Inflation et pouvoir d’achat : Bruno Le Maire veut « soulager le porte-monnaie » des Français et dévoile les mesures du gouvernement prévues pour cette rentrée<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Bruno Le Maire a présenté les nouvelles mesures prévues par le gouvernement pour lutter contre l’inflation.
Bruno Le Maire a présenté les nouvelles mesures prévues par le gouvernement pour lutter contre l’inflation.
©David GANNON / AFP

« Pic de l’inflation »

Bruno Le Maire a présenté les nouvelles mesures prévues par le gouvernement pour lutter contre l’inflation. Le ministre de l’Economie et des Finances a accordé un entretien à la rédaction de Sud-Ouest.

Alors que l’inquiétude demeure vis-à-vis de l’inflation et de la hausse des tarifs de l’énergie, Bruno Le Maire a répondu aux questions de la rédaction de Sud-Ouest depuis la ville de Saint-Pée-sur-Nivelle. Le ministre de l’Economie est notamment revenu sur les chantiers de la rentrée, dont la lutte contre l’inflation reste le point d’orgue.

Bruno Le Maire a confirmé qu’il souhaitait « soulager le porte-monnaie de nos compatriotes » et a annoncé le maintien de la remise de 30 centimes pour les prix du carburant, prévue au 1er septembre, malgré la chute des cours du pétrole.

« Cette décision s’inscrit dans une politique plus large qui est d’alléger le plus possible la facture énergétique. Nous avons gelé le prix du gaz, plafonné le prix de l’électricité. Sans ces mesures, les factures des Français auraient augmenté de 35 à 50 %. Nous sommes au pic de l’inflation : c’est maintenant qu’il faut aider le plus les Français ».

« Un engagement est un engagement » confirme le ministre, assurant qu’avec les différentes mesures prises par le gouvernement pour alléger la facture énergétique, la France a « le taux d’inflation le plus faible de la zone euro. (…) Et selon le FMI, toutes ces mesures placent la France en tête des pays européens où l’impact de l’inflation entre foyers aisés et modestes est le moins marqué ! ».

Selon Bruno Le Maire, « l’État veillera à ce que tous les engagements pris par les entreprises privées soient tenus. La charge de l’inflation doit être équitablement répartie entre tous les acteurs ».

Concernant les retraites, la revalorisation votée et effective au 1er juillet, Bruno Le Maire réfute les critiques de la gauche :

« Nous avons anticipé cette revalorisation au 1er juillet, à hauteur de 4 %. Cette revalorisation des pensions de retraite a bien pris effet à compter du 1er juillet et sera versée de manière rétroactive en septembre ». Une nouvelle revalorisation interviendra en janvier 2023.

Bruno Le Maire a précisé que les aides déployées par le gouvernement évolueront en fonction du niveau de l’inflation et qu’elles seront temporaires :

« Mais nous avons toujours indiqué que ces mesures de lutte contre l’inflation seraient temporaires. Quand l’inflation sera moins forte, en 2023, nous ciblerons ces aides sur ceux qui en ont le plus besoin ».

Face à l’inquiétude de la production énergétique, Bruno Le Maire s’est montré confiant avec le projet de renationalisation d’EDF :

« L’enjeu immédiat pour EDF est de produire plus d’électricité dans les mois à venir et de régler les problèmes qui affectent notre parc nucléaire. Au moment où le gaz risque de manquer, EDF doit retrouver des niveaux de production plus élevés, dans des conditions de sûreté maximales. Ce sera la responsabilité de la nouvelle direction d’EDF, qui sera choisie dans les prochaines semaines (…) Mais en France, les prix du gaz et de l’électricité n’ont pas été multipliés par trois ! Au contraire : ils ont été gelés. C’est toute la différence. Aucun pays européen ne fait autant pour protéger ses compatriotes contre la flambée des prix de l’énergie. En juillet, à la demande des parlementaires, nous avons encore augmenté les aides pour les personnes qui se chauffent au fioul ».

Bruno Le Maire a confirmé son volonté de respecter les objectifs de la baisse des dépenses et de maintenir un équilibre pour les finances publiques :

«  personne ne doit douter de ma détermination totale à rétablir les finances publiques de la France. Pour faire face à d’autres crises éventuelles, nous devons reconstituer nos réserves financières. L’engagement du président de la République sera tenu : passer sous les 3 % de déficit public en 2027, amorcer la baisse de la dette publique à partir de 2026. Notre souveraineté en dépend. Doit-on s’attendre à une réduction de la dépense publique ? Notre programme de stabilité prévoit la maîtrise de la dépense publique sur la durée du quinquennat : l’augmentation de la dépense ne sera que de 0,6 % en moyenne par an en volume, soit le niveau le plus faible depuis vingt ans. Cette maîtrise passe par des réformes structurelles en vue d’atteindre le plein-emploi, par une croissance plus élevée mais aussi par des réductions de dépense. Les parlementaires feront des propositions de réduction de dépenses publiques dès le projet de loi de finances 2023. Un discours de vérité n’est pas un discours d’austérité ».

Bruno Le Maire va réunir les banques en septembre pour leur demander de réduire les frais bancaires. Le ministre va également demander un effort aux assureurs sur les primes des assurances du quotidien, comme le logement ou la voiture.

Parmi les projets du gouvernement, la réforme des retraites doit progressivement entrer en vigueur au plus tard à l’été 2023, selon Bruno Le Maire.

Sud-Ouest

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !