple de la région Rhône-Alpes-Auvergne. Il faut huit heures de route pour aller d’Aurillac à Val d’Isère et autant d’heures en train pour se rendre à Annecy.
L'ancien président de la République revient sur son projet de fusion entre les collectivités départementales et régionales, représentées par un conseiller territorial qui portait les deux casquettes. "Pour faire de vraies économies et obtenir une plus grande lisibilité pour nos compatriotes, il fallait que les deux collectivités, région et département, fusionnent, d’où la création du conseiller territorial, à la fois conseiller régional et conseiller général", explique Nicolas Sarkozy, à propos de la réforme qu'il avait souhaité. "C'était un beau projet, utile et novateur, que François Hollande s'est empressé de faire disparaître, dès son élection.
Sur le sujet très actuel et brûlant des éleveurs, Nicolas Sarkozy dénonce un problème global. "La crise actuelle est plutôt liée à un problème français de mode de développement, à la structuration de la filière".
"Il faut prendre deux mesures structurelles en urgence, et pas des mesures banales comme le fait le gouvernement : alléger les charges des agriculteurs qui sont considérables, et réduire le poids des normes et des contraintes qui ne les mettent pas sur un pied d'égalité face à leurs concurrents européens. Et je mets ce principe sur la table : aucune règle française qui aille au-delà des règles européennes".
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