La part de l’immigration est en augmentation partout en France, selon les chiffres de l’Insee<!-- --> | Atlantico.fr
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Une vue d'un marché à Aubervilliers.
Une vue d'un marché à Aubervilliers.
©Martin BUREAU / AFP

Hexagone

La population française compte désormais 10,3 % d’immigrés, d’après les données de l’Insee. Sur trois générations, l’immigration représente plus de 19 millions de personnes, selon des chiffres communiqués et relayés par la rédaction du Figaro.

Alors que le gouvernement prépare sa future loi sur l’immigration, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vient de publier sa nouvelle étude sur les « immigrés et descendants d’immigrés en France » afin de livrer des « informations objectives pour alimenter le débat ».

Selon les chiffres de l’Insee, relayés par la rédaction du Figaro, la population totale en France s’établissait en 2021 à 67,6 millions d’habitants. La part des immigrés (personnes nées à l’étranger et résidant sur le territoire) représentait 10,3 %, soit 6,9 millions d’individus.

A titre de comparaison, cette proportion était de 6,5 % en 1968 et « autour de 7,4 % de 1975 à la fin des années 1990 ». A l’époque, cette stabilisation s’expliquait par le ralentissement de l’immigration de travail.

Or, selon le récent rapport de l’Insee, « depuis le début des années 2000, le nombre d’immigrés croît à nouveau à un rythme soutenu, tandis que les origines se diversifient ».

Entre « 1999 et 2021, le nombre d’immigrés a été multiplié par 1,6 tandis que la population totale a été multipliée par 1,1. (…) La population immigrée est aujourd’hui plus féminisée: 52 % des immigrés vivant en France en 2021 sont des femmes contre 44 % en 1968 ».

Dans cette étude, « les immigrés, qui sont nés de nationalité étrangère à l’étranger, conservent le statut d’immigré même s’ils acquièrent la nationalité française, ce qui est le cas de 2,5 millions d’entre eux (soit 36 %) ».

La moitié de la population immigrée réside dans 13 départements. D’après l’Insee, « 20 % de la population parisienne est immigrée » et cette proportion atteint « 33 % en Seine-Saint-Denis ». 37 % des immigrés habitent en Île-de-France, qui rassemble 18 % de l’ensemble de la population.

D’après l’Insee, « en 2019, 272.000 immigrés sont arrivés en France pour une durée d’au moins un an. Parmi eux, 41 % viennent d’Afrique ». Les ressortissants du continent africain représentaient 31 % des arrivées d’étrangers en 2009.

En dix ans, ceux issus du Maghreb sont passés de 17 % à 21 % et ceux des autres pays d’Afrique de 14 % à 20 %.

Selon les données pour l’année 2019, 33 % des nouveaux arrivants étaient natifs d’Europe, 15 % d’Asie et 11 % d’Amérique et d’Océanie. La moitié des immigrés arrivés cette année-là ont moins de 26 ans.

L’Insee précise également dans ce rapport qu’« en 2007, plus de la moitié (51 %) des premiers titres de séjour délivrés à des ressortissants de pays tiers, toutes durées confondues, l’était pour motif familial. Ils ne sont plus que 32 % en 2021 ».

Une nouvelle immigration de travail a été favorisée depuis le milieu des années 2000.

En 2021, l’immigration étudiante représente pour la première fois le premier motif de venue en France pour les ressortissants de pays tiers bénéficiant d’un titre de séjour (87.700 premiers titres de séjour délivrés pour ce motif), légèrement devant l’immigration familiale (85.800 premiers titres).

D’après Sylvie Le Minez, de l’Insee, « un tiers de la population française a un lien avec l’immigration sur trois générations ». A côté des 7 millions d’immigrés recensés, les statisticiens mettent en relief le cas des descendants d’immigrés : ceux de la deuxième génération (37 % ont moins de 18 ans), des personnes nées en France d’au moins un parent immigré. Ils représentent 7,3 millions de personnes, soit 10,9 % de la population totale de la France.

Pour les petits-enfants d’immigrés, l’Insee précise que « 10,2 % des personnes de moins de 60 ans (soit 4,8 millions de personnes) sont des descendants d’immigrés de troisième génération ». Ces trois composantes représentent plus de 19 millions de personnes, dont l’essentiel se concentre dans les agglomérations et les départements frontaliers.

Ces chiffres n’intègrent pas Mayotte, où l’immigration clandestine explose.

Selon l’Insee, « la part de personnes vivant en France ayant au moins un parent né à l’étranger est l’une des plus élevées parmi les pays européens, compte tenu de l’ancienneté de son histoire migratoire» :

« En 2021, 12,9 % des personnes âgées de 15 à 74 ans vivant en France ont au moins un parent né à l’étranger, contre 7,1 % en moyenne pour les pays de l’UE à 27 ».

Le Figaro

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