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La croissance française revue à la baisse au premier trimestre
©PHILIPPE DESMAZES / AFP

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Le rythme de la croissance économique française qui a atteint les 0.2% reste modeste en ce premier trimestre. La croissance mondiale quant à elle, se maintient, mais les risques "pèsent lourds" selon l'OCDE.

La croissance économique française qui a atteint les 0.2% en France au premier trimestre, soit 0,1 point de moins que ce qui avait été présagé n'est pas aussi éminente que les résultats annoncés. Cette révision fortement réduite s'explique par un ralentissement de l'investissement mais aussi et principalement par une baisse conséquente de la demande intérieure, clarifie l'INSEE. Elle marque un net coup d'arrêt comparé au rythme exponentiel du quatrième trimestre de 2017, où la croissance avait progressé de 0,7%. Le ministre des Finances, Bruno Le Maire souligne que le quatrième semestre 2017 a été excellent. "Comme toujours, lorsqu'il y a eu un très bon chiffre de croissance, il y a un léger tassement ensuite. Il n'y a rien de très surprenant à tout cela", a-t-il relativisé. 

La consommation moyenne des ménages n'a en effet connu aucun rebond ce premier trimestre. Bien au contraire, sa progression de 0,2% s'en est tenue au même rythme que le trimestre précédent. Et encore, ce faible sursaut est entièrement dû aux dépenses énergétiques qui ont grimpé en flèche en raison des températures glaciales des mois de février et mars, alors que les dépenses de biens alimentaires se sont rétractées de 0,5% pendant cette période. Tandis que certains voient le pays conserver ce modeste rythme autour de 2%, les plus pessimistes pensent que les blocages structurels en France, comme la faible productivité, et les formations peu adaptées à la demande des entreprises..., prendront le dessus et provoqueront un repli de la croissance. 

La croissance mondiale devrait progresser à un rythme soutenu cette année et la suivante

De son côté, la croissance mondiale devrait croître à un rythme soutenu proche de 4%, cette année et la suivante (3,8% en 2018 et 3,9% en 2019), selon les dernières prévisions publiées ce matin, mercredi 30 mai, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cette dynamique mondiale est le fruit d'un surcroît des dépenses publiques. Les trois quarts des 35 Etats membres de l'OCDE ont relâché, plus ou moins fortement, les cordons de leurs bourses, selon l'Institution. De quoi donner à court terme, un certain coup de pouce à la croissance. En attendant, ce bond de croissance se traduit en créations d'emplois. Au sein de l'OCDE, même si cette moyenne dissimule d'importantes disparités, le taux de chômage devrait tomber à 5% d'ici fin 2019. 

Ce tableau engageant résume ainsi et surtout la tendance des derniers mois. L'OCDE alerte, d'importants risques sont à prévoir. D'abord, celui d'une escalade des tensions commerciales sans précédent, véritables Epée de Damoclès. Washington menace en ce moment même ses partenaires de taxes sur l'acier, l'aluminium et les voitures. L'imprévisibilité des tensions inflationnistes et la perspective de conflits commerciaux effraient les entreprises. S'ajoutant à cela, la montée pressentie du protectionnisme et l'augmentation abrupte des tarifs douaniers qui alourdiraient de manière assez conséquente la facture des consommateurs. 

L'OCDE pointe également la hausse des prix du pétrole. En un an, le baril de l'or noir a gagné près de 50%. Hormis son poids sur les professionnels et particuliers, cette envolée des cours, risque, si elle se poursuit, d'alimenter les tensions inflationnistes. Ce scénario entraînerait la hausse des taux d'intérêt à long terme en forçant les banques centrales à durcir leur politique monétaire plus vite que prévu. Si ces dangers se confirmaient, un tel retour de bâton pénaliserait les économies les plus endettées. Notamment les pays émergents qui ont profité des années de taux bas pour emprunter à tour de bras. 

Lu sur Le Monde

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