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Quelles solutions pour que l'UE survive à la crise ?
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L'Union européenne va droit dans le mur si elle n'évolue pas, affirme Martin Wolf, un éditorialiste du Financial Times.

L'Union européenne est-elle sur la voie de la guérison ? Pour Martin Wolf, éditorialiste du Financial Times, rien n'est moins sûr. Il l'affirme : les sommes prêtées aux pays en difficultés ne sont pas suffisantes pour juguler la crise de l'euro et les politiques d'austérité, qui ne stimulent pas la demande nationale, retardent la reprise de la croissance.

A première vue, deux alternatives évidentes s'imposent, note Wolf. Mais aucune n'est applicable, ou tenable, ajoute-t-il. La première, le fédéralisme est tout à fait envisageable d'un point de vue économique : les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et la Suisse le font. Mais d'un point de vue politique, elle ne l'est pas : les États-membres de l’eurozone sont à des années-lumière d'être prêts pour un gouvernement commun. La seconde consisterait à mettre en place une politique de transferts systématiques entre les pays les plus riches et les plus pauvres, comme cela se fait aujourd’hui au sein d'un même pays. Là, l'écueil est double : les pouvoirs politiques ne l'accepteront jamais et, même s'ils l'acceptaient, cette solution est loin d'être miraculeuse. Au mieux, elle ne nivellerait pas les déséquilibres entre nations riches et pauvres. Au pire, elle pourrait même les aggraver.

Face à constat douloureux, Martin Wolf propose une solution qu'il considère comme un peu moins ambitieuse, potentiellement plus réaliste. Une politique à deux volets : l'assurance et l'ajustement. L'assurance consisterait à garantir aux Etats en difficulté des aides systématiques, conséquentes, mais aussi limitées dans le temps et conditionnées. Autrement dit, il s'agirait de systématiser ce qui a été fait pour l'Irlande, la Grèce, l'Espagne... L'ajustement, poursuit-il, doit se faire dans la zone euro dans son ensemble et pas uniquement dans les pays en difficultés. "Si les principaux pays membres de l'eurozone continuent d'ériger en principe une demande et une inflation faibles, les pays vulnérables resteront bloqués dans leur marasme", analyse-t-il.

Et Wolf de s'interroger : "Je ne sais si c'est économiquement et politiquement faisable. Mais sinon, que faire ? Et si on ne le fait pas maintenant, quand ?".

Lu sur le Financial Times

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