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Le Pape compare les membres du clergé coupables d'actes de pédophilie à des "outils de Satan"
©VINCENZO PINTO / AFP

Dénonciation

Le pape François a comparé dimanche les abus sexuels perpétrés sur des mineurs au "sacrifice" d’enfants des "rites païens", à l'occasion d'un sommet de l'Eglise sur ce sujet.

À l'occasion d'un sommet consacré au sujet des agressions sexuelles perpétrées sur des mineurs, le pape François a dressé une comparaison entre ces actes criminels et les "sacrifices" païens. "Aucun abus ne doit jamais être couvert et sous-évalué", a-t-il déclaré en clôturant quatre jours de colloque sur ce sujet sensible, alors que l'Eglise est accusée d'avoir tu ce sujet pendant des décennies.

"Cela me rappelle la pratique religieuse cruelle, répandue par le passé dans certaines cultures, qui consistait à offrir des êtres humains - spécialement des enfants - en sacrifice dans les rites païens", a déclaré le pape en estimant que le clergé coupable de tels faits devenait "un instrument de Satan". "L’inhumanité du phénomène au niveau mondial devient encore plus grave et plus scandaleuse dans l’Église, parce qu’en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique. La personne consacrée, choisie par Dieu pour guider les âmes vers le salut, se laisse asservir par sa propre fragilité humaine, ou sa propre maladie, devenant ainsi un instrument de Satan", a-t-il ajouté.

"Dans les abus, nous voyons la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des enfants", a-t-il ajouté, avant d'insister sur le fait que l'Eglise fera ce qu'il faut pour juger les coupables.  "Si dans l’Église on détecte même un seul cas d’abus – qui représente déjà en soi une horreur –, un tel cas sera affronté avec la plus grande gravité", a-t-il dit.

Il a aussi rappelé que les abus sexuels existent dans toutes les sphères de la société, notamment dans les familles, les écoles et les milieux sportifs. "Nous sommes, donc, devant un problème universel et transversal qui, malheureusement, existe presque partout", a insisté le pape.

Ce discours a été rapidement critiqué par des victimes d'abus sexuels, qui accusent le pape de vouloir "noyer le poisson" en livrant un discours pastoral sur "la faute du Diable". Ces critiques sont d'autant plus virulentes que ce samedi, le cardinal allemand Reinhard Marx, proche du pape, a admis que l’Eglise avait parfois détruit des dossiers sur des ecclésiastiques soupçonnés d’avoir agressé sexuellement des mineurs.

Le Monde

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