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Litiges Etats-Unis/BNP : du licenciement dans l’air, l’Etat belge pourrait être une victime collatérale
©Reuters

Suite (et sans doute pas fin)

Les autorités américaines exigent le licenciement d'employés de la banque, accusée d'avoir enfreint l'embargo américain contre l'Iran et le Soudan.

Accusée par Washington d'avoir contourné ses sanctions contre l'Iran, le Soudan et Cuba, BNP Paribas encourt une amende de plus de 7 milliards d'euros. La faute de la banque : avoir effectué ces transactions en dollars. Mais ce n’est pas tout, selon des informations du Wall Street Journal en date de ce samedi, les autorités américaines demandent aussi le licenciement d’un certain nombre d’employés de la banque française. "Les autorités américaines cherchent à punir individuellement des salariés de BNP Paribas et poussent la banque à licencier au moins une dizaine de personnes", affirme le quotidien financier, citant des sources proches du dossier. 

"Le département des services financiers de New York fait pression pour obtenir les punitions les plus sévères, y compris le licenciement de salariés et une suspension temporaire du droit de la banque à effectuer des transactions en dollars, dans le cadre d'un éventuel accord avec le département de la Justice", poursuit le journal. La BNP "n'a pas accepté ces demandes, et il n'est pas sûr que qui ce soit soit licencié ou qu'un accord soit finalisé", précise le Wall Street Journal. D'autant que le nombre d'années qui se sont écoulées depuis les faits reprochés à la BNP "pourrait empêcher que des poursuites criminelles soient engagées contre des employés impliqués dans des transactions illégales, ce qui agace les procureurs", souligne le quotidien.

Mais ce n’est pas tout, en plus du licenciement de salariés, les autorités américaines exigent trois autres éléments de la BNP, affirme le journal : un plaider-coupable, une amende de plus de dix milliards de dollars et une suspension temporaire de la possibilité pour la banque d'effectuer des transactions en dollar à New York. Selon le quotidien, c'est "l'étendue des efforts faits pour échapper aux sanctions contre le Soudan" qui a le plus "alerté" les autorités américaines.

Les déboires de BNP pourraient aussi avoir des répercussions jusqu’en Belgique. En effet, une amende pourrait priver de dividendes l'Etat belge, actionnaire de la banque, et réduire la valeur de sa participation, ont souligné samedi plusieurs média belges. Concrètement, la Belgique détient 10,3% du capital du groupe BNP-Paribas par l'intermédiaire de la Société fédérale de participations et d'investissements et cette participation a fait rentrer 192 millions d'euros dans les caisses de l'Etat 2013.

Les médias belges, relayés par France Inter, examinent les différents scénarios qui s’offrent à la banque française, pour payer l’amende. Soit BNP Paribas décide tout simplement choisir de ne pas verser de dividendes à ses actionnaires, soit la banque française peut également tenter de réaliser une augmentation de capital. En conséquence, l’Etat belge verrait sa participation baisser. Second motif d’inquiétude de la Belgique : le cours de l’action qui a pris un coup dans l’aile. Vendredi, il clôturait à 51,37 euros, alors que la Belgique a acheté sa participation à 58 euros.

lu sur le Wall Street Journal

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