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Delors: l'Euro et l'Europe
"au bord du gouffre"
©

Cassandre

L'ancien président de la Commission européenne souligne les menaces qui pèsent sur la monnaie unique et la construction européenne.

Jacques Delors n'a pas été rassuré par le mini-sommet entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Dans une interview accordée au journal suisse Le Temps et au quotidien belge Le Soir, l'ancien président de la Commission européenne se montre pessimiste :

"Ouvrons les yeux: l’euro et l’Europe sont au bord du gouffre. Et pour ne pas tomber, le choix me paraît simple: soit les Etats membres acceptent la coopération économique renforcée que j’ai toujours réclamée, soit ils transfèrent des pouvoirs supplémentaires à l’Union. La seconde option étant refusée par une majorité des Vingt-Sept, reste la première."

Jacques Delors prône notamment une mutualisation partielle des dettes des Etats, à hauteur de 60 % de leur PIB :

"La mutualisation partielle des dettes, c’est la pompe pour éteindre le feu et redonner un sens à la coopération communautaire. Les Etats membres, simultanément, doivent lever leurs dernières objections aux six projets de directives sur la gouvernance économique, dont le Parlement européen a logiquement durci le contenu pour rendre plus automatiques les sanctions en cas de dérapage budgétaire. "

Par ailleurs, il rejette une partie des accusations de négligence portées contre la Grèce, arguant que les ministres des Finances de la zone euro auraient dû eux aussi se montrer plus attentifs vis à vis d'Athènes. 

Jacques Delors se montre aussi inquiet pour la pérennité de la construction européenne, même s'il reconnaît qu'il était plus facile de faire avancer à son époque :

"Il nous faut impérativement, pour éviter le gouffre, garder une vision géopolitique à l’horizon 2050, proposer un projet mobilisateur, et surtout vouloir une Europe forte et solidaire dans le monde."

Lu sur Le Temps

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