Loi immigration : pour François Bayrou, "tout responsable politique conscient devrait approuver le principe d’une telle loi"<!-- --> | Atlantico.fr
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François Bayrou, président du Modem.
François Bayrou, président du Modem.
©Fred TANNEAU / AFP

Entretien

Dans un entretien au JDD, le président du Modem observe que les "Français approuvent massivement cette loi, dans tous les courants de l’opinion, même à l’extrême-gauche".

François Bayrou, président du Modem et soutien d'Emmanuel Macron, a exprimé son soutien à la loi immigration votée par le Parlement le 20 décembre 2023, dans une interview au JDD publiée ce dimanche 24 décembre. Il a estimé que cette loi était nécessaire pour "prendre au sérieux l'appartenance à la nation" et pour mettre fin à une situation "inacceptable, insupportable et inhumaine". Dans cet entretien, il souligne que "les Français approuvent massivement cette loi, dans tous les courants de l’opinion, même à l’extrême gauche. Et tout responsable politique conscient devrait aussi approuver le principe d’une telle loi". Regrettant les "déclarations multipliées, mais l'efficacité jamais atteinte" et le fait que "le droit d’asile est détourné. Le droit d’étudier souvent aussi", le président du Modem estime que le texte ne marque pas une victoire du Rassemblement national : "Par exemple, ceux qui voulaient supprimer l’aide médicale ont été écartés. Soigner les malades, d’où qu’ils viennent, c’est le devoir de tout médecin. Enlever la nationalité française à des binationaux auteurs de crimes, c’est la moindre des choses." François Bayrou a toutefois critiqué certains aspects de la loi, notamment l'obligation d'exiger une caution pour les étudiants étrangers. "Cela signifie que les plus pauvres n’auraient pas la chance de venir étudier chez nous. On aurait ainsi écarté Senghor ? De la même façon, la possibilité de régularisation par le travail, par la langue et par la formation à nos valeurs républicaines aurait pu être mieux rédigée." Il a également appelé à un "élan nouveau" et à un "renouvellement" au gouvernement. Il a toutefois exclu la possibilité d'un accord de gouvernement avec Les Républicains. "La Ve République, ce ne sont pas des accords d’appareil, avec des partis qui tirent à hue ou à dia. C’est un projet, porté par une personnalité élue au suffrage universel, autour de laquelle on forme une équipe. Cette équipe doit garder sa cohérence et son centre de gravité. Dès lors, les personnalités différentes, riches d’expérience sont les bienvenues."

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