Lutte contre l'inflation : la Banque centrale européenne a procédé à une importante hausse des taux d'intérêt <!-- --> | Atlantico.fr
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La Banque centrale européenne a procédé à une importante hausse des taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation.
La Banque centrale européenne a procédé à une importante hausse des taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation.
©JOHN THYS / AFP

Sauvegarde du pouvoir d'achat

La Banque centrale européenne (BCE) a relevé ce jeudi ses taux d'intérêt de trois quarts de point. Une mesure sans précédent destinée à lutter contre l'inflation qui touche les consommateurs européens.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi une hausse record des taux dans le but d'étouffer l'inflation record dans la zone euro, selon des informations du New York Times.

La BCE s'inquiète d'une inflation qui risque de rester "beaucoup trop forte" sur une "période prolongée". L'institution de Francfort craint que cela pousse les économies européennes vers la récession.

La BCE dit s'attendre à une "stagnation" de l'activité économique fin 2022 et début 2023.

Les trois taux directeurs de la BCE ont été relevés chacun de 75 points de base.

"Cette étape majeure précipite la transition du niveau très accommodant des taux directeurs vers des niveaux qui assureront le retour rapide de l'inflation à l'objectif à moyen terme de 2% de la BCE", a déclaré le conseil d'administration de la banque dans un communiqué.

La BCE a également signalé aux marchés qu'"au cours des prochaines réunions, le Conseil des gouverneurs prévoit de relever davantage les taux d'intérêt pour freiner la demande et se prémunir contre le risque d'une hausse persistante des anticipations d'inflation".

Cette décision voit la BCE suivre les traces de la politique de la Réserve fédérale américaine qui a procédé à deux hausses de taux géantes de 0,75 point en juin et juillet. 

Cela survient également un peu plus d'un mois après que la BCE a opéré sa première augmentation en 11 ans de 0,5% plus élevé que prévu.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a souligné lors d'une conférence de presse que toute nouvelle hausse des taux d'intérêt serait "dépendante des données et suivrait une approche réunion par réunion".

Le mandat principal des banques centrales est de contrôler l'inflation et l'un des principaux outils à leur disposition est les taux d'intérêt grâce auxquels elles peuvent rendre le coût d'emprunt - et donc de dépenses et d'investissement - moins cher ou plus cher à mesure qu'il devient plus ou moins plus coûteux pour les banques commerciales d'emprunter de l'argent.

Il existe toutefois un risque qu'une hausse des taux d'intérêt entraîne également un ralentissement de la croissance, les consommateurs et les entreprises retardant leurs dépenses. 

L'inflation dans les 19 pays de la zone euro a atteint un record de 9,1 % le mois dernier, entraînée par une flambée des prix de l'énergie, et en particulier du gaz.

L'institution de Francfort, qui tente de maintenir l'inflation autour de 2%, a sensiblement revu à la hausse ses prévisions et s'attend désormais à une inflation moyenne de 8,1% cette année avant d'amorcer une lente baisse et de s'établir à 5,5% en 2023 et 2,3% en 2024.

Le "ralentissement substantiel" est attribué aux "prix très élevés de l'énergie" qui impactent le pouvoir d'achat à un moment où les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, bien que s'atténuant, "contraignent toujours l'activité économique".

Christine Lagarde a également souligné que la forte inflation freine les dépenses et la production et que la demande mondiale s'affaiblit également en partie en raison du resserrement de la politique monétaire dans le monde.

"L'incertitude reste élevée et la confiance chute fortement", selon Christine Lagarde, en raison de la guerre en Ukraine et d'éventuelles nouvelles perturbations de l'approvisionnement énergétique.

Elle a également noté que bien que le marché du travail soit "resté robuste" au cours des derniers mois, le ralentissement de l'économie est "susceptible d'entraîner une certaine augmentation du taux de chômage".

New York Times

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