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Le Synode entrouvre la possibilité de communion pour les divorcés-remariés
©Reuters

Réforme

Le Synode sur la famille a conclu ses travaux par l’adoption d’un texte plus ouvert qu’attendu, qui donne notamment au pape la possibilité d'ouvrir, au cas par cas, la communion pour les divorcés-remariés.

Les évêques réunis en Synode à Rome depuis trois semaines sur les questions du mariage et de la famille ont voté hier en fin de journée à plus des deux tiers requis, tous les articles du document final.

Ce rapport est placé sous le signe du "discernement". "Se tenir près de la famille comme compagne de chemin signifie, pour l’Église, d’assumer une attitude sagement différenciée : parfois, il est nécessaire de rester à côté et d’écouter en silence ; dans d’autres cas, on doit précéder pour indiquer le chemin à parcourir ; dans d’autres cas encore, il est opportun de suivre, soutenir et encourager", peut-on y lire. Une formaiton "à l'accompagnement" pour les prêtres, religieux et laïcs va être mise en place.

Sans changer la doctrine, le texte laisse ouverte la possibilité aux divorcés remariés civilement d’accéder aux sacrements après un discernement accompagné et selon des critères. Cette avancée, très controversée dans l'Eglise, reste assez floue dans le texte : "L’échange avec un prêtre, en for interne, concourt à la formation d’un jugement correcte sur ce qui fait obstacle à la possibilité d’une plus pleine participation à la vie de l’Église et sur les pas qui peuvent la favoriser et la faire croître". Concrètement, il s'agira donc d'évaluer - sous la responsabilité de l'évêque local - l'histoire de chaque couple de divorcés remariés qui seraient réellement motivés pour accéder aux sacrements de l'Eglise.

Ce paragraphe sur le discernement a été adopté à seulement 178 voix, soit, à une voix près, tout juste les deux tiers pour qu’il soit validé par les 265 pères synodaux votant. Les évèques africains et polonais, notamment, ont voté contre car ils craignent que cette évolution réduise l'importance du mariage catholique.

Il reste au pape François de décider de la mise en oeuvre de ce document final, ce qui ne fait guère de doute. Dans son discours de clôture, il a rappelé : "le premier devoir de l'Église n'est pas celui de distribuer des condamnations ou des anathèmes mais il est celui de proclamer la miséricorde de Dieu".

Dans ce document, l’homosexualité est seulement abordée sous l'ange des familles confrontées à cette situation. Il rappelle la dignité des personnes homosexuelles, rejetant une discrimination injuste. Les évèques ont jugé que la question de l'homosexualité devrait être abordée plus longuement plus tard.

Lu dans La Croix

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