Les Suisses se prononcent sur un durcissement de l'immigration et sur l'or

Les Suisses se prononcent aujourd'hui sur plusieurs sujets, dans le cadre d'une votation, c'est-à-dire un référendum. Ils doivent notamment dire qu'ils sont d'accord pour limiter l'immigration au nom de l'environnement.

La proposition, déposée par l'association Ecopop, qui se dit non-partisane, prévoit de limiter le solde migratoire annuel du pays à 0,2 % de la population (environ 16.000 personnes contre 80.000 actuellement) et demande aussi que la Suisse consacre 10 % de ses fonds d'aide au développement à des mesures de contrôle des naissances dans les pays du sud.

L'argument de l'association est que l’augmentation de la population a un impact négatif sur l’environnement, du fait notamment du besoin accru en logements, en énergie et à l'augmentation du trafic routier. "Au rythme où on bétonne le paysage actuellement, à 1,1m² par seconde, en 2050, si on ne fait rien, on aura entièrement bétonné" toutes les régions non montagneuses de la Suisse, affirme Anita Messere, membre du comité Ecopop.

Le texte est rejeté par l'ensemble de la classe politique. Même l'UDC, qui avait porté avec un succès plutôt inattendu le vote anti-immigration du 9 février, trouve la proposition excessive.

Les Suisses s’exprimeront sur deux autres votations ce dimanche. Un scrutin sur sur la suppression des forfaits fiscaux, qui concernent 5 729 millionnaires étrangers, qui préfèrent payer un total d'un milliard de francs suisses (830 millions d’euros) d'impôts négociés en Suisse plutôt que les taxes dans leur pays.

L'autre question vise à contraindre la Banque nationale à conserver un minimum de 20% de ses avoirs sous forme d'or, alors que son stock correspond aujourd'hui à 7% de ses avoirs.

Les sondages donnent ces trois initiatives perdantes.