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Manifestations de policiers sur l'avenue des Champs-Elysées, 12 juin 2020, Paris.
Manifestations de policiers sur l'avenue des Champs-Elysées, 12 juin 2020, Paris.
©Thomas SAMSON / AFP

Bilan Critique

Toujours plus d’effectif, toujours plus de dépenses … Dans une synthèse sur la police nationale, la Cour des comptes dévoile une série de notes destinées à mettre en lumière les réformes indispensables à mettre en place lors du prochain quinquennat. 

Un message a le mérite d’être clair: l’augmentation des moyens et des effectifs n’est pas suffisante pour garantir l’efficacité de l’action des fonctionnaires de police. 

La masse salariale de l’institution a augmenté de 21% en dix ans, et représente aujourd’hui 10 milliards d’euros de dépense par an, soit 90% du budget consacré à la police. Les moyens matériels consacrés aux agents ne sont donc limités. A titre d’exemple, l’âge moyen du parc automobile des fonctionnaire est de 7 ans en moyenne, contre 3 en Allemagne. Le manque de moyens est également visible sur l’entretien et la rénovations des locaux, comme les commissariats. 

Des policiers de moins en moins présents sur le terrain

Malgré une augmentation importante du nombre de policiers suite aux attentats et un plan de recrutement de 10 000 fonctionnaire promis par Emmanuel Macron, le taux d’engagement des policiers, c’est à dire le temps passé « sur le terrain », n’a cessé de diminué depuis le début des années 2010. La Cour des comptes dénonce une mauvaise répartition des effectifs sur le territoire et certains postes rendus peu attractifs. 

Une gestion des ressources humaines défaillantes

Les magistrats dénoncent « un dialogue social asymétrique qui donne facilement droit а des demandes catégorielles et n’aboutit pas а des contreparties suffisantes en termes de temps de travail ou de conditions d’activité, aux avantages obtenus ». Une réforme de la Préfecture de Police, qui comprend 25% des effectifs totaux de la Police Nationale serait également nécessaire. 

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Une organisation du temps de travail bien trop importante

La direction générale de la police peine а définir une organisation « pérenne et cohérente au regard de la pénibilité des métiers et des besoins opérationnels ». Le stock d’heures supplémentaires impayées représenterait l’équivalent de 33 000 temps pleins. Une situation si ubuesque que la direction se retrouve incapable de connaitre le temps de travail moyen d’un policier. 

Une formation peu sélective 

En 2012, 500 gardiens de la paix ont été formés contre 3500 en 2020, avec comme conséquence directe une baisse de la sélectivité au concours: en 2014, 2% des candidats étaient admis contre 40% en 2020. Le temps de formation en école à lui été réduit de 12 à 8 mois. 

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