Mort de Rémi Fraisse : Bernard Cazeneuve interdit les grenades offensives<!-- --> | Atlantico.fr
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Suite au décès de Rémi Fraisse, Bernard Cazeneuve a décidé d'interdire les grenades offensives.
Suite au décès de Rémi Fraisse, Bernard Cazeneuve a décidé d'interdire les grenades offensives.
©Reuters

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"La mort de Rémi Fraisse par l'effet direct d'une grenade offensive pose clairement la question de leur maintien en service dans la gendarmerie, qui en est seule dotée", a déclaré le ministre de l'Intérieur jeudi 13 novembre.

Face aux polémiques intervenues après la mort de Rémi Fraisse, Bernard Cazeneuve a annoncé, jeudi 13 novembre, l’interdiction d’utiliser des grenades offensives "dans les opérations de maintien de l’ordre". Ces munitions, utilisées par la gendarmerie, ont provoqué la mort du jeune manifestant le 26 octobre dernier sur le site du barrage de Sivens.  "La mort de Rémi Fraisse par l'effet direct d'une grenade offensive pose clairement la question de leur maintien en service dans la gendarmerie, qui en est seule dotée. Parce que cette munition a tué un jeune garçon de 21 ans et que cela ne doit plus jamais se produire, j’ai décidé d’interdire l'utilisation de ces grenades dans les opérations de maintien de l'ordre", a donc déclaré le ministre de l’Intérieur hier.

Il a également décidé de "durcir les modalités d’emploi des grenades lacrymogènes à effet de souffle, dites “GLI” pour grenade lacrymogène instantanée". Dorénavant "l'utilisation de ces munitions devra se faire en binôme, un binôme composé du lanceur lui-même et d'un superviseur ayant le recul nécessaire pour évaluer la situation et guider l'opération". Il ne les a toutefois pas interdites, car selon lui, elles sont "nécessaires pour le maintien à distance". "Elles sont,en outre, indispensables à la gradation de la réponse pour protéger tout à la fois les forces de l’ordre et les manifestants violents contre les conséquences dommageables d’un contact", a conclu Bernard Cazeneuve.

Enfin, le ministre de l’Intérieur s’est résolu à publiquement révélé le rapport administratif commandé après le décès de Rémi Fraisse "sur les conditions du maintien de l’ordre e, France". Selon les résultats de l'enquête, la nuit du 26 octobre, les gendarmes ont tiré, en trois heures : 237 grenades lacrymogènes (dont 33 à main), 38 grenades GLI F4 (dont 8 à main), 23 grenades offensives F1 (dont celle qui a été fatale à Rémi Fraisse) et 41 balles de défense avec lanceur de 40 x 46 mm.

Lu sur Le Monde

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