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Mort de Clément Méric : le SMS qui accable l'un des skinheads
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Du nouveau

Selon Libération, l'une des deux personnes écrouées a affirmé dans un message avoir utilisé un poing américain au cours de la bagarre fatale au militant antifasciste.

Un peu plus de huit mois après la mort de Clément Méric, des informations cruciales permettent, ce mardi, d'y voir un peu plus clair. Libérationpublie une enquête qui indique que l'un des deux skinheads écroués dans l'enquête sur la mort de ce militant antifasciste le 5 juin dernier avait affirmé dans un SMS au soir des faits qu'il avait utilisé un poing américain lors de la rixe. Mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, Samuel Dufour, car c'est de lui dont il s'agit, a toujours nié avoir frappé Clément Méric lors de cette rixe, le 5 juin 2013, et il a toujours nié avoir utilisé ce type d'arme.

Plus précisément selon le quotidien national, qui a eu accès aux SMS, l’examen des appels passés par les jeunes skinheads dans la soirée qui a suivi la bagarre montre que ces derniers ont menti devant les juges et devant les policiers. "J'ai frappé avec ton poing américain", écrit notamment le jeune homme âgé de 20 ans. D'après les informations de Libération, le destinataire des messages est un proche de Serge Ayoub, leader des groupuscules d'extrême-droite Troisième Voie et Jeunesses nationalistes révolutionnaires. "Vous étiez combien?" "Cinq contre trois. On les a défoncés", écrit Samuel Dufour. "J'ai plein de sang sur mon bombers, mais c'est le mien, demande à Serge si je dois le nettoyer?", ajoute-t-il. Selon Libération, ce message reste sans réponse.

"Si cet élément tend à confirmer l'utilisation d'un poing américain, ça ne remet pas en cause le fait que Samuel Dufour n'a pas eu de contact avec Clément Méric", a affirmé à l'AFP son avocat, Me Antoine Vey. "De plus, les expertises médicales ne concluent pas à l'utilisation d'un poing américain à l'encontre de Clément Méric", a-t-il insisté. En effet, dans une récente expertise, les médecins sont restés prudents sur ce point, n'excluant pas d'hypothèse, selon des sources proches du dossier.

Sur le groupe de militants d'extrême-droite présent le jour de la bagarre, seul Esteban Morillo a reconnu en garde à vue avoir frappé par deux fois au visage Clément Méric. Le rôle joué par Samuel Dufour demeurait jusque là flou. Mais c'était avant les révélations de Libération

lu sur Libération

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