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Musulmans de France : l’étude qui suscite de vives réactions
©REUTERS/Jacky Naegelen

Polémique

L'Institut Montaigne a publié ce week-end un rapport sur la situation des musulmans de France. Les réactions politiques ne se sont pas faites attendre.

L'Institut Montaigne, important think tank libéral, a récemment publié un rapport sur l'islam de France, qui se fonde notamment sur un sondage des musulmans de France et de leurs points de vues sur la France, la laïcité et les valeurs de la République, distinguant plusieurs groupes de musulmans en fonction de leur adhésion--ou non--aux valeurs de la République. Le rapport préconise notamment l'extension du concordat d'Alsace-Moselle à l'islam et la création d'un Grand imam de France "afin de conduire le travail intellectuel et théologique destiné à poser les jalons d'un islam français."

Réagissant sur le Forum Radio J, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale et proche de François Hollande, a souhaité "que les musulmans de France puissent vivre tranquillement leur foi en rupture avec toute intervention extérieure", jugeant "inquiétant" le chiffre de 28% de musulmans présentés comme en marge de la société.

Sur son blog, le candidat à la primaire de la droite Alain Juppé a estimé que, face à ce "durcissement de la religion musulmane", il fallait bâtir "un État fort", combattre "les amalgames" et inciter "la majorité silencieuse des musulmans" à s'impliquer dans la construction d'un islam de France.

Autre candidat à la primaire, François Fillon a relevé au "Grand rendez-vous" Europe1/iTELE/Les Échos "une sorte de dynamique en faveur de la radicalisation", militant en faveur de "statistiques pour pouvoir avoir les moyens de traiter un sujet qui est celui de l'islam radical".
De son côté, Cécile Duflot a souligné dimanche sur BFMTV qu'"une immense majorité des musulmans de ce pays vivent normalement". La candidate à la primaire écologiste a appelé à ne pas "agiter les peurs" avec ce type d'études statistiques, en l'absence d'un travail sociologique approfondi.
Invité sur Europe1, Anouar Kbibech , président du Conseil français du culte musulman, a déclaré que le rapport de l'Intitut Montaigne est "totalement déconnecté de la réalité".
Du côté du Front National, Marion Maréchal Le Pen elle, extrapole les chiffres aisni "28% sur 6 millions de musulmans", s'alarme-t-elle, "cela fait 1 million et demi de personnes"
"28% des musulmans de France contre nos valeurs. Et on veut encore nous faire croire au #VivreEnsemble?", a tweeté Robert Ménard , maire de Béziers proche du Front national. 

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