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Karachi : Nicolas Sarkozy
contre-attaque
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Complications

L'Elysée a publié un communiqué niant toute implication de Nicolas Sarkozy dans l'affaire, dans lequel il assure que le nom du Président n'est pas mentionné dans le dossier.

Mis à jour le 23/09 à 7h55

C'est au tour des magistrats de s’interroger sur une éventuelle violation du secret de l'instruction par l'exécutif dans l'affaire Karachi. Pour Christophe Regnard, le président de l'Union syndicale des magistrats (majoritaire), "c'est clairement une violation du secret de l'instruction. C'est assez incroyable que l'Elysée reconnaisse aussi benoîtement qu'il a eu accès à des pièces. Cet affichage est assez anormal". Il ajoute : "Il ne faut pas être naïf. On sait que les informations remontent. Mais d'habitude, cela demeurait caché. Objectivement, ça sent la panique à bord".

La réaction du secrétaire général du Syndicat de la magistrature, Matthieu Bonduelle, est la même. "Il y a manifestement des incursions scandaleuses de l'exécutif, en particulier de l'Elysée, dans le cours de la justice. L'Elysée n'a rien à faire dans la justice et ce communiqué entretient un mélange des genres troublants, malsains", commente-t-il.

Mis à jour le 22/09 à 18h22

La presse s'interroge sur les zones d'ombre laissées par le communiqué de l'Elysée. Fabrice Arfi, de Mediapart, se demande comment l'Elysée peut affirmer que "le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun des éléments du dossier" :

"Nicolas Sarkozy n'est ni mis en examen ni partie civile dans cette affaire ; en théorie, il n'a donc pas accès à la procédure. Secundo, ce que l'Elysée assure, de manière aussi péremptoire, est un mensonge. Oui, Nicolas Sarkozy est désigné par plusieurs témoins et plusieurs documents dans le dossier du juge Van Ruymbeke."

Par ailleurs, Le Monde.fr rappelle que Nicolas Sarkozy avait un rôle important dans la campagne d'Edouard Balladur en 1995, dans la mesure où il faisait partie d'un comité politique de quatre personnes, en compagnie de Charles Pasqua, François Léotard et François Bayrou, qui se réunissaient toute les semaines.

Mis à jour le 22/09 à 15h05

L'Elysée a publié un court communiqué pour nier toute implication de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Karachi :

"- M. Nicolas SARKOZY n'a jamais dirigé la campagne de M. Edouard BALLADUR. 
- Il n'a jamais exercé la moindre responsabilité dans le financement de cette campagne. Il en était le porte-parole. 
- S'agissant de l'affaire dite de « Karachi », le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun des éléments du dossier. Il n'a été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier. Il y est donc totalement étranger d'autant plus qu'à l'époque où il était ministre du Budget, il avait manifesté son hostilité à ce contrat comme cela apparaît dans les pièces de la procédure. 
- Les familles des victimes de l'attentat de Karachi ont droit à la vérité et au respect de leur souffrance.

Tout le reste n'est que calomnie et manipulation politicienne."

Mis à jour le 22/09 à 12h10

Nicolas Bazire a été mis en examen jeudi matin pour complicité d'abus de biens sociaux et laissé en liberté sans contrôle judiciaire. La veille, Thierry Gaubert, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, avait lui aussi été mis en examen dans le même dossier par le juge Renaud van Ruymbeke, pour recel d'abus de biens sociaux. 

Publié le 21/09 à 14h54

Nicolas Bazire a été placé en garde à vue mercredi dans le cadre de l'affaire Karachi. Le juge Renaud Van Ruymbeke enquête sur des rétrocommissions présumées lors de contrats de ventes d'armes au Pakistan et en Arabie Saoudite. Cet ami de Nicolas Sarkozy, ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur, a été accusé par la princesse Hélène de Yougoslavie d'avoir réceptionné des valises de billets ramenées de Suisse par l'ex-mari de la princesse, Thierry Gaubert, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère du Budget.

Thierry Gaubert, lui aussi mis en examen lundi dernier, a été déféré en vue d'une possible mise en examen. D'après Hélène de Yougoslavie, d'habitude plus habituée au papier glacé des magazines people, son ex-mari se serait rendu en Suisse en compagnie de Ziad Takieddine, l'homme d'affaire franco-libanais soupçonné d'avoir joué les intermédiaires officieux dans la conclusion des contrats d'armement.

Les mises en causes de Nicolas Bazire et Thierry Gaubert interviennent une semaine après la mise en examen pour abus de biens sociaux de Ziad Takieddine. 

Lu sur Le Parisien

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