Mise en examen : l'Institut Montaigne propose de réformer une procédure contraire à la "présomption d'innocence"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
La loi Guigou de 2000 n'aurait pas permis de faire évoluer suffisamment la situation.
La loi Guigou de 2000 n'aurait pas permis de faire évoluer suffisamment la situation.
©

Justice

Trop souvent perçue comme "une pré-condamnation", la mise en examen a été conçue initialement pour permettre au mis en cause de préparer sa défense.

L'Institut Montaigne, think tank libéral, vient de publier une étude (ici en intégralité) critique envers la procédure actuel de mise en examen, elayée ce samedi par Libération et datée d'octobre : "missionné par Montaigne, l’avocat au barreau de Paris Kami Haeri, déjà très actif en 2010 lors du débat sur la réforme de la garde à vue, a épluché les ressorts de la mise en examen", explique le journal sur son site.

La loi Guigou n'a pas permis de faire évoluer suffisamment la situation, selon l'Institut. Pourtant, la ministre de la Justice Elisabeth Guigou avait déjà tenté précisément de protéger d'avantage les mis en examen et leur présomption d'innocence dans cette loi de juin 2000.

Malgré l'instauration de l'appel des verdicts des cours d'assises, malgré la réforme de la libération conditionnelle, malgré la possibilité d'exiger une indemnisation en cas de détention provisoire non suivie d'une condamnation, malgré aussi - mesure symbolique - le changement de nom de la chambre de l'accusation, rebaptisée "chambre de l'instruction"... Autant de mesures qui, selon une étude datée d'octobre de l'Institut Montaigne, et révélée samedi par Libération, n'ont pas remédié à ce problème fondamental : aujourd'hui encore, la mise en examen, prononcée par un juge d'instruction, "s'apparente souvent aux yeux du public à une pré-condamnation, sans aucune considération pour le principe fondamental de la présomption d'innocence".

Ces dispositions avaient permis l'instauration de l'appel des verdicts des cours d'assises, une réforme de la libération conditionnelle, la possibilité d'exiger une indemnisation en cas de détention provisoire non suivie d'une condamnation, ainsi que - mesure symbolique - le changement de nom de la chambre de l'accusation, rebaptisée "chambre de l'instruction"...

Mais aujourd'hui encore, la mise en examen, prononcée par un juge d'instruction, "s'apparente souvent aux yeux du public à une pré-condamnation, sans aucune considération pour le principe fondamental de la présomption d'innocence".

L'auteur de l'étude, l'avocat Kami Haeri, rappelle pourtant que cette mesure a été conçue au départ comme une étape "presque technique", permettant de conférer à la personne mise en cause "un certain nombre de droits, afin qu'elle puisse préparer sa défense". "La réalité est cependant tout autre", ajoute-t-il. "La médiatisation excessive ou indue d'une instruction judiciaire en cours peut entraîner des dommages irréparables sur la personne et la réputation du mis en examen, lequel apparaît coupable a priori (...)".

Cette mesure est censée être une étape "presque technique", permettant de conférer à la personne mise en cause "un certain nombre de droits, afin qu'elle puisse préparer sa défense", souligne l'auteur de l'étude, l'avocat Kami Haeri. "La réalité est cependant tout autre", ajoute-t-il. "La médiatisation excessive ou indue d'une instruction judiciaire en cours peut entraîner des dommages irréparables sur la personne et la réputation du mis en examen, lequel apparaît coupable a priori (...)".
Malgré l'instauration de l'appel des verdicts des cours d'assises, malgré la réforme de la libération conditionnelle, malgré la possibilité d'exiger une indemnisation en cas de détention provisoire non suivie d'une condamnation, malgré aussi - mesure symbolique - le changement de nom de la chambre de l'accusation, rebaptisée "chambre de l'instruction"... Autant de mesures qui, selon une étude datée d'octobre de l'Institut Montaigne, et révélée samedi par Libération, n'ont pas remédié à ce problème fondamental : aujourd'hui encore, la mise en examen, prononcée par un juge d'instruction, "s'apparente souvent aux yeux du public à une pré-condamnation, sans aucune considération pour le principe fondamental de la présomption d'innocence".
Malgré l'instauration de l'appel des verdicts des cours d'assises, malgré la réforme de la libération conditionnelle, malgré la possibilité d'exiger une indemnisation en cas de détention provisoire non suivie d'une condamnation, malgré aussi - mesure symbolique - le changement de nom de la chambre de l'accusation, rebaptisée "chambre de l'instruction"... Autant de mesures qui, selon une étude datée d'octobre de l'Institut Montaigne, et révélée samedi par Libération, n'ont pas remédié à ce problème fondamental : aujourd'hui encore, la mise en examen, prononcée par un juge d'instruction, "s'apparente souvent aux yeux du public à une pré-condamnation, sans aucune considération pour le principe fondamental de la présomption d'innocence".

Lu sur TF1 News

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !